GTWC Europe / British GT

Sandy Mitchell, la touche « British » de Sant'Agata Bolognese

GT World Challenge Europe
British GT
10 aoû. 2023 • 17:00
par
Pierre Tassel, au Nürburgring
Pilote officiel Lamborghini et nanti d'une solide expérience avec la Huracan GT3, Sandy Mitchell a débuté sa première véritable saison en Pro en 2023, en rejoignant K-Pax Racing en GT World Challenge Europe Endurance Cup.
© SRO / Jules Benichou

A seulement 23 ans, son palmarès affiche déjà un titre en British GT (2020), une victoire en Silver Cup aux 24 Heures de Spa 2019, ainsi que plusieurs places d'honneur (2e en British GT en 2022, 3e en Super Trofeo America en 2019).

 

Une armoire à trophées déjà bien garnie pour Sandy Mitchell qui, après plusieurs années à disputer les classes Silver ou Pro-Am, est passé dans la cour des grands en 2023 avec un engagement en Pro en GT World Challenge Europe. Le pilote officiel Lamborghini est présent cette saison sur la Huracan GT3 EVO2 n°6 - K-Pax Racing avec Marco Mapelli et Franck Perera, sans oublier son habituelle présence en British GT avec Barwell Motorsport, son équipe de toujours en GT3.

 

Si la réussite n'a pas été de la partie pour l'équipage de la n°6 en Endurance Cup, la Huracan de l'équipe américaine figure régulièrement parmi les prétendantes au podium. Mais la technique a trop souvent fait défaut sur la Huracan badgée du drapeau « Stars & Stripes » (amortisseur à Monza), comme pour la n°63 - Iron Lynx, éliminée très tôt notamment à Spa.

 

Sandy Mitchell revient malgré tout sur ce nouveau challenge personnel et fait le bilan passé la mi-saison.

 

2023 répond-elle pour le moment à vos attentes fixées en début de saison ?

 

En British GT, nous progressons et nous sommes montés sur le podium lors des deux dernières manches (Snetterton et Portimão), et cela nous a replacé dans la lutte pour le top 3 au championnat. Le rythme est bon. En GT World Challenge Europe, nous n’avons pas encore réussi à tout mettre bout à bout sur un meeting, mais le rythme est aussi intéressant.

 

Lamborghini a apporté l'EVO2 de sa Huracan GT3. Comment s'est passée la transition ?

 

Avec toute nouvelle voiture, vous devez travailler sur plusieurs aspects, et nous nous améliorons à chaque sortie, que ce soit avec Barwell Motorsport ou K-Pax. Les nouveautés se situent principalement au niveau de l’aéro et du freinage. Ce n’est pas comme si c’était une toute nouvelle voiture, mais il y a des différences notables. Cela peut apporter des choses différentes en terme de réglages. L’ADN reste celui d’une Lamborghini.

 

Vous officiez désormais en Pro en GT World Challenge Europe. La pression est-elle montée d'un cran ?

 

C’est ma première saison dans une voiture en Pro. C’est un tout nouveau challenge. J’apprécie vraiment de travailler avec mes collègues pilotes d’usine et tout donner pour rechercher la performance maximale avec la voiture. Je suis satisfait d’avoir pu me fondre dans le moule avec Marco et Franck et accomplir du bon travail. A Monza, ou Spa, nous étions dans le bon tempo, et c’est vraiment dommage de ne pas avoir pu convertir cela en podium, car je pense que nous en méritons un au vu de ce que nous avons montré. Nous visons cela pour la fin de saison.

© Lamborghini Media

L'approche entre le British GT et le GT World Challenge Europe est différente pour vous ...

 

En GT World Challenge Europe, je peux être un peu plus égoïste, en me concentrant vraiment sur mon pilotage, et penser les réglages de la voiture de mon propre point de vue, car nous avons des ressentis très proches avec Marco et Franck. Même si le temps de roulage est assez limité, surtout avec trois pilotes en GT World Challenge Europe, et d’autant plus quand vous êtes confrontés au drapeau rouge en essais. Le British GT est très différent. J’ai plus le rôle de pilote-coach. Entre les sessions, je passe beaucoup de temps sur les vidéos et les datas pour aider le pilote amateur. Le niveau est très relevé et un ou deux dixièmes peuvent faire une énorme différence.

 

Qu'avez-vous découvert comme environnement de travail chez K-Pax ?

 

J’avais un peu d’expérience avec les équipes américaines avec une saison avec Wayne Taylor Racing en Super Trofeo America en 2019. J’ai aussi disputé quelques courses comme les 24 Heures de Daytona. K-Pax est une grande équipe avec une vraie histoire et courir pour eux me rend fier. J’ai réussi à bien m’intégrer, et être anglais a forcément rendu les choses plus simples au niveau de la langue. Nous sommes aussi souvent proches du garage de Barwell Motorsport, donc je ne suis pas très loin des gens que je connais. Il n’y a pas de grosses différences au niveau de la façon de travailler. Toutes les équipes ont des philosophies de réglages propres.

 

Lamborghini arrive en Hypercar l'an prochain. Cela doit vous intéresser ...

 

Nous n’avons pas parlé de cela sur le court terme. Mon focus reste le GT3. 2023 est ma première année en Pro et le plan est que je fasse plus de courses dans la classe pour l’avenir proche. Bien sûr, à plus moyen ou long terme, j’aimerais être en position pour un baquet en Hypercar. Mais ce n’est pas ma priorité actuelle. Je ne sais pas encore si j’aurai l’occasion de tester la SC63. Ce serait bien d’avoir cette expérience.

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