Le Mans

Pascal Vasselon (Toyota) : « Au Mans, nous ne sommes jamais très sereins »

24 Heures du Mans
11 juin. 2022 • 12:50
par
Thibaut Villemant, au Mans
Avant la course, le directeur technique du Toyota Gazoo Racing s'est confié à Endurance-Info.com.
Pascal Vasselon, directeur technique du Toyota Gazoo Racing Europe. © MPS Agency

Quels sont les enseignements tirés depuis la Journée Test ?

Nous avons, depuis quelques années, un plan d’essai qui est toujours le même. Nous essayons en premier lieu d’optimiser la balance de la voiture, tout en maîtrisant l’usure de la planche, puis nous allons chercher à cerner les fenêtres de de température pour l’utilisation des pneus. Nous sommes bien calés sur chacun de ces deux points.

 

Au vu de la nouvelle BoP, êtes-vous étonné des chronos vus jusqu’à présent ?

Non. Pour parler de nous, la physique est incontournable. Globalement, nous sommes un peu plus lents que l’année dernière, conséquence du fait que nous ayons été ralentis (par la BoP. Ndlr). Le poids et la baisse de puissance sont assez significatifs chez nous (voir ICI). Il n’y a pas de surprise.

 

Pouvez-vous quantifier la perte dû à la hausse du déclenchement du moteur électrique ?

Oui. Cela fait partie des choses que nous anticipons en simulation. Mais nous ne souhaitons pas communiquer à chaque course que la BoP a fait ceci ou cela.

 

Habituellement, ne confiez-vous pas la chasse à la pole à vos pilotes japonais ?

Ca a souvent été le cas, mais ce serait mettre un peu trop de pression sur le jeune Ryo (Hirakawa, qui a remplacé Kazuki Nakajima. Ndlr). 

 

Vous avez décidé l'hiver dernier de changer de monte pneumatique, en passant du 31 au carré à du 29-37. A quel point cela change-t-il le comportement de la voiture ici ? 

Cela nous a amenés à revisiter l’ensemble des fenêtres de fonctionnement. Les pneus sont un peu différents, tout en étant du même niveau technologique. Le changement ne peut pas être quantifié, mais c’est positif, surtout sur la durée d’un relais.

 

Ressentez-vous plus de pression que l'an passé au vu d'un resserrement de la hiérarchie ?

Nous ne sommes jamais sûrs du rythme des adversaires pour plusieurs raisons, dont la BoP. L’année dernière, nous avions une marge, mais avant la course nous ne la supposions pas. Cette année, il est certain que cette année nous n’avons pas cette marge, mais au Mans, la pression est avant tout générée par la course et l’ensemble des difficultés que nous sommes susceptibles de rencontrer en dehors du rythme de nos adversaires. Tout cela fait qu'au Mans, nous ne sommes jamais très sereins.

 

Il devrait faire plus chaud aujourd'hui que le reste de la semaine. Cela va-t-il changer votre approche ? 

Tout simplement, nous avons classifié les pneus et nous anticipons le nombre de trains de chaque catégorie dont nous aurons besoin en attendant une translation des températures. Cela ne change pas les fenêtres, mais le nombre de sets utilisés pour chaque fenêtre.

 

Aligner une troisième voiture en 2023, est-ce toujours d'actualité ?

Nous nous posons la question chaque année. C’est un processus récurrent. Nous allons y répondre dans quelques temps.

 

Allez-vous suivre les performances de Sébastien Ogier ?

Il fait partie de la famille, donc nous regardons évidemment.

 

Comment le jugez-vous pour le moment ?

Sébastien a bien sûr à prendre de l’expérience et spécifiquement au Mans, mais il a été assez vite dans une fenêtre correcte.

Commentaires (1)

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baleineau21

11 juin. 2022 • 14:53

comme quoi d aller pleurer dans le bureau de l aco il a eu ce qu il voulait