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La découverte des Total 24 Heures de Spa par Etienne, part 2…

GT World Challenge Europe
28 juil. 2018 • 14:35
par
David BRISTOL
Suite de la chronique d'Etienne qui découvre les Total 24 Heures de Spa en immersion dans l'équipe d'Endurance-Info ! Il vous livre ses impressions sur les essais libres, la Superpole et sur la découverte de la salle de presse.Jeudi: Tout ne tient qu'à un fil...« Vers 11 heures, j'arrive sur le circuit pour une nouvelle journée. Sur le programme, je pensais que les Lamborghini du Championnat Super Trofeo feraient une qualification, mais, en fait, c'étaient les GT3 qui sortaient des stands pour les essais libres. J'hésitais à mettre les bouchons d'oreille, car malheureusement les V10 atmosphériques des Audi et des Lamborghini chantent trop fort. En filmant avec ma tablette, je garde ces moments où les GT3 se jettent dans le Raidillon après avoir pris leur élan au virage en épingle de la Source. Je suis toujours impressionné de la façon dont les voitures s'engagent dans le Raidillon, car ce virage ne pardonne pas !Une fois les essais libres terminés, je me dirige vers la salle de presse. Sur le chemin, je passe derrière les stands côté Formule 1, j'observe l'ambiance dans ce paddock où les personnels de chaque équipes s'occupent à stocker les pneus, les nettoyer, les acheminer dans leur locaux depuis le Stand Pirelli, ranger des pièces détachées entre les camions et les barnums. Par rapport à Le Mans Classic, les personnes du staff du circuit qui se déplacent en quad font beaucoup plus attention aux piétons.Ensuite, j'entre dans la salle de presse. A partir de ce moment-là, je devais avoir un badge. J'avais découvert ce lieu mercredi et on peut dire que c'est assez impressionnant de voir tous les médias présents dans cette grande salle. Il y a la presse automobile anglaise, allemande, italienne, française.... Il y a des écrans partout pour donner les temps de chaque course et aussi pour diffuser les images circuit. Les photographes se promènent avec des appareils vraiment énormes, prêts à chasser la moindre subtilité, la moindre rumeur dans ce circuit belge. Les journalistes font de même avec leur ordinateur pour réaliser des articles les plus intéressants et efficaces possible. Une sorte de nerf de la guerre pour recueillir toutes les informations possibles. Parfois pour trouver un scoop, tout ne tient qu'à un fil car il faut vraiment réagir très vite dans ce domaine-là.Contrairement à eux, je prends beaucoup plus de temps à faire mes projets personnels, mais vu qu'ils sont habitués à faire ça, leur rythme de travail est vraiment très rapide.Je me mets à écrire ma première chronique depuis mon ordi, et là arrive la pluie. Je suis donc resté en salle de presse pour mieux observer l'ambiance. Je pensais que ça serait une journée "calme", mais pas du tout car dans la soirée, c'étaient les qualifications des GT3, permettant de définir les 20 voitures les plus rapides qui auront accès à la Superpole. En voyant les temps depuis les écrans, je constate que les chronos entre une quinzaine d'équipages sont vraiment hyper serrés, tout se tient dans la même seconde, c'est incroyable, comme en 2017 ! A l’issue de la Q4, une des BMW de Walkenhorst Motorsport est en pole position provisoire. J'ai remarqué qu'il n'y avait aucun chrono pour la Bentley n°7 de Jules Gounon, car effectivement, l'anglaise n'a pas voulu démarrer ! Elle n'était pas motivée à partir... Comme par hasard, c'est l'un des pilotes que j'ai pu rencontrer mercredi et c'est son équipage qui subit cette injustice ! » Vendredi: À la veille d'un sprint...