Vécu

Chronique d'un déplacement Paris/Valencia

T'as su
16 sep. 2022 • 21:40
par
lmercier à Valencia
Aller en avion à Valencia depuis Paris peut paraître simple mais il arrive qu'il y ait quelques ratés...

Il fut un temps où Endurance-Info vous gratifiait de carnets de voyage à travers le monde. On l’a fait pour les endroits exotiques (San Luis, Bathurst, Baku) et pour les nombreux pays visités au cours des 16 dernières années. Le voyage de Paris à Valencia, pourtant très court (1h40 de vol), mérite un carnet de voyage à lui seul. Le tracé espagnol, qui reçoit la finale Fanatec GT World Challenge Europe dans sa version Sprint, est une découverte pour moi, donc ce serait ballot de laisser passer l’occasion.

 

Aller à Valencia est assez simple. Il suffit de prendre un avion Air France depuis Roissy à 9h25. Mon ‘partner in crime’ Thomas Bastin partait quant à lui de Bruxelles un peu plus tard dans la matinée. Pour l’un comme pour l’autre, il a déjà fallu savoir si le vol était maintenu, compte tenu d’une grève des contrôleurs aériens. Pour les deux membres de Saltimbanque Compétition (à suivre sur Instagram), les vols sont maintenus. Youpi, à nous la découverte de Valencia.

Embarquement à l’heure mais l’avion tarde à décoller et pas de ‘PNC aux portes’. Message radio : « nous aurons 30 mn de retard à cause de la grève. » Je préviens mon compère qui fait le beau car monsieur vole dans l’avion des Diables Rouges, ceux que la France a torché en football. La Belgique a déjà Wout van Aert, alors on peut chambrer nos amis belges. Cinq minutes plus tard, nouveau message : « le vol est retardé d’au moins 2h. » Pendant ce temps-là, le Belge fait le beau dans son avion rouge, mais toujours au sol. Dix minutes plus tard : « finalement, nous décollons dans 30 mn. » ‘PNC aux portes, désarmement des toboggans, vérification de la porte opposée’.

 

Le temps est clair, la Tour Eiffel et le Stade de France sont parfaitement visibles. Après dix minutes dans les airs, nouveau message : « Suite à une avarie technique, nous sommes contraints de faire demi-tour ». Il est vrai qu’il y a une drôle d’odeur dans l’avion. Personne ne bronche. On revient au sol sans bobo et nous voilà escortés par les pompiers et les gendarmes. Ils ont les masques, les bouteilles de CO2 sur le dos. L’avion est inspecté et on nous demande de rester détaché au cas où il faudrait quitter l’avion rapidement. Et le Belge roi des pronos ? Toujours au sol dans son avion rouge ou blouge comme l'intérieur de sa voiture.

On nous dit que des bus vont arriver puis le message : « Vu que ce n’était pas prévu, nous n’avons pas de bus à disposition. » Trente minutes plus tard, les bus arrivent et retour au terminal 2F. Là, c’est le bordel, personne ne sait. Un autre avion arrive dans 20 minutes, puis le vol est purement annulé, puis il est possible qu’il y en ait un à 14h. Il fait faim. Et le Toto ? Toujours au sol à déguster son sandwich offert par la compagnie, car pas de créneau de vol.

 

Le message est passé que l’on peut aller déjeuner et revenir pour en savoir plus. Tout le monde (ou presque) se barre et quand les passagers reviennent le ventre plein, on nous explique que Air France offre un ticket de 15 euros pour aller déjeuner. Une passagère va voir une hôtesse en lui expliquant qu’elle avait déjà acheté à manger. Réponse sans un sourire : « Je vous donne le ticket, si vous voulez manger une deuxième fois. » L’humour, quand c’est bien fait…

Eurêka, la Belgique va enfin décoller. A Roissy, rien de neuf. Le dernier message dit qu’un avion de remplacement de la filiale Hop ! va pouvoir nous transporter à Valencia. Enfin… Nous sommes 127 et l’avion ne contient que 90 places. On fait quoi pour le choix ? Un chifoumi ? Courte paille ? Un Burger Quiz ? Mieux, un Kamoulox.

 

Là, un gars arrive avec son billet d’avion. Le gars dit « Je vais à Bordeaux, comment ça se passe pour mon vol ? » Bien entendu, on lui rétorque qu’on va à Valencia. Et le gars de répondre : « Non, non, moi je ne vais pas à Valenciennes. » Je prends l’avion, je monte à cloche pied, je m’assois et je demande à manger un lion avec une clé de 12. Kamoulox !

Je ne sais pas comment s’est faite la sélection mais un bus arrive à 15h. Hop, dans le bus pour l’avion Hop ! On s’installe mais ça ne bouge pas. La porte de l'avion reste ouverte. Nouveau message de l’hôtesse : « Nous n’avons pas les papiers pour partir, donc nous devons patienter. » Le message suivant rassure : « Nous devons couper la climatisation qui consomme, sinon nous serons dans l’obligation de refaire le plein de carburant. » Kamoulox ? Non pas là…

 

Pendant ce temps-là, Thomas Bastin est arrivé à Valencia. Moi, je décolle et je prends le temps d’écrire cette chronique du jour. La dernière question : Va-t-il m’attendre à l’aéroport de Valencia ? A vos pronostics…

Commentaires (3)

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Guyom

16 sep. 2022 • 22:55

Excellent !!! Quand on ne le vit pas mais qu'on le lit y a vraiment de quoi en rire ! ...
A vivre sur place c'est moins évident je pense... Le début me rappelle vaguement le vol pour Dubai en 2014 Laurent... ??

tet2lar

17 sep. 2022 • 10:04

Pour les pompiers, je ne pense pas qu'il s'agissait de CO2, où alors, il venaient d'une autre planète. Mais, finalement, cela pourrait expliquer ces aventures extravagantes qui ont bien l'allure d'une faille extra-temporelle !

Jérôme Leclerc

17 sep. 2022 • 11:04

& ton nouveaux copain ... Sais-tu si il est arrivé à Bordeaux ?