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Essais Alpine A424 – 2/3 ● ITW Bruno Famin Partie 2 : le V6 monoturbo, la réorganisation d'Alpine, les écuries privées...

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26 aoû. 2023 • 17:00
par
Thibaut Villemant
Après avoir évoqué le programme d'essai de la A424, le directeur de Alpine Motorsports évoque tous les autres thèmes : du choix du moteur à la réorganisation d'Alpine en passant par la possibilité de vendre des voitures à des écuries privées.
© Alpine

Pourquoi avoir opté pour une LMDh et non une LMH ?

Principalement car c'est plus rationnel en termes de ressources à engager. Pas tant sur le plan économique mais surtout au niveau de l'implication et de l'engagement nécessaires pour développer une voiture de A à Z. Le fait de partir sur un châssis existant, c'est toujours ça de moins à développer en interne. Je pense que le LMDh, pour cela, est une bonne solution. Surtout que notre vraie valeur ajoutée se situe plus sur le groupe motopropulseur ainsi que tout le software qui est développé à Viry.

 

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Le V6 3,4 l monoturbo de Mecachrome a connu quelques soucis de fiabilité à ses débuts en Formule 2. Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur ce bloc ?

Le choix du moteur a été fait suite à un appel d'offre. Nous avons consulté plusieurs motoristes et nous nous sommes finalement orientés vers Mecachrome, que nous connaissons très bien à Viry-Châtillon. Et la base du projet était de partir du moteur de la Formule 2, qui est monoturbo. Et nous ne voyions pas l'intérêt de dépenser de l'énergie à re-concevoir une boucle d'air avec deux turbos... Aujourd'hui, nous sommes confiants quant à sa capacité à atteindre la puissance requise. À nous de le fiabiliser.

© Alpine

Quel est l'avantage d'un monoturbo par rapport à un biturbo ?

Le monoturbo nous va bien, notamment au niveau de l'intégration. Le turbo est dans le V, ce qui libère pas mal de place autour de moteur et vide les pontons. L'inconvénient, c'est un peu ce que nous avons expérimenté cette semaine, à savoir des points chauds avec une concentration de la température au centre du V. Mais ce sont des choses que nous devons savoir régler.

 

Si Le Mans est toujours aussi dominant, le titre en WEC occupe-t-il une place de plus en plus importante aux yeux des constructeurs ?

Ce serait mentir que de dire que la course des 24 Heures du Mans ne revêt pas une importance particulière. Mais le Championnat du monde s'est développé de fort belle manière, avec notamment un beau calendrier de huit courses l'an prochain et un grand nombre de constructeurs. Donc son importance a grandi ces derniers temps et personne, vu le contexte, ne peut dire que son seul objectif est de gagner les 24 Heures du Mans.

 

Quels objectifs vous fixez-vous ?

Nous avons une approche extrêmement humble. Il y a un plateau d'une qualité exceptionnelle avec des concurrents ayant beaucoup d'expérience. Ferrari a fait quelque chose de fantastique cette année, Toyota est là depuis maintenant 12 ans. Nous y allons avec l'objectif de nous battre pour les victoires, pour les titres, mais tout en sachant que ça va être extrêmement compliqué.

© Alpine

Il s'est passé beaucoup de choses chez Alpine dernièrement. Comment allez-vous gérer votre emploi du temps ?

Au mieux (Rires. Ndlr). M'occupant de tout le motorsport dans le groupe Renault, je vais chapeauter le tout. Mais je ne suis pas tout seul. Je m'appuie sur des équipes très compétentes à Viry-Châtillon et notamment une direction véhicule qui couve les projets en dehors de la F1. Moi je supervise le tout et essaye de les guider comme je peux de par mon expérience.

 

Les remaniements récents chez Alpine, avec notamment le départ de Laurent Rossi, ont-il fragilisé certains programmes sportifs ?

Non ça ne change rien puisque la stratégie d'Alpine est, au contraire, renforcée. Nous souhaitons vraiment développer la notoriété de la marque au travers des programmes sportifs. Via la F1, dont la popularité est supérieure à tout le reste, mais aussi l'Endurance, qui fait partie de l'histoire d'Alpine. Le projet qui est de redévelopper cette marque demeure et est même renforcé. Le changement de casting ne change rien à la stratégie et aux programmes sportifs.

 

Peut-on s'attendre à voir des Alpine A424 confiées à des écuries privées en 2025 ?

Ce qui est sûr c'est que ce ne serait pas avant 2025 car le challenge d'aligner deux voitures en WEC l'an prochain est suffisamment important. Nous ne sommes pas opposés au fait d'avoir des voitures-clientes, mais il n'y a rien de concret pour le moment très honnêtement. C'est compliqué pour les écuries privées : les budgets sont conséquents et quand on voit le nombre d'usines impliquées...

Commentaires (4)

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Vette76

26 aoû. 2023 • 17:34

Heu c'est le 3/3 cet article non ?

tvillemant

26 aoû. 2023 • 17:43

@Vette 76 - Arrêtez vous n'êtes pas cool 😂 Non, l'ITW de Bruno Famin dans sa globalité constitue le 2e des trois volets du dossier, mais pour être franc nous avons décidé de le couper en deux car il était long. Le 3/3 est pour demain. On va dire que celui-ci c'est le 2,5/3 ou que celui de demain c'est le 4/3😉

Vette76

26 aoû. 2023 • 17:51

Aïe aïe aïe, arrêtez j'ai mal à la tête...🤪

tvillemant

26 aoû. 2023 • 18:04

Pour être totalement honnête, ce n'était pas prévu ainsi quand j'ai publié le 1/3 😂