Nick Catsburg (Corvette Racing) : « Un peu fou d'être revenus comme cela »

Peu de pilotes peuvent se targuer d'avoir épinglé Le Mans, Daytona, Spa et le Nürburgring à leur palmarès ces dernières années. Déjà lauréat en Belgique en 2015 avec Marc VDS du temps de la BMW Z4 GT3, puis de la catégorie GTLM avec Corvette Racing à Daytona en 2021, Nick Catsburg a épinglé coup sur coup en moins d'un mois, le général aux 24 Heures du Nürburgring (avec la Ferrari 296 GT3 - Frikadelli Racing) et la catégorie GTE Am aux 24 Heures du Mans, une nouvelle fois sous bannière Corvette Racing.

Un palmarès qui se remplit à nouveau pour le Néerlandais, véritable pilote éclectique et sachant passer à merveille d'une monture à l'autre avec toujours un niveau de performance similaire.

Corvette, du chassé au chasseur

Avec une C8.R clairement au-dessus du lot durant la semaine mancelle depuis la Journée Test, et un trio dominateur en WEC depuis le début de saison, placer la n°33 en favorite en GTE Am était un pari sûr.

Pourtant, tout a mal commencé dans le clan américain. Outre l'incident entre Nick Catsburg et Fabio Scherer (Inter Europol Competition) dans la pitlane, avec pour conséquence une blessure au pied pour Scherer,  un amortisseur cassé dès le début de course coupe l'élan de la voiture partie depuis la pole qui accuse alors un retard de plus de deux tours.

Faut-il alors compter sur l'arrivée de la pluie ? Pas d'amélioration pour la Chevy, qui avait pourtant chaussé les pneus pluie au bon moment. La mise en place d'une voiture de sécurité ne permet pas à la n°33 de prendre la bonne séquence et de récupérer un tour de retard.

Sans s'affoler, l'équipage Nick Catsburg - Nico Varrone - Ben Keating refait néanmoins son retard petit à petit. Voici la Corvette dans le tour du leader à huit heures de l'arrivée, puis en tête quelques heures plus tard. Le scénario redevient limpide jusqu'à l'arrivée pour la dernière victoire au Mans d'une GTE.

« Pour être honnête, je ne pensais pas que nous puissions revenir comme cela, avoue Nick Catsburg. Avec deux tours de retard, même avec une course longue ... Mais avec les voitures de sécurité, et surtout notre rythme incroyable, nous avons pu revenir. C'est un peu fou d'être revenus comme cela. Nous n'avons pas fait de grosses erreurs. La stratégie était tout le temps la bonne. Les autres ont aussi fait des erreurs. Le relais de Nico au moment de l'averse est sans doute un des point-clés. Il était en slicks, mais n'est pas sorti. »

Au classement du championnat, il faudrait désormais une catastrophe pour que la n°33 ne soit pas titrée, avec 74 points d'avance sur l'équipage ORT by TF Sport. Avec Le Mans dans la poche, la case est désormais cochée pour le Néerlandais, qui ne cache pas une petite pointe de nostalgie à venir.

« Je n'avais pas encore gagné au Mans, et c'est cette course que je désirais le plus, poursuit le vainqueur. C'est aussi bien pour Corvette Racing et la C8.R, car, à mon sens, nous aurions dû nous imposer en 2022 avec la n°64 (confiée au trio Alex Sims - Tommy Milner - Nick Tandy). C'est une vraie récompense pour les gars à l'atelier. Même s'il nous reste des courses en WEC, cette voiture va me manquer c'est certain. »