Pierre-Louis Chovet : "Gamin, je rêvais de F1, mais gagner Le Mans est un autre rêve"

Il y a un an quasiment jour pour jour, Pierre-Louis Chovet, âgé de 19 ans, confiait à Endurance-Info à Abu Dhabi son souhait de venir en Endurance. A cette époque, le pilote français jouait le titre en F3 Asia chez Pinnacle Motorsport. Un an plus tard, on le retrouve toujours au sein du même championnat mais son arrivée en Endurance se rapproche de plus en plus. Après avoir pris part aux 24 Heures du Mans Virtuelles, on va le retrouver cette saison en GT4 European Series sur une Alpine A110 GT4 alignée par Arkadia Racing avant de voir plus haut. Dans la famille Chovet, on aime l'Endurance. On le croise d'ailleurs régulièrement dans le paddock de Dubai avec Stéphane Ortelli, un ami de la famille.

Ce programme en F3 Asia (Formula Regional Asian Championship) était prévu de longue date ?

"Pas du tout ! J'ai reçu un appel de Bill O'Brien, le patron de BlackArts Racing, pour remplacer un pilote positif au Covid-19. Le premier meeting s'est bien passé et l'équipe me fait confiance sur la suite du championnat. Je suis suivi chez BlackArts par Greg Wheeler et Richard Bradley, deux figures bien connues des paddocks des courses d'endurance." 

Une fois le championnat terminé, vous tournez la page de la monoplace ?

"On ne sait jamais de quoi l'avenir peut être fait. Je ne devais déjà pas rouler ici aux Emirats Arabes Unis. Il est clair que j'aspire à rouler en Endurance. Le GT4 va me permettre de rester dans la course et de me montrer dans une autre discipline. Rouler sur une Alpine est vraiment bien, surtout quand on sait que Signatech est derrière l'équipe. Cette année, je vais me concentrer sur le programme GT4 afin de progresser sur la manière d'aborder les courses." 

L'Endurance est une discipline qui vous plaît ?

"J'ai la culture de l'Endurance. J'ai suivi Benoit Tréluyer et Loïc Duval dans le stand Audi au Mans de 2008 à 2012. J'échange régulièrement avec eux. De plus, mon père a travaillé avec Stéphane Ortelli dès 1997 pour la préparation mentale et physique. Un an plus tard, Stéphane remportait les 24H du Mans sur une Porsche. Je veux rouler en Endurance au Mans, à Spa, sur le Nürburgring, à Bathurst. C'est là où je veux être. Gamin, je rêvais de F1, mais gagner Le Mans est un autre rêve." 

Vous avez déjà roulé sur l'Alpine A110 GT4. Quelles sont vos premières sensations ?

"Les sensations étaient bonnes dès le début. L'Alpine est vive, légère et fine. Elle n'est pas très loin du poids d'une monoplace. Le test était positif avec de bons chronos, le deuxième de tout le week-end GT4. Je vais découvrir la catégorie cette année mais je viens aussi pour me montrer. Je dois encore m'adapter à avoir un coéquipier, à lui rendre de bons pneus, à travailler sur moi-même, à faire progresser Stephan." 

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Comment avez-vous pris contact avec Stephan Guerin et Arkadia ? 

"J'avais démarché Stephan il y a trois ans pour faire partie de mon pool de partenaires. Je l'ai à nouveau démarché à l'automne dernier pour les mêmes raisons. Nous avons échangé et il m'a convié à un test sur l'Alpine à Barcelone. Par la suite, j'ai pu disputer une course de TTE. L'entente avec Stephan est parfaite, il a l'esprit d'un compétiteur et il a soif d'apprendre. C'est pour moi une nouvelle aventure."

Vous visez plus haut que le GT4...

"Je vais déjà faire de mon mieux en GT4 avant de penser à viser plus haut. A terme, je vise forcément le prototype et Le Mans. J'ai déjà visité les locaux de Signatech à Bourges et cela fait forcément envie pour l'avenir..."