Olivier Jouffret (Vic'Team) : « Faire de vrais résultats avec une petite structure »

La catégorie GT4 a eu le mérite, en 2017, de relancer un Championnat de France FFSA GT en délicatesse, en conservant les habituelles équipes du plateau mais aussi en attirant plusieurs structures ayant évolué dans d'autres catégories.

Issue de la Renault Clio Cup, l'équipe Vic'Team est de celles-là. Basée à Vic-Fezensac dans le Gers, la structure fait aujourd'hui partie des habituées du Championnat de France, tout en affichant une belle progression dans la hiérarchie.

Lauréats à deux reprises en 2022, le duo de la Mercedes-AMG GT4 n°64 Olivier Jouffret - Eric Trémoulet s'est offert son premier succès 2023 hier à Dijon, mettant ainsi fin à la série de l'Audi R8 LMS GT4 n°42 - Saintéloc Racing dans la catégorie.

« C'était un peu inattendu au vu du début du championnat, confie Olivier Jouffret à Endurance-Info. Nous ne sommes plus que trois Mercedes-AMG désormais. L'année dernière, avec Jim Pla, il y avait la référence sur laquelle nous pouvions nous étalonner avec la Mercedes. Mais nous avons beaucoup travaillé sur la voiture et cela porte ses fruits, et dès que la BoP va un peu mieux, nous pouvons espérer être un peu plus dans le coup. »

Face aux grosses armadas de Saintéloc Racing ou Matmut Evolution, Vic'Team arrive à maturité au sein du championnat, malgré des moyens réduits par rapport à plusieurs de ses rivaux. Mais pas de quoi empêcher la Mercedes-AMG n°64 de toujours être aux avant-postes. Déjà aux avant-postes pour sa première course à Nogaro en 2017, alors avec un Porsche Cayman, l'écurie qui aligne désormais une Mercedes-AMG GT4 pour le tandem Eric Trémoulet - Olivier Jouffret, vient régulièrement jouer la victoire en catégorie Pro-Am.

« Notre équipe est principalement composée de bénévoles, qui sont de vrais mordus et qui bossent sans arrêt, poursuit le patron de la société Jouffruit. Cela prouve que nous pouvons faire de vraies choses avec une petite structure, tout en travaillant. C'est un ensemble de choses qui nous a amené là : nous nous connaissons par coeur avec Eric, nous pilotons la même voiture depuis trois ans. Les circuits nous sont connus, et comme ici à Dijon, les pistes rapides nous conviennent. »

La France reste toutefois le seul terrain d'expression du duo Trémoulet - Jouffret, qui aurait aucun doute la possibilité se s'immiscer parmi les premiers rôles en piste sur d'autres séries GT4.

« Disputer d'autres séries est un peu compliqué, car il faudrait déjà une année « d'apprentissage » car suivant les déplacements, nous ne pourrons pas réaliser d'essais, enchaîne Olivier Jouffret. Même si nous sommes une petite équipe, nous venons pour gagner. Faire une année comme cela, pourquoi pas, mais c'est aussi le budget qu'il faut assumer. Je ne veux pas amener l'équipe pour faire juste trois courses en Europe, arrêter ensuite. Il ne faut pas oublier que nos bénévoles sont au travail le lundi matin.

Le format actuel nous plait. Nous passons de bons moments sur les meetings, en plus de la seule course. Mais pour que cela fonctionne et qu'il y ait une osmose dans l'équipe, il faut des résultats. Si personne s'amuse, l'ambiance peut se dégrader. Le FFSA GT va dans le bon sens, et s'est professionnalisé. Il faut toutefois faire attention aux coûts. Et peut-être qu'il manque un circuit international au calendrier. »