Valencia : La plus belle course de la saison Sprint pour WRT !

Les différents titres GT World Challenge Europe Sprint étant joués avant le dernier rendez-vous de la saison à Valencia, on aurait pu s'attendre à une finale 2022 tranquille. C'était sans compter sur dame météo qui est venue mettre le bazar sur une course qui restera (et de loin) la plus belle de l'année. 

Si la qualification matinale s'est disputée sur le sec, la pluie tombée à la mi-journée  allait de toute façon offrir un visage différent à la course du samedi. Au moment de donner le départ, la pluie s'était arrêtée mais, par mesure de sécurité, la direction de course décidait de mettre deux tours de formation avant de lancer les 26 GT3 tous en pneus pluie.

Durant son relais, Raffaele Marciello a montré, si besoin en était, toute l'étendue de son talent pour nettement dominer la concurrence. Personne n'a pu suivre le rythme endiablé de la Mercedes-AMG GT3/Akkodis ASP #89. WRT, Saintéloc, Tresor by Car Collection, Dinamic Motorsport, JP Motorsport, tout le monde est resté très loin de la #89. 

L'arrêt obligatoire allait être crucial sur une piste séchante. Pluie ? Slicks ? On voyait encore pas mal de traces d'humidité sur la trajectoire idéal si bien que les gommes Pirelli DHF pluie étaient privilégiées, mais quelques irréductibles optaient pour les slicks, notamment l'Audi/WRT #32 de Weerts/Vanthoor et la Mercedes/Akkodis ASP #88 de Pla/Vautier. 

Du côté de la Mercedes de tête, Timur Boguslavskiy pouvait contrôler les adversaires sur une auto équipée de gommes pluie avec une confortable avance. Personne n'allait revoir le pilote russe en même pas 30 minutes de course, d'autant plus que Saintéloc Racing perdait du temps lors d'un arrêt plus long de près de dix secondes que la concurrence. Sur l'Audi/WRT championne pilotée par Charles Weerts, on choisissait les slicks. Une stratégie qui ne s'avérait pas payante à l'instant T puisque le Belge ne pouvait qu'espérer rester sur la piste au volant d'une Audi délicate à piloter à plus de 30s de la tête.

Alors que Boguslavskiy pensait filer vers la victoire, c'était sans compter sur un Aurélien Panis déchaîné sur l'Audi/Saintéloc Racing #25. Le Français, coéquipier de Patric Niederhauser, remontait à grandes enjambées sur la #89. Au fil des tours, l'écart fondait comme neige au soleil. A quelques minutes du damier, l'Audi était dans les échappements de la Mercedes et on voyait mal comment Boguslavskiy allait pouvoir résister. 

C'était sans compter sur un troisième larron qui allait régler le compte des deux hommes de tête. La piste s'asséchant, Charles Weerts parvenait à remonter tout son handicap pour coiffer tout le monde à trois virages du damier pour offrir une 45e victoire en Sprint à WRT (sur 49 à Audi) en Sprint sur 110 courses. Le Belge ne s'est pas posé la moindre question pour passer la #89 et la #26. Propre, net et sans bavure. Comme le dit si bien Thomas Bastin, c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens. 

Chez WRT, on pouvait se contenter d'assurer après le titre décroché la veille. C'est mal connaître les hommes de Vincent Vosse. Wim Everaerts, l'ingénieur responsable de la #32, a eu le nez fin de croire dans les slicks. WRT ne lâche jamais rien et la concurrence ferait bien de s'y pencher en vue de 2024 en Hypercar. 

Sous le damier, Weerts/Vanthoor s'imposent avec 1.9s d'avance sur Panis/Nierderhauser et 2.067s sur Marciello/Boguslavskiy. L'Audi/Tresor by Car Collection de Gachet/Haase termine au pied du podium, devant la Mercedes-AMG GT3/Madpanda Motorsport de Schiller/Perez Companc qui rafle la Silver Cup, devant la McLaren/Garage 59 de Maldonado/Kjaergaard et la Mercedes/Akkodis ASP de Drouet/Stevenson. Comme hier, la catégorie Pro-Am revient à la McLaren/JP Motorsport de Klien/Krupinski. 

Avec ce nouveau succès, le 15e, Dries Vanthoor dépasse d'une victoire son frère Laurens. Team WRT rafle la couronne Equipes (Sprint) et Raffaele Marciello doit se contenter du titre général GT World Challenge Europe. 

Le classement de la course 2 est ici