Sugo - Double victoire avant disqualification et gros crash pour Honda (MAJ)

La victoire a longtemps semblé promise à la Honda NSX ARTA #8, partie de la pole position, Tomoki Nojiri construisant son avance dans le premier relais face à Ronnie Quintarelli sur la Nissan Z Nismo #23. 

Mais un bon relais de Nobuharu Matsushita sur la NSX #17 parti troisième et un ravitaillement rapide ont permis à son équipier Koudai Tsukakoshi de repartir devant la #8 et la #23, les trois autos restant dans un mouchoir jusqu’au quarantième tour. 

A ce moment, un accrochage entre Teppei Natori sur la Nissan GT-R GT3 #56 Kondo Racing rentrant dans la voie des stands et Naoki Yamamoto sur la NSX #100 Stanley envoyait ce dernier dans le rail du côté opposé à pleine vitesse, détruisant complètement la voiture dont il ne restait que la cellule centrale. 

Comme à Suzuka en juillet, le drapeau rouge était immédiatement déployé et on s’inquiétait pour le pilote jusqu’à ce que le team annonce que Yamamoto avait communiqué par radio qu’il était ok. Extrait conscient de la voiture, il était transporté au centre médical puis évacué à l’hôpital pour examens complémentaires. Son état précis n’est pas encore connu à ce stade mais des blessures sérieuses semblent avoir une fois de plus été évitées grâce à la solidité de la coque utilisée par les GT500. 

Il fallait plusieurs dizaines de minutes pour remettre le rail en état et la course repartait sous safety car, seules la Supra SARD #39 et la Nissan Impul #1 n’ayant pas ravitaillé à ce stade. Le redépart derrière le safety car dans l’ordre d’avant l’accident signifiait qu’essentiellement la victoire se jouerait entre les trois voitures de tête, le reste du peloton étant à presque un tour. 

Toshiki Oyu sur la Honda #8 prenait l’avantage au cinquante-deuxième tour sur Tsukakoshi mais ne parvenait pas à ouvrir un écart, et les deux Honda, accompagnées de Tsugio Matsuda sur la Nissan #23 pas loin, se livraient une bataille fascinante dans le trafic pendant les vingt tours suivants. 

A huit tours de l’arrivée, Tsukakoshi revenu dans les roues de Toshiki Oyu le repassait grâce à un dépassement opportuniste sur une GT300 et s’envolait vers le drapeau à damiers, terminant devant le pilote de la NSX #8, Matsuda complétant le podium. 

La Toyota Supra SARD #39 et la Nissan Z Impul #1 complètent le top 5 grâce à leur stratégie de course, Bertrand Baguette et Kazuki Hiramine sur la Z signant une très belle remontée depuis la quatorzième place de grille. 

Miyata/Tsuboi sur la Supra TOM’S #36 et Chiyo/Takaboshi sur la Nissan NDDP #3 marquent également des points importants, et le classement au championnat se resserre avec trois points seulement entre l’équipage de la Nissan, les vainqueurs du jour et l’équipage de la Supra TOM’S, avec deux manches à disputer. 

Notons une bonne prestation de Giuliano Alesi sur la seconde Supra TOM’S #37, le jeune Français prenant pour une fois le premier relais et restant dans le rythme jusqu’au ravitaillement. 

La course en GT300 a été disputée de bout en bout. La Lexus RC F GT3 #96 de Nitta/Takagi partie en tête a graduellement rétrogradé au classement, comme la Subaru BRZ d’Iguchi/Yamauchi, au contraire de la Toyota GR86 GT #20 Shade Racing et de l’Audi R8 LMS LeMans #6 dans le rythme de bout en bout et qui terminent troisième et quatrième. 

La course s’est jouée entre deux voitures qui ont émergé grâce à leur stratégie, la Honda NSX GT3 UpGarage #18 de Takashi Kobayashi et Syun Koide, et la Toyota Supra GT Saitama Toyopet #52 de Kohta Kawaai et Hiroki Yoshida. 

La Supra a fait la course en tête après son arrêt et semblait partie pour une victoire confortable jusqu’à 200 mètres de la ligne d’arrivée. En panne d’essence malgré les tentatives désespérées de Yoshida de trouver le dernier décilitre, la Toyota au ralenti se faisait passer à dix mètres de la ligne par Kobayashi sur la NSX qui n’en demandait pas tant ! 

C’est la troisième victoire de la saison pour Kobayashi et Koide après Okayama et Suzuka, et les deux hommes ont pris une option sur le titre d’autant qu’Oliveira et Nattori sur la Nissan GT-R GT3 Kondo Racing, punis de deux drive-trough consécutifs après l’accrochage avec Yamamoto, ne marquent pas de points cette fois.

MISE A JOUR : A la suite des vérifications techniques d’après course, les vainqueurs des DEUX catégories ont été disqualifiés pour des raisons similaire de garde au sol trop faible. C’est la Honda #8 qui hérite de la victoire en GT500, et la Toyota Supra GT #52 en GT300. Les classements des deux championnats s’en retrouvent modifiés, la #17 se retrouvant plus loin au classement et la #18 voyant son avance se réduire.

Les classements sont ICI