Stéphane Ratel : "Dans 20 ans, il restera la course électrique et la compétition-client"

Depuis 2011, le championnat ‘Blancpain’ est devenu une référence en Europe. Avec des plateaux bien garnis, on pensait que tout était réuni pour que la manufacture horlogère suisse et SRO Motorsports Group puissent célébrer leurs noces d’étain en 2021. Il n’en sera rien puisque la relation entre les deux entités s’arrête en fin d'année. On attendait un nouveau partenaire titre mais Stéphane Ratel a estimé que les chances de voir un nouveau nom associé à World Challenge étaient infimes. 

Le président de SRO Motorsports Group a expliqué qu’il souhaitait que ses deux concepts « Intercontinental » et « World Challenge » soient au premier plan de la désignation des championnats labellisés SRO. 

« Il y avait un petit article dans un journal allemand qui demandait pourquoi aucun championnat SRO n’était aussi connu qu’il devrait l’être étant donné que SRO existe depuis 25 ans », a déclaré Stéphane Ratel. « Une des raisons est que nous avons changé le nom tout le temps. Il est vrai qu’il y a eu BPR, FIA GT, Championnat du Monde GT1, Blancpain Endurance Series, Blancpain GT Series. A l’exception des amateurs de sport automobile qui suivent le rythme, les personnes les moins intéressées comprennent au moment où le nom change. C’est vrai que si lors d’un dîner à Londres, je dis que je suis dans le sport automobile, d’autres me demandent si je suis en Formule 1. Et quand je dis non, ils ne comprennent pas. Je dois leur dire : les courses GT, ensuite Grand Touring, puis Ferrari, et alors un ou deux auront entendu parler de Blancpain. »

Stéphane Ratel veut maintenant capitaliser sur ce qu’il a : « Nous avons une marque, le GT World Challenge.  Le World Challenge est vraiment une marque et je pense que c’est un très bon atout d’avoir acquis. Elle possède une marque déposée qui, à mes yeux, est très précieuse. Cela doit être notre entité mondiale tant que je suis toujours là. »

SRO Motorsports Group possède deux noms très forts avec Intercontinental GT Challenge et World Challenge, ce dernier étant décliné en Europe, Asie et Etats-Unis. « Je recherche des suffixes et des sponsors d’événements », a expliqué Ratel. « Nous avons maintenant Intercontinental GT Challenge et World Challenge. Intercontinental et World. L’une est une série proche des constructeurs avec trois événements très crédibles et j’espère que nous prouverons à Kyalami  qu’il s’agit de quatre événements. Le cinquième, aux Etats-Unis, sera plus long et plus difficile à construire. 

« Vous avez ensuite toute cette compétition-client dans le monde représentée en World Challenge. Nous voulons impliquer tout le monde et marquer des points pour les constructeurs. Je pense que le concept est bon car ils font tous de la compétition-client, ils ont construit ces grands départements de compétition-client, et je suis sûr qu’ils resteront. S’il reste une chose dans 20 ans, ce sera la course électrique et la compétition-client. Je ne doute pas que cela va continuer. »