FFSA GT4 / GT4 Europe

Julien Piguet (AVR-Avvatar) : « Une saison 2023 extraordinaire ! »

FFSA GT
GT4 European Series
5 oct. 2023 • 15:00
par
lmercier, au Paul Ricard
Déjà titrée en 2022 sur la scène nationale avec Julien Piguet et Alban Varutti, l'équipe AVR-Avvatar a récidivé cette année, cette fois en GT4 European Series.
Photo : Jules Benichou

Derrière AVR-Avvatar se cache l'ancienne équipe Autovitesse rachetée par Julien Piguet. La structure, passée de BMW à Porsche en 2022, monte d'un cran cette saison sur un double programme France/Europe GT4. 

 

Julien Piguet et Alban Varutti, tous deux champions Pro-Am 2022 sur la scène nationale, sont passés en Europe, cette fois pour aller chercher la couronne Am. Régulier, l'équipage n'a pas disputé toutes les manches ensemble, Alban Varutti étant champion en solo avec ses six victoires et Julien Piguet vice-champion. Pour la partie FFSA GT, Teddy et Jimmy Clairet jouent le haut de tableau en Silver. 

 

Ce n'est pas tout car Julien Piguet s'est offert un programme de rêve en tant que pilote pour aller disputer les 24H du Mans sur une Ferrari GTE et les 24H de Spa sur une Ferrari GT3, à chaque fois chez AF Corse. Un rêve éveillé pour un pilote qui remplit pleinement la mission qu'on lui demande derrière le volant. 

Photo : Patrick Hecq

Que dire de votre saison 2023 ? 

 

C'est pour moi une saison extraordinaire dans tous les sens du terme. Cette année 2023 m'a offert beaucoup de plaisir où tout le monde est sérieux sans se prendre au sérieux, tout cela l’année de mes 40 ans. Disputer un double programme France/Europe avec Julien Leimer et toute son équipe, qui reste la même que par le passé, est fort pour moi émotionnellement. 

 

Passer en Europe a vite été décidé ? 

 

On gagne le Pro-Am en 2022, on passe en Am en 2023. Je sais qu’il y a eu quelques critiques à ce sujet, mais le travail a été fait avec un nouveau titre à la clé. Le choix de passer en Europe s’est vite décidé car nous sommes en France depuis 2017. Il y avait clairement l’envie de découvrir autre chose, même si nous sommes bien en France. Rouler sur tous ces circuits européens au sein de ce superbe plateau... Tout est très professionnel, on fait de nouvelles rencontres et on passe tous de bons moments ensemble. 

Photo : Patrick Hecq

Disputer une saison en FFSA GT pour bien découvrir la nouvelle Porsche GT4 était une bonne idée. Peut-être que si nous n’avions pas remporté la couronne l’année passée, nous aurions encore roulé en France cette année avec Alban.

 

Il n'était pas question d'abandonner la France, d'où ce programme avec les frères Clairet ?

 

On fait ce programme entre amis, y compris avec la famille Clairet en France. Jean-Marie, le père, me faisait rouler du temps de la Peugeot 206. La relation est forte entre nous. Jimmy et Teddy sont tellement gentils que c’est un plaisir de leur mettre le pied à l’étrier pour leurs débuts en GT. Rouler en GT sur une Porsche est totalement différent pour eux. La BoP est en général bien calée où il y a moyen de jouer. Le côté régularité nous plaît. Cette Porsche est la bonne auto pour avoir de la constance toute la saison. Il faut se souvenir qu’en 2017, la première année du FFSA GT en GT4, les champions n’ont pas remporté une seule course. C’est quelque chose qui m’avait marqué. C’est exactement ce qu’on essaie de faire même si c’est mieux quand on gagne.

Photo : Patrick Hecq

Sur le plan personnel, Le Mans et Spa étaient la cerise sur le gâteau ? 

 

Toutes ces piges n’étaient absolument pas prévues. Je remercie encore Philippe Dumas, qui a bien contribué à mon arrivée chez AF Corse. J’ai découvert des gens formidables, à commencer par Amato Ferrari, mais aussi Simon Mann, son père Peter, et Lorenzo Casè qui s’occupe de Simon. Toutes ces personnes ont rendu cette aventure géniale. Rouler pour Ferrari, c’est quand même quelque chose. Qui plus est pour le centenaire des 24 Heures du Mans. Il y a eu aussi les 24 Heures de Spa sur une 296 GT3. Tout cela est totalement improbable. On m’a demandé une feuille de route et j’ai respecté cette feuille de route.

Photo : MPS Agency

J’ai quand même disputé les 24 Heures du Mans sur une Porsche et une Ferrari ces dernières années. Je me pince encore pour voir si ce n’est pas un rêve. Je me suis remis au sport à bloc avant le programme, j’ai perdu du poids. C’est super excitant de faire du sport automobile à haut niveau dans ces conditions. J’adorerais refaire la même chose en 2024.

 

Le programme 2024 de AVR-Avvatar est-il bouclé ? 

 

On se pose des questions pour 2024. Refaire l’Europe avec cette finale à Jeddah est assez excitant. C’est encore un peu tôt pour confirmer quoi que ce soit. 

 

 

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