« Ce jour-là, je voulais me balader un peu plus sur le circuit. J'arrive vers 10h30, une course de Formule 3 allait commencer. Mine de rien, ces autos tournent 4 à 5 secondes plus vite que les GT3. Jeudi soir, avant de quitter le circuit, j'ai rencontré un YouTubeur qui avait filmé sur le bord de la route la fameuse Parade de mercredi. Il m'a dit qu'il y avait un stand Pirelli où il y avait des simulateurs sur Assetto Corsa Competizione, dernier jeu en date avec la collaboration du Blancpain GT Series. J'ai attendu 1h15, c'est une attente normale vu qu'il y avait 20 personnes devant moi. Il y avait 3 simulateurs et chaque session dure 6 minutes par personne. Il faisait plus chaud que jeudi, mais le stand était climatisé ! Lorsque c'était à mon tour de m'asseoir sur un des simulateurs, je n'avais jamais touché à un « volant + pédales + boite de vitesses séquentielle ». Depuis tout petit, je joue à la manette. Je savais que ça allait être différent, mais pas à ce point-là ! Au premier tour, j'ai aligné un 2.34, et au deuxième tour je me suis planté avant le Speaker Corner. C'était à bord d'une Lamborghini Huracan GT3. Il faut vraiment que j'achète tout ce matériel pour plus tard, car je dois tout réapprendre, et c’est néanmoins pas mal ! Certains joueurs faisaient des chronos aussi rapides que ceux réalisés par les pilotes présents sur le circuit. Après, dans le simulateur, il n'y a pas les forces d'accélération, de décélération, longitudinales et horizontales que le pilote encaisse pendant des heures sur le circuit. Après avoir mangé au restaurant Pit Brasserie avec une vue imprenable sur le circuit, je me suis rendu sur le balcon du restaurant pour regarder une course du Lamborghini Super Trofeo. Au bout d'un moment, j'aperçois un couple d'origine asiatique (que j'avais déjà aperçu quand j'ai testé le simulateur) qui devait avoir le même âge que moi. Je discute avec eux pour savoir ce qu'ils pensaient de Spa-Francorchamps, si c'était aussi différent des circuits japonais. Le gars m'explique qu'ils habitent à Hong Kong, ce qui me surprend car il a un très bon anglais. Pendant que les Lamborghini faisaient hurler leur V10 à la sortie de la Chicane Bus Stop, il m'explique que c'est la première fois qu'il vient et qu'il compte regarder toute la course des 24 Heures sur place ! Pour ma part, je lui parle de toutes les courses où je suis allé. Lorsque la course se termine, vers 15 h 50, je suis allé avec David, de l'équipe d'Endurance-Info, pour aller interviewer Romain Dumas concernant son implication dans le programme de la Porsche RS Spyder avec l'équipe Penske. Il estime que c'est une très belle période dans sa carrière. C'est un pilote à l'ancienne, c'est pour ça que la Porsche 919 Hybrid n'est pas réellement sa voiture préférée, vu qu'il y a tout un processus pour gérer le système hybride pendant le pilotage. La Porsche RS Spyder reste une voiture fantastique selon lui.A 16h30, je vais assister à la conférence SRO où pas mal de nouveautés sont annoncées : une catégorie GT2, une course à Kyalami (Afrique du Sud) qui fait son arrivée en Intercontinental GT Challenge. C'est là que je me rends compte que SRO s'implique de plus en plus à travers le monde avec ses GT3 et GT4, et c'est une formule qui marche. J'ai pas mal réfléchi pour savoir comment ils sont capables de préparer et organiser tout ça. Je me demande combien on dépense dans tout ça car, selon moi, c'est « diablement » raisonnable malgré la logistique. Thomas Laurent a assisté à cette conférence, il avait l'air bien intrigué. A la fin, Stéphane Ratel donne de plus amples détails à quelques journalistes (dont Laurent) pendant que j'observe le Trophée de l'Intercontinental GT Challenge.A partir de là, je me demande si tout est réel...Oui, tout est réel, puisqu'à 18h47, la BMW #99 du ROWE Racing s'élance pour deux tours pour la Superpole ! Je reste fixé sur l'écran dans la salle de presse. La McLaren 650S du Garage 59 fait un bon chrono en prenant une 5e place et surtout l'Aston Martin V12 Vantage #62 qui est en pole position tardivement suite au déclassement, ce samedi, de l'Audi #1...Là encore, 13 voitures se trouvent dans la même seconde et on ne connaîtra le vainqueur qu'à la fin de cette course qui s'annonce vraiment dingue... Une sacrée loterie !»

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