ITW Nico Müller (2/2)  : « J'ai eu une longue et belle relation avec Audi »

Était-ce une décision difficile de quitter Audi après si longtemps et tant de succès ?

Ce ne fut évidemment pas facile. J'ai eu une longue et belle relation avec Audi. Nous avions des objectifs communs (l'Hypercar, voir ICI. Ndlr), mais les plans ont été modifiés depuis et j'ai des objectifs différents sur lesquels je veux me concentrer. Depuis de nombreuses années, mon rêve est de participer aux 24 Heures du Mans et de pouvoir l'emporter. Or, en sport, vous avez toujours en tête votre prochain objectif et vous faites tout ce qu'il faut pour l'atteindre. 

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Quand avez-vous pris cette décision ?

J'ai pris cette décision en mon fort intérieur assez rapidement pour être honnête, sachant que Audi comprenait la position dans laquelle je me trouvais. Il était important pour moi que cette relation se termine en bons termes et que nous nous séparions amis, sans animosité. 

Qu'avez vous ressenti hier quand votre départ a été annoncé ?

Quand vous vous retrouvez hier avant l'annonce et que vous regardez en arrière, évidemment c'est dur et émouvant. Un chapitre se ferme. Mais c'était la bonne décision à prendre pour moi en tant que pilote mais aussi humainement parlant que d'ouvrir le chapitre suivant, afin de continuer à me développer en tant que pilote et en tant qu'homme. Je suis à 100% sûr que Peugeot est l'opportunité parfaite pour cela. Je suis très reconnaissant de ce qu'il m'est arrivé et ai hâte de voir ce que le futur réserve.

Quel est votre plus beau souvenir avec Audi ?

Il y en beaucoup que je chérirai pour toujours. Il y a bien évidemment la victoire aux 24 Heures du Nürburgring en 2015 et mon premier succès en DTM, en 2016 sur le Norisiring. C'est la course à domicile d'Audi et la plus grosse course de l'année en DTM. Mais avoir la chance de disputer une manche du Championnat du monde Rallycross (World RX. Ndlr) sur une Audi S1 de EKS, ça restera aussi inoubliable. Ça m'a m'a aidé à me développer en tant que pilote et à m'ouvrir à d'autres horizons.

Il y a aussi mon premier rookie test en Formule E, à Marrakesh en 2018. Et bien sûr les saisons 2019 et 2020 du DTM, durant lesquelles je me suis battu pour le titre et qui furent très très spéciales. Enfin, il y aussi cette finale de 2019 justement. J'avais déjà perdu mon duel face à René (Rast. Ndlr). Il faisait froid, il pleuvait, c'était dur, mais j'ai réussi à gagner depuis la pole devant tous mes proches. René et moi nous nous sommes tirés mutuellement vers le haut chez Audi. Tout comme avec Robin (Frijns. Ndlr) chez Abt d'ailleurs. Nous avions une super relation en piste comme en dehors.