Peugeot à la conquête de Fuji avec ses deux 9X8
Après des débuts remarqués à Monza, Peugeot se rend au Japon pour affronter Alpine et Toyota dans la catégorie Hypercar avec ses deux 9X8. « Cette première course était nécessaire, explique Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport. Nous avions atteint les limites de progression en essais privés, il fallait se confronter à la réalité d’un format de week-end sportif ainsi qu’à la concurrence afin de poursuivre notre préparation et nos développements. »
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En Italie, seule la Peugeot 9X8 #94 de Loïc Duval, James Rossiter et Gustavo Menezes a vu le damier à 25 tours des vainqueurs. La #93 de Paul di Resta, Mikkel Jensen et Jean-Eric Vergne a bouclé 46 tours contre 169 à la voiture sœur.

« Nous avons stocké de nombreuses informations sur la voiture, sur l’équipe », poursuit Jansonnie. « Nous avons aussi rencontré des problèmes, auxquels nous n’avions jamais été confrontés en essais, certains que nous avons pu résoudre sur place, d’autres sur lesquels nous travaillons depuis Monza. C’est un process positif et classique en sport automobile. A ce stade, il faut reconnaître que nous sommes plus concentrés sur la résolution de problèmes de fiabilité, et de performance, que sur le fait de peaufiner des stratégies de course. C’est l’ordre normal d’un nouvel engagement dans une discipline face à des concurrents dont certains ont plus de dix ans d’expérience. Nous sommes tous des compétiteurs, nous disposons d’une voiture et d’une équipe qui ont une marge de progression importante et nous n’avons pas rencontré de problèmes que nous ne savons pas résoudre. C’est positif. »
Deux séances d'essais avant Fuji...
Avant de se rendre à Fuji, le camp français a mené à bien deux séances d’essais. « Au Japon, sur ce tracé que nous allons découvrir, il nous faut utiliser, mettre à profit chaque séance de roulage, du vendredi au dimanche », précise le directeur technique de Peugeot Sport. « Sur de tels déplacements, nous devons adapter notre méthode de travail car nous ne disposons pas de nos installations (motorhomes…camions) classiques telles qu’utilisée sur les courses Européennes. »

Sur la #93, Jean-Eric Vergne espère bien connaître un meeting plus calme qu’en Italie : « Notre expérience à Monza, certes pas agréable, est normale à ce stade du projet, en sport automobile. Nous avons rencontré des problèmes en course, qui ont immobilisé la #93 au stand le dimanche, mais sur le run que je fais en essais libres, j’étais derrière la Toyota. Notre voiture, non conventionnelle, est bien née. Je n’avais aucun doute à ce sujet. La première course était une première échéance importante, Fuji nous fixera d’autres objectifs. C’est le sport automobile, l’adrénaline. »
Gustavo Menezes, qui roule sur la #94, se veut confiant : « La première course à Monza nous a donné confiance : notre voiture a du potentiel. Il reste des progrès à faire, c’est certain, mais nous sommes motivés pour cela. A Monza, j’ai appris beaucoup de choses en tant que pilote. J’ai vu comment la Peugeot 9X8 se comportait dans le trafic et face à d’autres hypercars. C’était une nouvelle étape après le travail effectué en essais privés. A Fuji, notre stratégie sera identique : se concentrer sur notre voiture, notre équipe, notre travail à tous, et à partir de là on regardera le résultat... »
Commentaires (2)
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dmeyers
7 sep. 2022 • 11:31
Guillaume
7 sep. 2022 • 16:33
Léquipe reste en mode "essai grandeur nature" et n'a aucun objectif pour la course, même pas un podium ?
Ça ne me choque pas, ce n'est que la deuxième course. Fort de cette 2ème expérience en course ça serait quand même sympa que l'équipe ait l'objectif d'un podium à Bahreïn ????