FFSA GT

Nicolas Prost (CMR) : « La fin du championnat 2022 a laissé des traces »

FFSA GT
12 avr. 2023 • 18:30
par
Pierre Tassel
Passé tout près du titre Pro-Am notamment en 2022, Nicolas Prost repart pour viser la couronne qui lui échappe en FFSA GT. Avec comme nouveauté en 2023, une nouvelle monture.
© SRO Motorsports

Ils étaient les grands perdants de la finale de la saison 2022 au Paul Ricard. Nantis d’une avance plutôt confortable en tête du classement Pro-Am avant le rendez-vous varois en octobre dernier, Nicolas Prost et Rudy Servol ont vu s’évanouir leurs ambitions de coiffer la couronne au Castellet. Un tête-à-queue d’entrée de jeu en course 1 et un abandon prématuré en course 2 avaient mis un terme aux espoirs de l’Alpine n°36.

 

Un mauvais remake de l’édition 2021, où le scénario de fin de saison avait étrangement ressemblé à l’an passé, avec une nette avance au classement mais un titre laissé en route entre la deuxième course de Lédenon et les joutes du Paul Ricard.

 

Pourtant, tant Nicolas Prost que Rudy Servol n’ont pas souhaité rester sur ces deux conclusions. Le duo reste fidèle au FFSA GT en 2023, toujours chez CMR, mais avec cette fois une Porsche 718 Cayman GT4, venue remplacer l’Alpine A110. De quoi retrouver un nouvel élan avant d’entamer le meeting de Nogaro.

 

Dans quel état d'esprit avez-vous abordé cette édition 2023 ?

 

La fin du championnat 2022 a laissé des traces, avec la déception et pas mal d'événements sur le dernier week-end. La question de repartir s'est posée. Il y avait aussi la possibilité de faire totalement autre chose avec CMR et Rudy. La volonté de poursuivre ensemble était là, mais nous avons pas mal réfléchi. Au départ, nous nous dirigions pour revenir avec l'Alpine. Je n'ai jamais caché que j'étais venu en Championnat de France pour gagner avec cette marque, après l'histoire que j'ai eue avec le groupe Renault. Mais il y avait un peu de lassitude par rapport à certains points.

 

L'opportunité d'un autre constructeur a d'abord émergé avant la possibilité avec Porsche. Les disponibilités des voitures restent un problème, nous le savons tous. La 718 Cayman était là et cela ouvrait aussi d'autres portes. C'est pour cela que nous avons fait ce choix-là. Porsche est une marque que j'apprécie et qui m'est chère familialement (Alain Prost a remporté ses deux premiers titres mondiaux sur une McLaren propulsée par le bloc TAG-Porsche en 1985 et 1986). Nous aurons eu un titre de vice-champion et l'Alpine aura compté pour moi.

 

Malgré le manque de roulage, quelles sont les principales différences entre la Porsche et l'Alpine ?

 

Venant de la monoplace et du proto, j'ai toujours craint le poids. Mais nous ne le sentons pas trop avec la 718 Cayman, qui se comporte bien. Il faut être un peu plus patient. D'un autre côté, le moteur est vraiment fantastique. Il n'y a pas que la puissance absolue. Il est linéaire et très souple. Le bémol est le manque d'essais. Notre voiture est un châssis neuf, et n'est arrivé que la semaine précédente.

 

© SRO Motorsports

 

J'ai réalisé un week-end d'Ultimate Cup avec pour apprendre. Il nous manque l'expérience avec les pneus, mais nous avons prévu de bien travailler entre les courses. Je commence à avoir pas mal d'expérience en GT pour ne pas mettre dix jours à trouver le rythme avec une nouvelle voiture, mais c'est venu assez facilement. J'étais plutôt bien surpris par la Q1.

 

L'osmose que vous aviez, Rudy et vous, avec l'Alpine a-t-elle été facile à retrouver avec la Porsche ?

 

Avec Rudy, nous sommes assez proches, sachant qu'il a fait le pas de suivre ma manière de faire. Il pilote désormais dans une philosophie similaire, et Charly Bourachot (Team Principal de CMR) me connait depuis le temps. Nous ne remettons pas tout en question.

 

Quid du support de Porsche Motorsport Customer Racing ?

 

J'étais assez surpris car il y a une vraie présence, dans la limite de la relation constructeur - client. Nous évoquons beaucoup la fiabilité par exemple, mais c'est agréable quand on vient de recevoir une voiture.

 

Quels sont vos objectifs pour cette année, malgré ce changement ?

 

Clairement, nous voulons aller chercher le titre, et nous irons jusqu'au bout pour l'avoir. Nous savons que nous ne sommes pas préparés comme nous le voudrions pour ce premier week-end, mais nous visons de gros points. Nous avons vu qu'il y a de nombreux rebondissements chaque année.

 

La France restera-t-elle votre programme principal ?

 

Oui. Nous irons aussi en Ultimate pour faire du roulage. Il n'y a pas d'idée de faire l'Europe par exemple.

 

© SRO Motorsports

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