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Maro Engel : « Je veux toujours me mesurer aux meilleurs »

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6 sep. 2023 • 12:00
par
Jean-Pierre Lévèque
Maro Engel doit beaucoup au DTM qui lui rend bien. Le pilote officiel Mercedes-AMG peut encore penser au titre avant d'attaquer la rentrée sur le Sachsenring.
Photo : Gruppe C

A 38 ans, Maro Engel reste une valeur sûre des pelotons GT. Fidèle à Mercedes-AMG depuis 2008, l'année de ses débuts en DTM, le pilote allemand poursuit dans la série allemande qui va retrouver le Sachsenring après deux décennies d'absence. Avant le meeting de rentrée, Maro Engel pointe à la 6e place du championnat. Le résident monégasque revient sur son parcours en DTM. 

 

Comment êtes-vous entré dans le sport automobile ?

 

L'une des raisons est Nico Rosberg. Nous avons fréquenté le même jardin d'enfants à Monaco et nous sommes toujours de bons amis aujourd'hui. Le père de Nico lui a offert un kart pour son anniversaire, et mon père m'a demandé si j'en voulais un aussi, pour que nous puissions rouler ensemble. C'est ainsi que tout a commencé. Nous sommes toujours en contact et c'est bien que nous ayons tous les deux réussi à devenir des pilotes professionnels - même si Nico a évidemment eu plus de succès que moi, en tant que champion du monde de Formule 1.

 

Quelle est l'influence de votre voiture sur vous ?

 

La Mann-Filter Mamba fait l'objet d'un véritable culte, et j'ai été ravi lorsque j'ai appris que j'allais conduire dans le DTM avec cette livrée légendaire. C'est impressionnant de voir le nombre de fans qui se promènent sur les circuits avec nos drapeaux jaunes, nos casquettes et nos t-shirts. Il n'y a rien de mieux que de voir les yeux des enfants s'illuminer lors des séances d'autographes. Quand j'étais petit, j'avais l'habitude de courir avec un livre d'autographes lors des événements DTM, et j'espérais toujours obtenir une casquette de l'une des équipes.

Photo : Gruppe C

Quel bilan tirez-vous de votre saison, après les dix premières courses ?

 

Malheureusement, le dernier week-end de course au Lausitzring n'a pas été bon pour nous. En dehors de cela, nous avons eu une bonne saison jusqu'à présent et nous avons généralement tiré le meilleur parti de ce que nous avions. Nous avons eu un départ difficile à Oschersleben, mais nous nous sommes battus avec acharnement. Le point culminant a évidemment été le week-end à Zandvoort, où j'ai gagné la course du samedi. Nous étions également très forts sous la pluie au Nürburgring, mais les phases de neutralisation nous ont malheureusement empêchés d'obtenir un meilleur résultat.

 

Quelle est l'importance de la régularité si vous voulez vous battre en haut du tableau ?

 

La régularité est la clé pour être dans le peloton de tête dans cette série très compétitive. Tout le monde sait qu'il n'est pas possible de gagner tous les week-ends en DTM. Il est donc d'autant plus important de marquer le plus de points possible, même dans les courses difficiles. J'espère que nous aurons plus souvent l'occasion de partir de plus haut sur la grille lors des courses restantes. Lorsque l'on part du milieu de peloton, on reste confronté à une lutte difficile et risquée pour gagner des places.

Photo : Gruppe C

Vous en êtes à votre septième saison en DTM. Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts il y a maintenant 15 ans ?

 

Je me souviens avec émotion de ma première saison, car c'est là que j'ai rencontré ma femme Steffi. Elle travaillait dans le service des médias du DTM et ce souvenir est évidemment mon point fort de la saison 2008. Nous sommes mariés depuis six ans maintenant et nous avons une fille de cinq ans.

Photo : Gruppe C

Vous souvenez-vous d'autres moments forts ?

 

D'un point de vue sportif, ce fut également une année particulière pour moi. J'ai décroché mon premier contrat professionnel et le DTM m'a évidemment donné l'occasion de montrer ce dont j'étais capable sur une scène aussi importante. Je suivais la série depuis mon enfance. Avec Bernd Schneider et Ralf Schumacher, le plateau comprenait deux pilotes qui ont joué un rôle important dans mon enfance.

 

Dans quelle mesure ces deux pilotes étaient-ils spéciaux pour vous ?

 

Lorsque je faisais du karting, Bernd Schneider m'a pris sous son aile et m'a expliqué quelle ligne je devais prendre. Il était très passionné par ce sujet. C'est pourquoi j'ai trouvé très spécial de piloter à ses côtés dans l'équipe Mercedes-AMG lors de la dernière saison DTM de Bernd en 2008. Ce fut également un grand honneur et un défi d'être le coéquipier de Ralf Schumacher, que je connais depuis mon enfance. D'autant plus que nous étions tous les deux dans une voiture vieille d'un an.

 

À l'époque, comme aujourd'hui, vous rouliez pour le constructeur avec la star. Quelle est l'importance de cette relation pour vous ?

 

Ma première saison en DTM a également marqué le début de ma collaboration avec Mercedes-AMG. Je suis très fier de faire partie de la famille Mercedes-AMG pour la 16e fois cette année et de pouvoir la représenter dans le DTM. Il est rare de trouver une relation aussi étroite de nos jours, ce qui la rend assez spéciale. Je jouis d'une grande confiance et, au fil du temps, j'ai rencontré de nombreuses personnes dans l'entreprise qui travaillent dur pour atteindre notre succès.

 

Quel rôle joue le DTM dans votre carrière ?

 

Le DTM a toujours été réputé pour son niveau élevé de sport automobile. Pour moi, c'est comme la Formule 1 avec un toit. C'est ici que s'affrontent les meilleurs pilotes, les meilleures équipes et les meilleurs constructeurs de GT. Je veux toujours me mesurer aux meilleurs. C'est ce qui m'attire. Avec les prototypes des années 2000, les voitures de classe 1 et les voitures de sport GT3 d'aujourd'hui, j'ai piloté trois générations de voitures de DTM. À mon avis, c'est maintenant que nous vivons les meilleures courses. Dans le passé, il y avait des choses comme le DRS pour vous aider à dépasser dans le DTM. Je n'en suis pas fan et je suis heureux qu'il n'y en ait plus.

 

Le niveau de compétition au sommet du DTM est plus élevé qu'il ne l'a été depuis longtemps. cela affecte-t-il les amitiés dans le paddock ?

 

Je me suis fait de bons amis en sport automobile. La camaraderie est plutôt bonne de nos jours, même si nous sommes tous rivaux une fois sur la piste. On passe presque toute l'année à se rendre sur les circuits avec de nombreux pilotes, ce qui permet de nouer des amitiés étroites. Dans le paddock du DTM, par exemple, Luca Stolz est l'un de mes amis les plus proches. Nous avons couru l'un avec l'autre pendant de nombreuses années, ce qui nous permet de bien nous connaître.

 

Pour les deux prochaines courses, le DTM revient au Sachsenring pour la première fois depuis 21 ans. Que pensez-vous de ce circuit ?

 

Je suis un grand fan du Sachsenring. Son tracé et ses virages rapides en font un circuit unique. De plus, c'est un véritable test, avec ses crêtes aveugles et ses grands changements d'élévation. De plus, vous êtes dans une région qui adore le sport automobile. C'est pourquoi j'attends ce week-end avec impatience. En DTM, l'ambiance est celle d'un festival sur le circuit - les fans sont très proches des pilotes et des voitures. C'est ce qui rend cette série si spéciale.

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