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Paul Dalla Lana (Aston Martin Racing) : "La véritable clé de l'Endurance est la constance"

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WEC
8 mai. 2018 • 14:00
par
David BRISTOL
Paul Dalla Lana est un fidèle du WEC depuis 2013. Cette année, après avoir gagné le Trophée Endurance des Pilotes GTE-Am 2017, il remet sa couronne en jeu toujours au sein d’Aston Martin Racing sur la #98 en compagnie de Pedro Lamy et Mathias Lauda.En début d’année, vous avez disputé les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Etes-vous intéressé par ce championnat ou était-ce pour garder la forme ?« Avant d’être impliqué en WEC, j’ai disputé le Rolex Sport Car Series. C’est donc quelque chose qui m’a toujours intéressé mais là bas, cette année, nous avons piloté une voiture différente (Ferrari 488 GT3, ndlr) car Aston Martin était vraiment concentré sur le développement de sa toute nouvelle Vantage. J’ai toujours aimé courir aux Etats-Unis mais nous ne referons pas de course cette saison. »Après votre titre 2017, votre objectif sera de le conserver…« Tout à fait, c’est notre but au départ et je pense que c’est réalisable. Nous sommes dans une bonne équipe, j’ai de très bons coéquipiers, Pedro et Mathias avec qui je collabore très bien, je me sens bien. Je pense que ce sera l’une des années les plus difficiles dans ce championnat car la concurrence est encore plus relevée, mais nous y croyons »Le Canadien a remporté, avec ses deux coéquipiers, la catégorie GTE-Am des 6 Heures de Spa-Francorchamps ce samedi et se trouve donc déjà aux commandes du championnat.Une chose est certaine, vous voulez gagner les 24 Heures du Mans, course qui vous a toujours échappé…« Cette année, la Super Saison comprend deux fois les 24 Heures du Mans. Nous avons gagné le championnat l’an dernier et j’aimerais tellement remporter Le Mans. Nous avons été proches à plusieurs reprises. Gagner le WEC serait bien, gagner Le Mans serait bien, c’est sur le même pied d’égalité pour moi mais les deux serait super ! »Justement vous avez disputé les 24 Heures du Mans en 2013 pour la première fois…« Oui avec Pedro et Bill Auberlen en catégorie Pro (abandon à 8 h 30, panne moteur, ndlr). Ce fut une belle expérience pour moi mais une course très dure. Même dans ces conditions difficiles, vous sentez que Le Mans est une course spéciale, je n’ai jamais vécu quelque chose comme ça dans ma carrière. Cet événement, cette ambiance, ce défi de 24 heures, tout est particulier. »Vous avez toujours roulé en GT. Seriez-vous intéressé par le LMP ?« C’est une bonne question car j’aurais envie de dire non par rapport à ma vie professionnelle et sur la difficulté de cette catégorie. Cependant, j’ai discuté il y a peu avec un des mes amis, François Perrodo, qui a sauté le pas du GTE au LMP2. Ce ne fut pas facile, en particulier l’année dernière. Mais il se débrouille de mieux en mieux et il s’amuse. Cela me donne des idées d’essayer, j’avoue mais je n’ai jamais roulé en monoplace ou en prototypes auparavant, c’est une grosse étape et je ne suis pas sûr d’avoir mon engagement. Je vais y réfléchir. »Vous roulez avec Pedro (Lamy) et Mathias (Lauda) depuis des années. Est-ce une petite famille maintenant ?« C’est un peu comme si nous étions mariés, pour le pire et le meilleur (rires). C’est vraiment agréable et sympa de bosser avec eux. C’est une bonne association et j’aime travailler avec des gens avec qui je me sens bien. »Dans quel domaine pensez-vous devoir progresser encore plus ?« D’après moi je progresse encore et toujours. La véritable clé de l’Endurance est la constance et je dois encore apprendre et progresser pour faire plusieurs relais au même rythme. J’ai un bon niveau, à mon avis, et parfois j’ai vraiment un bon rythme, en particulier avec mon âge et ma morphologie. J’essaie de commettre le moins de fautes possibles et d’être régulier. » Est-ce difficile pour vous de concilier votre vie professionnelle et le sport automobile ?« Ce n’est pas facile de concilier et différencier les deux. Je gère une grosse affaire, mais aussi une grande famille (rires). J’essaie de venir sur les week-ends de course le plus concentré possible sur mon pilotage. Cette année, ce sera un vrai défi pour moi car au niveau de mon travail, je suis très occupé, j’essaie de faire attention ! »On imagine facilement que vous avez envie de piloter cette toute nouvelle Aston Martin Vantage...« Oui ! C’est vraiment tentant de monter dans cette nouvelle auto, mais il faudra attendre un peu plus d’un an. C’est un ton au-dessus de ce que l’on a avec notre vieille mais bonne voiture. La nouvelle est plus performante et embarque plus de technologie. »   

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