ITW Laura Wontrop Klauser (Cadillac Racing) 3/3 : « Par rapport au LMDh, le DPi était plus un programme client traditionnel »

Quand laisserez-vous Chip Ganassi Racing et Action Express Racing travailler chacun de leur côté ?

Les deux équipes représentent Cadillac Racing et cela ne changera pas à l'avenir. De notre point de vue, par rapport au LMDh, le DPi était plus un programme client traditionnel, avec différentes équipes nantis de différents niveaux de sponsoring, que ce soit par notre intermédiaire ou par celui de différentes entités avec lesquelles elles travaillaient. Avec la complexité de cette voiture et ce qu'il a fallu mettre en oeuvre pour qu'elle soit prête à courir, nous avions besoin que les deux équipes soient en phase avec nous et entre elles. Nous constatons que cette relation est un atout considérable pour le programme, et nous aimerions poursuivre dans cette voie.

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Avez-vous réfléchi à la façon dont vous allez utiliser l'énergie électrique ?

Comme pour les freins, cela évolue chaque jour. Et une partie de ce travail est encore en cours. C'est probablement la partie la plus excitante. Nous pouvons faire rouler la voiture en mode électrique, la faire démarrer de la sorte... L'évolution et la manière dont cela fonctionne du point de vue de l'économie de carburant par rapport à l'utilité d'avoir un moteur électrique sur la voiture est ce qui va rendre la catégorie intéressante. Tout comme la façon dont chaque constructeur aborde la question et la façon dont nous modifions notre stratégie au fur et à mesure que nous en apprenons davantage.

Suivez-vous les progrès effectués par les autres constructeurs ?

Nous travaillons ensemble. Non pas que nous nous aidions mutuellement à régler nos voitures, mais il y a beaucoup d'harmonisation pour gérer toutes les choses que ce monde post-pandémique nous a fait subir, comme l'approvisionnement en pièces, l'expédition, etc. Nous nous demandons les uns aux autres : « Comment ça va ? Pouvez-vous vous rendre au test ? Pouvons-nous partager des ressources ? Pouvons-nous demander au fournisseur de nous envoyer ce qu'il faut et voir s'il peut tout regrouper ? » Cette communication ouverte me donne une bonne idée de l'état d'avancement de chacun. Après, nous allons être très proches du point de vue de la performance, règlement (BoP. Ndlr) oblige. Je pense que ce sera assez sauvage quand la compétition débutera... Ce devrait être un grand spectacle.

En quoi le développement de la V-LMDh diffère-t-il de ce que vous connaissez en raison de l'ajout d'un groupe motopropulseur hybride ?

D'un point de vue aérodynamique, ce n'est pas trop différent. Nous avons fait beaucoup de travail en soufflerie pour nous préparer. La fenêtre est assez étroite par rapport à ce que nous avons fait dans le passé. Et je pense que c'est important parce que c'est ce qui va aider à rapprocher les voitures les unes des autres même si elles semblent très différentes des autres. L'hybride, c'est un peu le point crucial, nous devons donc garder un œil dessus lorsque nous examinons nos performances. Mais la fenêtre est si petite que l'objectif prioritaire est d'être dedans.

Dans quelle mesure l'hybride est-il programmable ? Y a-t-il une cartographie commune à respecter ?

Il y a le modèle d'équité auquel nous devons tous nous conformer et qui définit de nombreux paramètres sur la façon dont nous pouvons l'utiliser et donc, fondamentalement, où et quand. Il y a un peu de liberté dans la façon de l'intégrer et la manière d'utiliser l'énergie provenant de l'hybride par rapport à celle du moteur, ou les deux, ou un mélange des deux. C'est là que l'on apprend beaucoup, que l'on travaille et ce sur quoi nous travaillerons au-delà du mois de janvier car il y a beaucoup de choses à examiner. Il y a la possibilité d'avoir une certaine identité, mais ils ont beaucoup travaillé pour s'assurer de conserver un équilibre afin qu'une voiture ne soit pas complètement à côté de la plaque. C'est en train d'évoluer et nous sommes impatients de découvrir toutes les choses que nous pouvons faire.