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Léo Roussel : "Je travaille déjà sur la saison 2020 !"

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European Le Mans Series
16 sep. 2019 • 14:00
par
David BRISTOL

Léo Roussel a eu un grave accident lors de la seconde séance d’essais libres des 4 Heures de Monza mi-mai au volant de la Ligier JS P217 #34 d’Inter Europol Compétition. Il est en effet sorti de la piste, percutant le mur de pneus à haute vitesse. Il a été extrait de l’auto puis hospitalisé. Présent aux 24 Heures du Mans, nous avions pu le rencontrer et avoir de ses nouvelles (ICI).

Il nous avait alors confié qu’il portait un corset pour encore quelques jours puis allait entamer sa convalescence dans un centre de rééducation pour rugbymen à Biarritz. Depuis, il y a eu quelques changements. « J’ai finalement changé d’avis par rapport à Biarritz car c’était trop compliqué. Je suis finalement allé à Villiers sur Orge, pas très loin de chez moi. Tout le monde s’est mis en quatre pour moi pendant près de deux mois avec mon corset, je ne voulais plus bloquer les gens pour qu’ils s’occupent de moi. »

A l'époque, le jeune pilote avait pour objectif d’être de retour pour Silverstone, la 4e manche ELMS de la saison. « Silverstone, c’était trop tôt finalement, j’ai été un peu trop optimiste. Je dois poursuivre ma rééducation, ce n’est pas encore fini. J’ai depuis repris le travail, je n'ai pas eu le choix financièrement. Certes, je suis classé Gold, mais ce n’est qu’un statut. La réalité est tout autre. Je suis retourné travailler même si je suis blessé. Cela a fait que ma rééducation a pris un peu de retard. De plus, c’est un petit peu plus long que prévu car, comme c’est ma première grosse blessure, je prends mon temps pour revenir à 100 %. Cela ne servait donc à rien de me précipiter pour revenir à Silverstone surtout si ce n’était pas faire grand-chose. Je préfère travailler en vue de la saison 2020 et trouver une équipe qui a un gros potentiel. Je bosse donc pour récupérer des budgets afin de pouvoir revenir plus fort, me retrouver dans une voiture avec laquelle je serai en mesure de jouer la gagne. »

Léo Roussel ne terminera donc pas la saison ELMS 2019, il n'aura disputé qu'une course complète, le Castellet, et deux séances d'essais libres à Monza. « Je ne souhaite pas continuer, je préfère dire stop pour cette année. Je ne fais donc plus partie de l’équipe Inter Europol Competition. Je ne veux pas reprendre trop tôt, forcer et me refaire mal. »  

Le garçon de 24 ans se tourne désormais vers 2020. « Je cherche à rester dans le milieu du LMP. J'ai pas mal d'opportunités qui se présentent à moi, mais pour cela, je dois changer de statut. J'ai aussi commencé ma recherche de sponsors plus tôt car, si vraiment je reste Gold, je serai en mesure d'apporter du budget, de l'argent de partenaires que nous avons trouvés. Cependant, de par mes dernières saisons compliquées, mon accident à Monza, mon travail en dehors, j'aimerais redescendre Silver. Certes, j'ai peut être la vitesse pour avoir le statut Gold, mais en attendant je n'ai pas toutes les caractéristiques requises pour l'être étant donné que je travaille, que ce n'est pas mon métier, que je cherche de l'argent pour faire du sport automobile et que je n'ai bénéficié que d'une seule saison avec une bonne voiture avec laquelle j'ai pu m'exprimer correctement. »

L'European Le Mans Series est bien entendu privilégié même si le Français a d'autres envies. « J'aimerais repartir en ELMS, bien entendu, avec pourquoi pas avoir la possibilité de disputer les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Je souhaiterais aller voir comment cela se passe aux Etats-Unis et y tenter ma chance. » La course la plus importante de son programme restera, cependant, la même ! « Les 24 Heures du Mans, c'est toujours le gros objectif de la saison. »

En attendant de pouvoir remonter dans un prototype, Léo Roussel a repris son travail. Désormais, « je m'occupe de tout ce qui est coaching de pilotes. Cela va de l'accompagnement d'une équipe de Karting jusqu'au debriefing le soir en passant par l'étude de vidéos, l'analyse d'acquisition de données, l'analyse sur la piste, les tours de piste. C'est ce que fait un ingénieur piste en voiture, mais lui ne va pas en bord de piste. C'est mon nouveau rôle, je souhaite faire bénéficier de l'expérience que j'ai acquise en Karting grâce à des personnes avec qui j'ai eu la chance d'apprendre et qui avaient un très gros niveau. Je me dois de la transmettre car cela fait partie de notre métier, du cursus que j'ai eu la chance d'avoir. On doit donner cette chance aux jeunes pilotes aujourd'hui pour promouvoir le sport automobile. Je fais toutes ces choses là car je souhaite instaurer, à plus ou moins long terme, des filières de karting. Il faut faire entrer cela dans les mœurs pour faire travailler les jeunes enfants du karting avec la même approche que l'on peut avoir en voiture. Il est nécessaire, lorsqu'ils gravissent les échelons et arrivent en auto, qu'ils ne soient pas perdus. C'est ce que j'essaie d'apporter pilote par pilote car je n'ai pas encore l’expérience, ni les moyens financiers, ni la prétention de créer une filière à mon nom avec des séances d'entrainement la semaine et des courses le week-end. »

Par contre, fini la partie moniteur de karting au Circuit du Mans. " Je ne le suis plus, je veux vraiment me concentrer sur la partie sportive et karting de compétition. Je me suis rendu compte que c'est ce que je voulais faire. Cette expérience au Circuit de Karting du Mans a été très bonne, mais elle m'a aussi aidé à comprendre que la partie "grand public" n'était pas faite pour moi. J'ai besoin d'avoir ce contact avec un pilote à qui j'inculque des choses. »

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