ELMS

Tristan Vautier : « Débuter en ELMS est un beau challenge »

European Le Mans Series
15 fév. 2023 • 10:50
par
Thibaut Villemant
Après plusieurs saisons passées à faire briller JDC-Miller MotorSports en IMSA, le Grenoblois va effectuer cette année ses débuts en ELMS, en LMP2, sous les couleurs du Algarve Pro Racing.
© MPS Agency

Votre carrière s'est écrite ces dernières années aux Etats-Unis. Qu'est-ce qui vous amène en Europe ?

J'avais appelé Stewart (Cox, team principal du Algarve Pro Racing. Ndlr) l'an passé car je cherchais à faire Le Mans en parallèle de ma saison en IMSA. Nous avons bien discuté mais il m'avait assez rapidement dit qu'il n'avait rien à me proposer au vu de la situation financière du team. En revanche, il m'a mis en contact avec ARC Bratislava, équipe avec laquelle ils avaient noué un partenariat pour Le Mans. Et il faut croire que le feeling est bien passé. Nous étions dans le garage d'à côté et nous avions fait du bon boulot puisque nous étions en tête du Pro/Am le dimanche matin avec deux tours d'avance avant de rencontrer un souci de radiateur. 

 

Et il vous a rappelé pour 2023...

Exactement, en fin d'année dernière. Entre le moment où l'on a évoqué la possibilité de travailler ensemble et le moment où ça s'est conclu, je crois qu'il s'est écoulé deux jours.

 

Etes-vous content de revenir un peu sur le Vieux Continent ?

Ma dernière vraie saison en Europe remonte à 2019. J'étais pilote officiel Mercedes et avais disputé l'IGTC avec Strakka Racing et les 24 Heures du Nürburgring avec GetSpeed. Mais j'ai une belle expérience européenne en GT et avais à cœur de la renforcer avec un peu de Proto.

Oreca 07 / Algarve Pro Racing - © MPS Agency

Avec Jack Hawksworth et Fred Poordad, quels objectifs nourrissez-vous ?

Comme à chaque fois que l'on rend sur un circuit, le but sera de gagner le Pro/Am. Fred débute en LMP2 même s'il sort d'une victoire aux 24 Heures de Daytona (avec Proton Competition. Ndlr). Tout comme Jack d'ailleurs. Mais tant en monoplace qu'en GT, il a prouvé à quel point il était talentueux. Et comme l'équipe fait dorénavant partie des références de la catégorie, je ne vois pas ce qui nous empêcherait de jouer devant. 

 

Le niveau du plateau est particulièrement élevé cette année n'est-ce pas ?

Et tant mieux. Je pense que c'est le plus plateau ELMS de l'histoire, plus encore en LMP2 Pro/Am (11 Oreca 07 et sept en LMP2. Ndlr). Il faut croire que la bonne santé de ll'Hypercar profite aux autres catégories. Je suis content d'avoir de l'opposition, car plus encore que le championnat dans lequel je roule où la voiture que je conduis, ce que je veux, c'est me battre contre les meilleurs et ce sera le cas cette année en ELMS. Débuter dans cette série est un beau challenge...

 

Vous parliez des 24 Heures du Mans. Avez-vous apprécié votre première expérience l'an dernier ?

J'ai adoré l'expérience de l'an passé. J'avais débarqué à 10h le jour du Test Day puis Bent (Viscaal. Ndlr) avions laissé beaucoup rouler Miro (Konopka. Ndlr) en essais. J'ai donc dû apprendre pendant la course. Mais c'était génial et je pense avoir été plutôt dans le coup et avoir bien compris cette Oreca 07 qui diffère quand même bien de la Cadillac DPi-V.R à laquelle j'étais habitué. Moins de puissance, moins d'appui et un contrôle de traction moins pointu... Ça a été très enrichissant d'un point de vue pilotage. Et puis la course. Je m'attendais à adorer et j'ai adoré. 

24 Heures du Mans 2022 / ARC Bratislava - © MPS Agency

Y a-t-il des chances de vous y revoir cette année ?

J'ambitionne bien évidemment d'y retourner. L'accord avec Algarve Pro Racing ne concerne que l'European Le Mans Series pour le moment, mais j'espère trouver un volant, avec eux ou dans une autre équipe.

 

Vous êtes un peu le pilote maison du JDC-Miller MotorSports. Vous verra-t-on dans la Porsche 963 quand l'équipe en aura pris possession ?

C'est désormais loin d'être garanti. Le budget requis pour faire rouler une LMDh est beaucoup plus élevé que pour une DPi. Tout semblait bon il y a quelque temps, mais avec la perte de sponsoring de l'équipe en raison de l'absence de l'auto au départ des 24 Heures de Daytona et des 12 Heures de Sebring, conjuguée à un budget opérationnel plus élevé qu'initialement prévu, ils vont vraisemblablement devoir faire appel à un équipage uniquement constitué de pilotes payants, alors qu'un seul devait suffire initialement. J'espère cependant retrouver rapidement un baquet en IMSA, où je pense avoir montré ce que j'étais capable de faire (avec notamment une victoire aux 12 Heures de Sebring en 2021 et cinq podiums en DPi en deux saisons. Ndlr). En attendant, je suis 100% concentré sur cette belle opportunité en ELMS.

 

Vous qui avez brillé avec Mercedes. Le Grand Tourisme, y pensez-vous toujours ?

Comme je le disais, je veux courir contre les meilleurs et le niveau en GT3 est incroyable. Je ne suis pas du tout fermé à une bonne opportunité.

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