Valentino Rossi (WRT) : "La piste ressemble à une jungle"

En débutant sa saison à Imola, il était écrit que Valentino Rossi allait recevoir le soutien de ses fans. On ne compte plus dans le paddock le nombre de spectateurs portant les couleurs de Vale, le nouveau pilote WRT en GT World Challenge Europe qui fait cause commune avec Fred Vervisch et Nico Müller sur l'Audi R8 LMS GT3 Evo II qui porte le numéro #46. Passer du stand à la structure demande un certain exercice pour l'ancien motard. Si au Paul Ricard nous avions pu avoir un entretien en tête-à-tête avec le charismatique Valentino Rossi, il en est tout autre à Imola avec de nombreux médias habitués au MotoGP qui couvrent les débuts de leur compatriote en Audi. Deux choses qui n'ont pourtant pas changé chez lui : son sourire et son partage.

Comment se passe votre début de meeting ?

"Cette première journée a été positive. J'ai passé l'hiver à essayer de bien comprendre l'Audi avec laquelle j'ai un bon feeling. Ici, c'est un vrai week-end de course, tout est donc différent, il y a beaucoup de voitures en piste et je dois encore travailler pour trouver la bonne balance. Je pense que la qualification ne sera pas simple à 9h du matin car il ne sera pas question de rouler avant. Tu sautes dans l'auto en pneus neufs et c'est parti. On verra bien à quelle position on partira. La piste ressemble à une jungle où tout peut arriver." 

Vous avez trouvé le bon rythme ?

"Le rythme n'est pas mauvais même si c'est assez compliqué de connaître son niveau avant les qualifications. Je ne suis pas très loin de Nico et Fred mais nous devons encore travailler. Le niveau du championnat est incroyablement relevé. Il y a plus de monde qu'en MotoGP pour s'occuper de la voiture. C'est très particulier pour moi de piloter à la limite. Cependant, pour avoir du fun en piste, il faut se battre pour de bonnes positions." 

Dans quels domaines pensez-vous pouvoir améliorer ?

"Déjà, il faut savoir que la voiture se comporte différemment d'une séance à l'autre. Il faut faire en fonction des pneus et de la quantité de carburant. Jusqu'au virage 7 (Tosa), je me sens très bien. Ensuite, c'est un peu plus compliqué et à partir de Rivazza, tout va bien." 

Aucun regret à avoir rejoint ce championnat ? 

"Si je suis là, c'est que le niveau est relevé. Il existe d'autres championnats mais sans autant de voitures. Je préfère rouler dans une série où toutes les voitures sont de la même catégorie. Ici, tu n'es jamais seul en piste. Je dois encore comprendre si je peux dépasser ou pas. Je ne prends pas le départ à Imola mais je pense que ça arrivera en cours de saison." 

On vous pose la question à chaque fois. Le Mans se rapproche ?

"J'ai eu la possibilité de le faire dès cette année mais je tiens à me concentrer sur mon programme GT3 afin de voir où j'en suis. Ici, il y a au moins 25 pilotes pour la gagne avec de grosses bagarres en piste. Je dois encore progresser avant de penser aux 24H du Mans. Il va déjà y avoir les 24H de Spa cette année, ce qui pour moi sera le double de ce que j'ai fait jusqu'à présent à Abu Dhabi."