FFSA GT

Carla Debard (Debard Automobiles by Racetivity) : « Le TC est une série hyper formatrice »

FFSA GT
17 juin. 2023 • 19:00
par
Pierre Tassel, à Dijon
Engagée sur la BMW M4 GT4 n°21 au côté de son père Eric, ancien champion de France FFSA GT, Carla Debard poursuit son apprentissage du sport automobile dans la catégorie reine du Championnat de France des Circuits.
© SRO Motorsports

Porter un nom connu n'est pas forcément évident en sport, automobile ou non. En choisissant de disputer la saison 2023 du Championnat de France FFSA GT en compagnie de son père Eric, Carla Debard a choisi de jouer la carte familiale à fond.

 

Après des débuts en compétition en 2021, elle qui s'était précédemment orienté vers les sports hippiques, Carla Debard n'a eu besoin que de deux saisons en Championnat de France FFSA Tourisme pour faire ses preuves et afficher un rythme plus que convaincant.

 

Le tout avant le passage en GT4 début 2023, toujours sur une BMW, M4 cette fois, mais toujours exploitée par la structure Racetivity. La jeune Albigeoise se confie sur ce nouveau challenge avec Endurance-Info.

Photo : SRO

Le choix de passer en FFSA GT semblait logique pour vous. La transition se passe-t-elle comme prévu ?

 

Je suis une vraie compétitrice. Pour cette première année en GT4 avec mon père, je garde des objectifs « atteignables ». Nous avons regardé les engagés en Am en 2022 et nous pensions que nous pourrions jouer le podium assez facilement, mais cette année, le peloton comprend de nombreux équipages de très bon niveau. Nous ne nous mettons pas la pression, et le but est de prendre un maximum d'expérience à chaque course.

 

Vous incarnez l'un des exemples de la filière Tourisme - GT4 mise en place par SRO Motorsports. La pyramide fonctionne selon vous ?

 

J'ai adoré débuter par le TC France. C'était une série hyper formatrice, et je n'aurais, je pense, pas pu commencer directement en GT4. Cela se déroulait durant les mêmes week-ends avec mon père donc pour travailler, c'était bien, car je pouvais tout partager avec lui. Cela manque peut-être un peu de voitures dans chaque catégorie, mais le format est vraiment bon. Avec quatre départs dans un week-end, pour débuter c'est idéal. En roulant seule, j'ai pris 24 départs.

 

Les résultats sont-ils conformes à vos attentes ?

 

Nous avons manqué de peu le podium à deux reprises. A Nogaro, j'étais en train de préparer mon attaque sur Christopher Campbell dans le dernier tour au bout de la ligne droite, mais je n'ai pas vu Aurélien Robineau qui m'a dépassé. J'étais tellement concentré sur mon dépassement, je lui ai ouvert la porte. Mais c'est comme cela que l'on apprend. Nous sommes toutefois dans les premières places, surtout que nous partons souvent de loin après les qualifications.

 

Quelle est l'ambiance entre le père Eric et la fille Carla ?

 

Nous nous adorons et j'ai un peu son caractère. Nous nous disons les choses, sans détours. Parfois cela monte dans les tours, mais Simon Gachet est là pour nous aider et il joue un peu le rôle du tampon entre nous. Nous échangeons beaucoup avec mon père mais parfois il dérive sur le rôle de coach, ce qui dévolu à Simon. Simon a beaucoup roulé avec mon père, donc ils se connaissent très bien. Il m'a aussi fait débuter et cela offre un super cadre.

 

Comment voyez-vous la suite de la saison et les années à venir ?

 

J'ai débuté le sport auto très tard, à 20 ans. Si j'arrive à atteindre un bon niveau qui me permet d'aller plus haut, je serai satisfaite, mais j'apprends encore. Je ne veux pas avoir de pression pour l'instant. Je fais ce que je suis capable de faire. J'ai disputé la sélection de la Matmut fin 2022. Je n'ai pas été retenue notamment du fait de mon manque d'expérience. J'étais l'une des plus jeunes, mais c'était une très belle expérience et je souhaiterais bien refaire cette sélection.

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