Essais Alpine A424 – 3/3 : Philippe Sinault : « Ce projet nous fait changer de dimension »
Nissan et la GT Academy, Alpine en LMP2 et en Hypercar avec une LMP1 Non Hybride... Vous avez mené à bien bon nombre de projets en Endurance. Comment considérez-vous celui-ci ?
Ce projet est indéniablement le plus gros défi que nous (Signatech. Ndlr) ayons eu à relever. C'est la première fois que je ne connais pas les prénoms de toutes les personnes à mes côtés dans le box. Ce projet nous fait changer de dimension. Mais nous sommes bien préparés, nous avons les meilleurs partenaires possibles et bénéficions d'un fort soutien d'Alpine. Jusque-là, nous avions gravi le Plomb du Cantal et le Puy de Sancy. Là, nous nous attaquons à l'Everest. Mais avec une bonne équipe autour de nous.
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C'est quelque chose que vous mettez beaucoup en avant...
Oui, car je pense que la vraie force de ce projet, c'est que tout fonctionne bien, que toutes les entités impliquées travaillent bien ensemble. Il y a une vraie cohésion de groupe.
Vous aurez, dans le stand, des gens de Alpine Racing. Mais quid de Signatech ? Devez-vous faire évoluer votre effectif ?
Pour mener à bien ce projet, il nous faut nous renforcer. Notre structure a évolué et va encore évoluer, avec l'arrivée de nouvelles têtes. D'ailleurs, parallèlement au développement de la voiture, l'un des objectifs des essais lors des mois à venir sera de mettre en place les hommes et les systèmes qui nous permettront d'exploiter pleinement la voiture.
En 2012, avant que Peugeot mette un terme à son programme, Signatech aurait dû engager deux 908 100% thermiques. Voyez-vous ce projet comme une revanche pour Signatech ?
Non. Nous voulions aller très vite, peut-être trop vite. Mais je suis persuadé que toutes ces années en LMP2 nous ont été bénéfiques, qu'elles nous ont permis de grandir, de comprendre et d'apprendre. Notre vrai beau projet, c'est celui que nous avons monté avec Alpine. Aujourd'hui nous sommes mûrs et capables d'aller au combat. Nous avons le sentiment de pouvoir aborder ce projet dans les meilleures conditions.
Face à des concurrents qui auront une saison dans les pattes, même plus pour certains, quelles ambitions nourrissez-vous pour 2024 ?
Nous ne pouvons pas nous fixer des objectifs sportifs bien établis. 2024 sera une saison d'apprentissage. Le Qatar (2 mars. Ndlr) arrive très vite et nous avons un gros programme de développement à mener en amont.
D'où une certaine pression...
Généralement, quand vous avez la pression, c'est signe que vous faites quelque chose d'important. Alors oui nous en avons, mais c'est de la bonne pression que nous allons gérer.
Où en êtes-vous quant au recrutement des pilotes ?
Aujourd'hui, nous nous appuyons sur des pilotes que nous connaissons bien et en lesquels nous avons confiance, y compris André (Négrão. Ndlr), qui a notamment beaucoup travaillé sur simulateur. Pour ce qui est de nos équipages 2024, nous nous donnons encore un peu de temps. C'est un sujet que je traite en étroite collaboration avec Bruno (Famin. Ndlr) et nous sommes encore en phase de casting pour certains d'entre eux.
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