Le Mans

Simon Pagenaud chez Cool Racing aux 24 H. du Mans : « Intégrer un programme Hypercar »

24 Heures du Mans
7 mar. 2023 • 18:00
par
Thibaut Villemant
Officialisé chez Cool Racing aux 24 Heures du Mans aux côtés de Reshad de Gerus et Vladislav Lomko, le Poitevin de 38 ans s'est confié à Endurance-Info.
© Courtesy of IMSA

Quand êtes-vous entré en contact avec Cool Racing ?

Pendant les 24 Heures de Daytona. Je cherchais à revenir aux 24 Heures du Mans et Nico cherchait un pilote au cas où sa deuxième Oreca 07 serait sélectionnée. J'étais en contact avec d'autres équipes mais nous sommes rapidement tombés d'accord, même s'il a fallu – bien évidemment – attendre l'officialisation de la liste des engagés pour finaliser tout cela.

 

Pourquoi cette envie de revenir au Mans ?

Cette envie ne m'a jamais quitté. Mais pour différentes raisons, cela n'a pas été possible ces dernières années. Déjà, il est rare qu'il n'y ait pas un conflit de dates entre les 24 Heures du Mans et l'IndyCar. Et quand ce n'était pas le cas, j'avais d'autres obligations avec des partenaires, surtout quand j'étais chez Penske. Mais là c'est le bon moment...

 

C'est à dire ?

Il y a tout d'abord ce nouveau règlement Hypercar qui a ramené tant de constructeurs. Et puis j'avais à cœur de participer à l'édition du centenaire des 24 Heures du Mans. J'ai donc décidé de jouer ma carte à fond. Et j'avais envie de surfer sur la vague de mes deux victoires successives aux 24 Heures de Daytona (avec une Acura du Meyer Shank Racing. Ndlr).

© Courtesy of IMSA

Ont-elles accru votre envie de revenir ?

Oui, mais peut-être plus encore le développement de la Acura ARX-06. Hybride, moteur, châssis... Il faut réfléchir et mettre au point plein d'éléments différents et j'aime énormément cette facette du métier, cet échange avec les ingénieurs, que j'avais déjà expérimentée par le passé, déjà avec HPD.

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la dernière de vos quatre apparitions aux 24 Heures du Mans remonte en 2011, quand vous aviez terminé 2e avec Peugeot...

C'est vrai. Ces 13''854, j'y pense tous les matins (Rires. Ndlr). Plus sérieusement, comme je le disais précédemment, les planètes ne s'étaient pas alignées jusqu'alors.

 

Gardez-vous tout de même un bon souvenir de cette édition ?

Je suis surpris de constater que certains sont encore amers quant à cette deuxième place. Évidemment que j'aurais voulu la gagner. Mais tout le monde se rappelle de ce duel. La baston, la qualité des voitures, le niveau des équipages... C'était incroyable. Non, je ne suis pas amer. Le sport, c'est le sport, et parfois même dans la défaite tu peux gagner et le deuxième peut aussi avoir droit à son moment de gloire. Mais je ne suis pas amer et étais ressorti ravi de ma performance personnelle. Mais ça n'a fait qu'accroître mon envie de revenir pour l'emporter. Car je reste bien évidemment un compétiteur et qu'accrocher cette épreuve à son tableau de chasse est un aboutissement en soi. Et si je tenais tant à être au départ cette année en LMP2, c'est pour avoir des chances d'intégrer un programme Hypercar à l'avenir et avoir une chance de l'emporter au général. J'y ai un travail à finir.

24 H. Le Mans 2011 - © Peugeot Sport

Mais cela serait-il compatible avec votre programme en IndyCar ?

Oui, il n'y a pas de raison que ça ne puisse pas le faire, même si c'est un programme de quelques courses.

 

Avez-vous eu des discussions avec des constructeurs engagés en Hypercar ?

Oui mais pour diverses raisons ça n'a pas abouti.

 

Allez-vous pouvoir rouler dans la Oreca 07 avant les 24 Heures du Mans ?

Ca semble un peu compliqué, mais nous allons tout de même voir si je peux venir à Imola (pour éventuellement prendre le volant lors des essais libres de la 2e manche de l'ELMS. Ndlr). Je ne peux hélas pas venir au Castellet. Mais je connais la Oreca 07 pour l'avoir notamment pilotée à Petit Le Mans (en 2017. Ndlr) et je ne pense pas avoir besoin de beaucoup de temps pour m'acclimater à l'auto (il ne sera pas non plus à la Journée Test pour cause de conflit de dates avec l'IndyCar. Ndlr).

 

Cela vous fait-il plaisir de retrouver Nico ?

Oui. C'est vraiment chouette ce qu'il fait. J'ai de l'admiration pour le pilote et plus encore aujourd'hui pour ce qu'il a réussi à monter, à savoir une très belle équipe. C'est un sacré bosseur. Il doit en faire des heures...

 

Que connaissez-vous de vos deux équipiers, Reshad de Gerus et Vladislav Lomko ?

Qu'ils sont sacrément jeunes (Rires. Ndlr). Je n'ai pas encore pris le temps de me pencher sur le sujet, mais je crois savoir qu'ils ont du potentiel. J'espère pouvoir leur faire bénéficier de mon expérience et je suis persuadé que eux, de par un parcours différent du mien, m'apporteront également.

Commentaires (2)

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Zorro

7 mar. 2023 • 18:27

Sans parler de triple couronne, Simon pourrait faire partie des rares pilotes à avoir remporté Indy et Le Mans s'il avait un volant en hypercar dans le futur.

Panoz81

8 mar. 2023 • 8:14

@Zorro Donc on parlerai de double couronne et non Triple ;)