Edouard Schumacher : « Passer du fantasme au rêve »

Ce week-end, Autosport GP LS Group Performance est présent dans trois disciplines à Magny-Cours : FFSA GT, Alpine Europa Cup, Porsche Carrera Cup France. L'équipe dirigée par Gilles Zaffini ne cesse de prendre de l'ampleur petit à petit avec en haut de la pyramide les 24 Heures du Mans.

La nouvelle structure qui englobe dorénavant IMSA Performance va faire son baptême du feu sur le grand circuit sarthois à l'occasion de Road to Le Mans où une Porsche 911 GT3 R sera engagée pour Raymond Narac et Grégoire Demoustier.

Edouard Schumacher, président de LS Group, vend aussi bien des Dacia que des Maserati et des Bugatti. A 41 ans, le jeune patron du groupe pourrait enfiler la combinaison de pilote mais son truc à lui c'est l'aventure humaine dans le sport. Edouard Schumacher s'est confié à Endurance-Info sur sa passion du sport auto et son envie d'amener l'équipe aux 24 Heures du Mans. 

On vous sent passionné de sport auto...

J'ai une vraie passion pour le sport auto. Je n’ai jamais été pilote et cela ne sera jamais le cas. Je laisse cela à ceux qui ont du talent. Ma passion, c’est celle de l’entreprise, celle des rencontres. On peut parler d’une rencontre avec Gilles, tout le team Autosport GP, mais aussi le team IMSA. Finalement, c’est ce projet-là qui me plaît.

Tout a débuté avec Autosport GP ?

Autosport GP était la première pierre à l’édifice. Tout s’est développé petit à petit et Gilles reprend toute la direction sportive de LS Group. Il y a déjà Alpine, Porsche et peut-être demain d’autres marques.

Les 24 Heures du Mans restent l'objectif ?

Le rêve, c’est toujours d’aller aux 24H du Mans. Avant, c’était un fantasme, maintenant c’est un rêve. Nous sommes en pleine structuration pour écrire cette trajectoire et espérer atteindre un jour Le Mans. On se donne les moyens pour y arriver. Tout cela débute par l’humain, les femmes et les hommes, le renouvellement du matériel, les voitures. Il faut tout un processus d’entraînement pour atteindre le niveau requis.

En sport auto, peu importe le niveau où l’on est engagé, un jour on rêve des 24 Heures du Mans. La chance que l’on a, c’est que nous avons deux équipes avec des positionnements très complémentaires. Grâce à Autosport GP, nous avons un vivier de jeunes talents que nous allons pouvoir accompagner. Il faut aussi parler des techniciens et ingénieurs que nous emmenons à nos côtés. Nous avons aussi cette chance d’avoir LS Group qui a dans ses clients des partenaires potentiels. Toute cette structuration doit permettre d’amener l’ensemble au Mans en mettant toutes les chances de notre côté. Notre ambition est de nous réunir pour réussir.

Selon vous, le sport auto est dans une période positive?

Il y a un regain et toute une énergie autour du sport auto. Je n’ai pas l’histoire pour moi mais ceux qui ont 40 ans de sport auto derrière eux le savent mieux que quiconque. J’ai vraiment l’impression que ces dernières années, il y a un retour du sport auto au premier plan. On sent que ça vibre, et pas seulement autour de la Formule 1. C’est à tous les niveaux, comme on peut le voir en GT4 et GT3. Il y a un vrai mouvement de fond. Je reste convaincu que notre initiative va donner envie à d’autres. Cette passion pour l’automobile va continuer. A nous de la partager et de la faire connaître.

Vos clients sont réceptifs à votre engagement sportif ?

En seulement dix jours, nous avons réussi à réunir plusieurs centaines de clients pour présenter nos programmes sportifs 2023 en amenant nos voitures et nos camions. On sent de suite cette énergie et cette passion. L’engouement et l’intérêt sont là. Nos clients ne se contentent pas d’acheter une voiture pour la regarder. Ils ont envie de vivre cette expérience, de prendre le volant et de progresser. Le cœur reste l’histoire humaine en plus de l’histoire sportive.

On progresse tous ensemble. J’ai rencontré Bob (Christine Pellissier, ndlr) et Gilles grâce à Laurent Hurgon qui a fait les présentations. Depuis, nous progressons tous ensemble, pas seulement sur le plan sportif, mais aussi sur la structuration de l’équipe, les ambitions que l’on peut avoir. C’est exactement pour cela que je dis que l’on passe du fantasme au rêve.