Les stars du sport auto fêtent les 50 ans d'Oreca !

Il est peu de dire qu'avant-hier soir, l'Espace Clacquesin de Malakoff, en région parisienne, était the place to be. Quel promoteur, quelle fédération, quel constructeur peut prétendre réussir à réunir un tel parterre de stars ? Honnêtement, pas beaucoup, voire aucun. Et croyez-nous, le mot stars n'a rien d'usurpé.

Mais qu'étaient-elles toutes venues faire à Malakoff ? Fêter les 50 ans d'existence de Oreca, la société chère à Hugues de Chaunac, qui a vu passer moult pépites du sport automobile dans ses rangs. Des pépites qu'elle a choyées pour les amener au plus haut niveau, tout en faisant briller sur les courses les plus légendaires de la planète les plus grands constructeurs mondiaux à l'instar de Chrysler / Dodge, Renault, Peugeot, Toyota, Seat, Acura / Honda... 

Citons parmi les pilotes ayant porté les couleurs d'Oreca ayant fait le déplacement pour l'occasion : Laurent Aïello, Jean Alesi, Philippe Alliot, René Arnoux, Soheil Ayari, Bertrand Balas, Jean-Philippe Belloc, Paul Belmondo, Anthony Beltoise, Thierry Boutsen, Yannick Dalmas, Pierre Dieudonné, Loïc Duval, Alain Ferté, Eric Hélary, Jacky Ickx, Simon Jean-Joseph, Jacques Laffite, Franck Lagorce, Nicolas Lapierre, Allan McNish, Nicolas Minassian, Tiago Monteiro, Yvan Muller, Raymond Narac, Stéphane Ortelli, Olivier Panis, Nicolas Prost, James Ruffier, Stéphane Sarrazin, Jean-Louis Schlesser ou encore Vincent Vosse.

Que les oubliés nous pardonnent, il y avait du monde, énormément de monde jeudi soir. Pierre Fillon, Richard Mille, Frédéric Lequien, Gérard Neveu, Stéphane Ratel, Ari Vatanen, Nicolas Deschaux, Philippe Sinault, Bruno Famin, Pascal Vasselon, Rob Leupen, John Steeghs, Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Olivier Jansonnie, Jean-Marc Finot, Sam Hignett, Pierre Ragues, Adrien Tambay, Jack Leconte, Julien Canal, Charles Milesi, Stéphane Clair, Christian Ethuin, Jacques Cheinisse, Mathieu Bonardel, Pierre Alvès, Ferdinando Cannizzo et Alessandra Todeschini étaient également notamment de la partie, tout comme bien évidemment les hommes ayant oeuvré avec tant de brio dans les murs à l'instar de David Floury, Serge Meyer, Jean-Philippe Pélaprat, Jean-Philippe Eddaikra, Philippe Leloup, Olivier Loisy ou encore Christophe Guibbal pour ne citer qu'eux. 

Voilà qui nous fait un minimum de 22 victoires aux 24 Heures du Mans ! Rien que ça...

Après un apéritif dînatoire, humoristes, danseurs ou encore cantatrice ont retracé le parcours de l'entreprise de Signes, lors d'une soirée orchestrée par Margot Laffite dont le père Jacques a été l'un des tout premiers pilotes de la maison.

Jacky Ickx - brillant orateur maniant toujours l'humour avec autant de finesse - a également pris la parole à plusieurs reprises, tentant de décrypter les secrets de la réussite de Oreca. Selon le Belge, sextuple lauréat des 24 Heures du Mans, celle-ci trouve son explication dans l'énergie de Hugues de Chaunac, qui ne va pas en s'amenuisant malgré les années qui passent.

Hugues, qui a rendu hommage à tous les hommes qu'il a eu sous ses ordres, et qui est revenu notamment sur trois souvenirs marquants de sa carrière : la victoire aux 12 Heures de Sebring 2011 face aux usines Audi et Peugeot avec une "vieillissante" 908 HDi FAP emmenée par Duval / Lapierre / Panis ; le traumatisme des 24 Heures du Mans 2016 quand la Toyota n°5 alors pilotée par Kazuki Nakajima s'est immobilisée en piste alors qu'elle avait course gagnée à un tour du but ; et la fête incroyable qu'avaient réservée les Martiniquais à leur héros local Simon Jean-Joseph quand ce dernier est devenu champion d'Europe des rallyes, à domicile, en 2004.

Impossible bien évidemment d'énumérer ici tous les succès engrangés par Oreca en un demi-siècle d'existence, pas peu fier de gérer également les e-boutiques de la Fédération Française de Rugby et, depuis peu, de l'Olympique de Marseille. D'où la présence dans l'assemblée d'un certain Jean-Pierre Papin. Encore une fois, le tapis rouge, dans la cour, n'était pas de trop à côté d'un exemplaire de la 07 spécialement décorée et actrice d'une success story sans précédent. 

Raphaël de Chaunac, vice-président du groupe Oreca, a également été omniprésent sur scène au côté de son père, lui qui aura pour but d'accompagner ce dernier pour emmener l'entreprise encore plus loin, encore plus haut. Car tel est bien l'objectif, comme le prouvent les cinq projets énumérés à la fin du « show » par "Le Boss" et que sont le programme GT3 mené avec Ferrari, le projet Hypercar Alpine, la mise en chantier sous peu d'un moteur de course hydrogène à combustion interne, la construction d'un nouveau bâtiment gigantesque dans la Zone d'Activité de Signes et... l'IndyCar, un doux rêve que caresse Hugues depuis longtemps maintenant, lui qui n'a jamais caché son amour pour la course à la sauce Yankee. 

Comme souvent avec Hugues, cela s'est terminé dans les larmes. Des larmes de joie qu'il n'a pu contenir au moment où les quelques 600 personnes présentes se sont dressées comme un seul homme pour lui offrir un tonnerre d'applaudissements. Un vibrant hommage qui a dû toucher au plus profond de lui-même cet homme dont l'ambition n'a pas de limite et qui a martelé à maintes reprises être obsédé par l'idée de pérenniser son entreprise. Une entreprise qui, il l'assure, « fêtera un jour son siècle d'existence. »

« Quand nous fêterons les 100 ans de Oreca, j'aurai alors 64 ans » lui a d'ailleurs glissé il y a peu son petit-fils lors d'un trajet en voiture. Gageons que cela ne relève en rien du hasard. Mais avoir le regard tourné vers l'avenir n'a jamais empêché quiconque de jeter un petit coup d'oeil dans le rétro. Alors pour cette belle soirée mais surtout pour tout ce que vous avez apporté au sport automobile et pour tout ce que vous lui apporterez :