Auto

Jérémy Bouteloup (Porsche) : "Cette course a un côté prestige"

8 juin. 2020 • 12:00
par
lm@endurance-info.com

Qui n'a pas rêvé de rouler sur une Porsche officielle ? Jérémy Bouteloup va connaître cette expérience en fin de semaine à l'occasion des 24 Heures du Mans Virtuelles. Le Français partagera le volant de la Porsche 911 RSR #92 avec Jaxon Evans (Nouvelle-Zélande), Matt Campbell (Australie) et Mack Bakkum (Pays-Bas). Le joueur professionnel, qui roule habituellement pour Coanda Simsport, est impatient de disputer la classique mancelle.

Comment se passe la préparation ?

"On roule tous les jours depuis près de deux semaines, au minimum 1h30 et le roulage peut aller jusqu'à 4 ou 5 heures. On peaufine les détails, on étudie les données sans oublier les changements de pilotes."

Comment en êtes-vous arrivé à rouler sur une Porsche officielle ?

"Porsche cherchait un partenariat avec une structure de simracing et des discussions ont été entamées avec Coanda Simsport. La structure est allemande mais le team est international. Je roule pour eux depuis 2016, doit deux ans après la création de l'équipe. Plusieurs membres se sont regroupés pour créer Coanda Simsport."

Vous êtes un spécialiste de rFactor 2 ?

"J'ai débuté le simracing sur rFactor mais je roule beaucoup depuis près de 10 ans sur iRacing. Malgré cela, j'ai eu l'occasion de prendre part à plusieurs courses sur rFactor 2. Je roule aussi bien sur des courses sprint que d'endurance car je dispute le championnat Porsche Esports Supercup."

Le simracing est pour vous une passion ou un travail ?

"La passion est devenue un travail à plein temps. Je suis passionné de sport auto depuis que je suis gamin. J'ai grandi avec les Schumacher, Häkkinen et Alonso. J'ai tenté ma chance en réel mais je ne pense pas avoir un talent particulier pour cela. J'ai 28 ans et il faut être réaliste. Le sport auto me fait rêver mais si j'ai une opportunité de rouler en réel, ce sera avec plaisir. Je fais du simracing depuis maintenant une quinzaine d'années et c'est un travail à plein temps depuis le début de l'année."

Vous jouez donc toute la journée ?

"Non car je suis coach pour la Virtual Racing School. Je fournis du contenu et des données de référence avec en prime du coaching particulier. Je peux être amené à faire du set-up ou établir un chrono de référence. C'est quelque chose qui se développe bien depuis trois ans."

Ces 24 Heures du Mans Virtuelles sont une nouvelle expérience ?

"J'ai déjà roulé contre des pilotes réels mais jamais avec. C'est assez étrange de voir que c'est nous qui pouvons les aider. Cette course est une belle exposition avec de beaux équipages et de grands noms. L'événement est médiatisé, c'est une super chance pour moi d'être au départ."

Sur la course réelle, il peut y avoir des problèmes mécaniques. Dans votre cas, le souci peut venir de la technique ?

"Chaque pilote joue chez soi, ce qui demande de faire différentes manipulations quand on change de pilote. rFactor gère les problèmes techniques. La variable reste la connexion mais les problèmes arrivent rarement. Il faut s'assurer avant la course que tout fonctionne bien, un peu comme une voiture de course. Les essais permettent de debriefer avec les autres pilotes. On fait des bilans chaque jour sachant que pour les pilotes, les réglages ne sont pas les mêmes que sur la vraie 911 RSR. Je comprends que cela peut être déstabilisant pour eux alors que c'est naturel pour nous."

Vous voyez cela comme un jeu ou une course ?

"On est au-delà du jeu. L'environnement n'est pas le même que dans la réalité mais je pense que l'approche, la préparation, la gestion et l'intensité sont assez similaires. Tout ce qu'il y autour de cet événement fait que la pression est là et c'est ce qui rend la chose excitante. Cette course a un côté prestige."

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article