Robert Shwartzman (AF Corse) : « Encore besoin de temps derrière le volant »

En rejoignant le programme Ferrari GT Competizione, Robert Shwartzman s'est ouvert de nouvelles possibilités après avoir réalisé une première carrière réussie en monoplace.

Le pensionnaire du giron de Maranello a régulièrement brillé dans les différents championnats où il était engagé, terminant 3e en Formule Renault Eurocup en 2017, avant de terminer au même rang en F3 European Championship l'année suivante. Passé en FIA F3 en 2019, le natif de Tel Aviv a décroché le titre avant de terminer 2e en FIA F2 en 2021. Mais les portes de la F1 ne sont pas ouvertes pour autant pour Robert Shwartzman.

S'il est toujours impliqué dans le programme F1, en tant que pilote de réserve, mais aussi dans le simulateur maison, Robert Shwartzman s'est orienté vers le GT, avec un engagement en GT World Challenge Europe avec AF Corse-Francorchamps Motors.

Juste après la Superpole, Robert Shwartzman s'est confié à Endurance-Info, évoquant le présent mais aussi l'avenir.

Comment s'est opérée la transition vers le GT ?

Je n'ai pas eu de problème particulier face à cela. J'apprends en général assez vite, et je savais ce à quoi m'attendre. J'ai rapidement compris en GT que cela ne tenait pas qu'à moi. C'est une mentalité différente. Je suis toujours impliqué en monoplace avec Ferrari, et je sais comment gérer cela, et quand j'arrive en Endurance, je me mets en mode Endurance, j'arrive à trouver un équilibre.

Comment s'est déroulée l'adaptation à la 296 GT3 ?

L'aspect plutôt compliqué que j'ai pu rencontrer en GT3, nous avons des essais mais nous devons passer les relais, donc nous n'avons pas énormément de teps de roulage en essais ou en course. Pour être honnête, même si j'apprends vite, mais je pense que je n'ai pas encore tout intégré sur le pilotage de la 296 GT3. Ce sont de petites choses. Sur le mouillé par exemple, je me sens bien, c'est plus du ressenti. Sur le sec, c'est plus une question d'expérience qui fera la différence. J'apprends, mais j'ai encore besoin d'un peu de temps derrière le volant.

Quel est le feeling sur cette piste de Spa ?

Le sentiment est bon. En arrivant ici, je me suis longtemps demandé ce que cela allait être une course de 24 heures. Evidemment, à cet instant, la course n'a pas débuté, mais c'est une expérience cool et très intéressante. J'ai toujours voulu être un vainqueur d'une course de 24 heures. Le week-end n'a pas commencé de la meilleure des façons en essais libres, mais la qualification a un peu plus tourné en notre faveur. Nous avons réalisé une très bonne session, spécialement sous la pluie. Alessio a réalisé un superbe travail aujourd'hui en Superpole, en plaçant la voiture en première ligne. Nous en avions besoin pour commencer aux avant-postes. C'est plus simple, plus sécurisant, et même temps, cela vous offre plus d'opportunités sur le plan stratégique et pour créer des écarts. Je suis impatient d'entamer ces 24 heures, avec un bon départ, et nous l'espérons de bons relais.

Est-ce difficile de partager une voiture, avec les réglages à établir à trois ?

La plupart du temps, nos retours sur le voiture sont très proches avec mes équipiers. Je veux croire que nous sommes l'un des équipages parmi les plus compétitifs ici en Belgique. Nous faisons souvent la différence en tant qu'équipiers et avec le travail d'équipe.

Comment avez-vous géré l'année 2022, passée loin d'un programme complet ?

C'était compliqué.

On ne peut pas ne pas vous poser cette question : la catégorie Hypercar est-elle dans le viseur ?

Bien sûr. Je veux croire que l'année prochaine sera le moment où je pourrais également rejoindre le programme. Ils font du très bon travail, nous l'avons vu, notamment aux 24 Heures du Mans. Pas seulement pour avoir les 24 Heures de Spa, mais aussi les 24 Heures du Mans possiblement dans le futur.