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Nicolas Gomar (AGS Events) : "Venir en GT3 est un autre sport"

GT World Challenge Europe
2 avr. 2022 • 9:00
par
lmercier
AGS Events ne se contente plus de rouler en GT4 cette année. En plus des Aston Martin Vantage GT4 engagées en FFSA GT et GT4 European Series, le team de Nicolas Gomar se lance dans le grand bain du GT World Challenge Europe avec une Lamborghini Huracan GT3.
Photo : Dirk Bogaerts

Nicolas Gomar n'a pas connu un hiver tranquille. Entre la préparation des deux programmes et le lancement du projet GT3, les journées ont été bien remplies dans le camp AGS Events. Imola marque le tout premier meeting de Nicolas Gomar, Mike Parisy et Loris Cabirou sur la Lamborghini Huracan GT3 qui roule en Gold Cup. Avant les premiers essais, Nicolas Gomar a fait le point sur la préparation du programme GT3. 

 

Comment se passent les débuts d'AGS Events en GT3 ? 

 

"Avant Imola, nous avons bouclé environ 600 km, soit 200 km par pilote, c'est-à-dire rien. Il y a d'abord eu le premier roulage puis quelques petits soucis de jeunesse qui ont pas mal perturbé notre plan. Pour ce programme, nous avons recruté des personnes venant d'horizons divers. Tout est complètement séparé du GT4 avec une structure vraiment indépendante. Venir en GT3 est un autre sport, surtout quand tu fais les virements bancaires (rires). Il faut quasiment trois fois plus de monde. C'est un autre investissement et un autre profil de personnes. En cinq mois, il a fallu acheter tout le matériel. Tout était prévu sur 8 semaines mais nous sommes plutôt entre 12 et 16 sachant que tout n'est pas encore arrivé." 

 

C'est pour AGS Events une nouvelle aventure...

 

"J'ai conscience qu'on s'attaque à un gros morceau. Cette nouvelle Gold Cup est une catégorie plus saine que l'était le Pro-Am en 2021. On nous autorise à rouler dans ce monde-là. Je ne suis pas trop inquiet sur l'équipage. Les chronos de Mike sont très bons, Loris est plutôt proche de Mike et pour ma part je suis entre 1.2s et 1.7s de Mike. La version GT3 de la Huracan est la grande soeur de la Super Trofeo. Ce qui m'inquiète, ce sont plus les 52 voitures car il va falloir maintenant tout mettre en musique sur la piste." 

 

L'environnement de la série est tout de même connu...

 

"Je connais le GT3 et l'endurance mais sans y être un acteur. A un moment donné, il faut y aller et rien ne remplace la course. J'ai un peu de stress même si ce n'est pourtant pas mon profil d'être stressé. Le programme Aston Martin en GT4 roule tout seul car nous attaquons notre troisième année. Avec le GT3, j'ai l'impression de partir au combat avec une couteau suisse et une paire de lunettes."

 

Quel sera votre rôle sur le programme GT4 European Series ?

 

"Mike va coacher les jeunes sur le GT4 durant les week-ends de course. Mon rôle sera plutôt d'aider pour les réglages de l'auto. J'ai prévenu tout le monde que le gros de la saison pour moi était le GT3. La dernière fois que nous avons fait rouler deux châssis différents, c'était en Mitjet avec les 2.0 et les Supertourisme. On se dit que si les autres y arrivent, alors pourquoi pas nous. L'objectif est d'être dans l'action, pas dans la réaction."

 

AGS Events compte s'inscrire sur la durée en GT3 ? 

 

"Le plan n'est pas de venir en GT3 mais bien d'y rester avec l'envie de faire rouler trois autos en 2023 via la mise en place d'une filière pour y mettre des jeunes. Nous essayons d'avoir une offre Pro-Am, Silver, Gold. Nous aurions pu faire rouler deux autos dès cette année car c'est plus facile de séduire des clients la première année quand on part de rien. On nous jugera en fin de saison pour 2023. La pression est plus importante en GT3 car on ne maîtrise pas tout. C'est assez excitant mais mon plus gros défaut est l'impatience, ce qui est assez contradictoire." 

 

Un seul championnat en GT3 est la bonne solution pour débuter ?

 

"Notre envie était de disputer le Sprint et l'Endurance mais le projet Sprint a avorté. Je pense que le Sprint est encore un autre sport. Peut-être que nous disputerons Misano en Sprint car nous serons sur place avec les GT4. En 2023, le plan est d'avoir au moins une auto en Sprint et une en Endurance, voire deux en Endurance avec une en Pro-Am et une en Gold. Nous devrions également disputer le Road to Le Mans dès cette année avant l'Asian Le Mans Series la saison prochaine. On travaille déjà le dossier. Pour ce qui est des 24H de Spa, un pilote de l'équipe complètera l'équipage." 

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