8H Bahreïn WEC - Corvette Racing se méfie des conditions de piste

La finale WEC qui se tient ce week-end sur le Bahrain International Circuit (BIC) va avoir une saveur particulière pour les trois constructeurs inscrits en GTE-Pro. Corvette, Ferrari et Porsche vont vouloir mettre un point d’honneur à remporter la dernière manche de l’ère GTE-Pro. Dès 2023, la catégorie GTE sera réservée aux GTE-Am avant l’arrivée des GT3 en 2024. Pour Corvette Racing, le tracé de Sakhir est le 33e depuis l’introduction du programme. Ce même chiffre de 33 est aussi le nombre de victoires de Corvette Racing en GTE.

La saison 2022 marque la première du constructeur américain sur un programme complet en WEC. Nick Tandy et Tommy Milner comptent un succès à Monza grâce à une bonne stratégie de carburant pour ce qui était la première et la seule victoire de l’équipe en WEC hors 24 Heures du Mans. Le reste de la saison a été plus agité : 2e à Sebring, 4e à Spa, abandon au Mans, 5e à Fuji. Corvette Racing a tout de même décroché la pole aux 24H du Mans en juin dernier. 

A bien des égards, le BIC ressemble au tracé de Laguna Seca où le sable et la poussière soufflent constamment sur la piste, ce qui n’est pas sans jouer sur l’adhérence et la durée de vie des pneumatiques.

« La surface de la piste est assez unique », a déclaré Tommy Milner. « Pour faire simple, vous avez des grosses pierres et des petites pierres, polies et non polies. C’est totalement différent de ce que nous avons ailleurs. D’après le travail de simulation, il semble qu’il y ait beaucoup d’adhérence. D’après ce que les autres pilotes et les équipes ont dit, c’est une piste qui est agressive pour les pneus. Cela correspond bien à ce que nous avons vu sur le simulateur. J’imagine que la première séance d’essais sera assez difficile car nous dépoussiérons la piste. C’est un circuit qui ressemble un peu à celui de Fuji avec de longs virages et des passages à moyenne et haute vitesse. Il y a des leçons que nous avons apprises au Japon qui peuvent s’appliquer ici. La surface de la piste étant unique, ses caractéristiques joueront un grand rôle dans la stratégie en course. »

Tommy Milner connaît le Moyen-Orient pour avoir roulé à Dubai. Son coéquipier Nick Tandy a découvert Bahreïn en 2010 et y a roulé en LMP1 avec Porsche. « Je n’ai jamais piloté une GTE là-bas, donc ce sera amusant », a confié Nick Tandy. « L’effet du sable sur le pneu et la façon dont le pneu interagit avec la surface, la façon dont chaque voiture réagit au sable qui souffle, et cela arrive fréquemment, peut affecter beaucoup de choses. C’est l’un des défis. Il peut y avoir beaucoup de rafales et de vent, et la direction peut changer. C’est un autre défi avec les voitures à fort appui que nous avons. Quand il y a du vent, cela a une incidence sur la course et cela peut changer tour après tour. Bahreïn récompense la constance parce que vous voyez le plus haut niveau d’usure des pneus de tous les circuits où nous allons. Vous devez avoir un pilotage constant et propre car la piste punit le surpilotage. »

Nick Tandy retient aussi l’importance des virages : « Vous avez des virages qui sont liés, des virages où ce que vous faites dans le premier virage influence ce qui se passe dans le suivant. Vous avez cela dans les virages 1 et 2, puis vous avez les S au milieu du circuit, et la section la plus rapide est au milieu. Vous devez trouver la meilleure façon d’en tirer le meilleur parti, que ce soit en perdant du temps dans la première partie pour améliorer la deuxième section ou le deuxième virage. C’est toujours agréable, contrairement à une ligne droite, une épingle, puis une autre ligne droite. Ces courses sont en quelque sorte définies par la voiture alors qu’avec ces types de virages, vous pouvez, en tant que pilote, affecter davantage ce qui se passe et donc le temps au tour. »

Avant la finale, Nick Tandy et Tommy Milner occupent le 6e rang au championnat avec 75 points, contre 120 aux leaders.