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24H Daytona : Ferrari retient une BOP désavantageuse en GTLM

IMSA
2 fév. 2021 • 8:43
par
lm@endurance-info.com

Entre Ferrari et les courses américaines, ces dernières années ont souvent été une histoire de BOP. Selon les pilotes de la 488 GTE alignée par Risi Competizione, il en a été de même aux 24 Heures de Daytona 2021. Alessandro Pier Guidi, James Calado, Jules Gounon et Davide Rigon ont passé leur course à courir derrière les deux Corvette C8.R et la BMW M8 GTE #24 sans jamais pouvoir leur coller le train.

Pourtant, à moins de 30 minutes du damier, c’est bien la Ferrari #62 qui menait la catégorie GTLM. Il restait un arrêt à faire avant l’arrivée mais aucun drapeau jaune n’est venu ralentir la progression des GTLM de tête. C’est donc au 4e rang que termine la Ferrari #62.

En GTD, c’est plutôt une histoire de contact qui a mis à mal les espoirs de victoire de la Ferrari 488 GT3/AF Corse de Simon Mann, Matteo Cressoni, Daniel Serra et Nicklas Nielsen. 

Alessandro Pier Guidi, l’un des pilotes de la 488 GTE, repart de Daytona sans la Rolex mais avec de la frustration : « Dans le final, ce n’était pas de la stratégie, mais de la performance. C’est assez triste quand vous êtes dépassé dans la ligne droite comme s’ils étaient en DPi, vous ne pouvez rien faire. Parce que ces dernières années, c’est toujours la même histoire. C’est assez triste qu’il n’y ait pas eu d’ajustement de la Balance de Performance. Je ne pouvais pas m’attendre à quelque chose de mieux cette année, car les trois dernières années, c’était la même histoire. Maintenant, la catégorie GTLM tire à sa fin. C’est assez frustrant pour nous car nous travaillons dur, et à la fin, nous ne pouvons pas être en état de nous battre. Pas pour gagner, mais pour se battre. Je dois dire merci à l’équipe. Elle a fait un excellent travail, travaillé dur sans commettre la moindre erreur. Tout s’est bien passé. Parfois, nous avons été malchanceux, comme au départ, mais quand l’écart était grand, il n’y avait rien à faire pour nous. »

Avant le départ, Alessandro Pier Guidi a été la victime bien involontaire d’un contact avec la Porsche de Kévin Estre, elle-même touchée par la BMW #25. 

Le discours est le même chez Davide Rigon : « Ce fut une course difficile, nous avons poussé dur depuis le départ, et je tiens à remercier tous les gars de Risi Competizione car ils ont très bien travaillé. Malheureusement, à cinq heures de la fin, nous avons tout donné mais les autres voitures ont finalement montré tout leur potentiel et le rythme a changé. Nous avons tout donné sans faire d’erreur, et je suis content du rythme que j’ai pu maintenir durant la course et des dépassements effectués. Le résultat était le meilleur que nous pouvions espérer avec cette BOP. » 

Pour ses débuts avec Risi Competizione aux Etats-Unis, Jules Gounon a fait jeu égal avec les pilotes officiels de la marque italienne, mais l’Ardéchois retient lui aussi une BOP peu avantageuse : « Nous avons tout donné. Nous n’avons aucun regret. A toutes les étapes de la course, nous nous sommes battus au mieux de nos capacités. Cependant, la BOP ne nous a pas permis de nous battre pour la victoire. Nous avons toujours couru jusqu’à la limite, chacun de nous, pilotes et équipe, mais ce n’était pas suffisant. » 

Pour ce qui est de la prestation de la Ferrari 488 GT3/AF Corse, la victoire était envisageable pour l’équipage de la #21. Un contact entre Matteo Cressoni sur la Ferrari, et Philip Ellis, très bon en course sur la Mercedes-AMG GT3/Winward Racing, a mis fin aux espoirs de la Ferrari. 

« Le premier tour en pneus neufs était assez difficile et la voiture glissait beaucoup », analysait Daniel Serra après la course. « Je pense que Matteo a laissé suffisamment de place à l’intérieur pour la Mercedes, mais il faut revoir la manœuvre avant de porter un jugement plus précis. Je pense que la voiture avait le potentiel pour gagner aujourd’hui. Nous avions fait le choix d’une configuration à faible appui, donc nous avions un peu de mal dans l’Infield, mais la vitesse de pointe était bonne en bout de ligne droite. Avant l’accident, la voiture allait très bien, mais par la suite, elle n’était pas efficace de la même manière. » 

Après l’accrochage avec la Mercedes, Matteo Cressoni a pu repartir avec quelques dommages et une crevaison. En fin de course, la Ferrari a connu un problème de température alors qu’elle était revenue quasiment dans le tour du leader. La Ferrari 488 GT3 #21 a pris la 7e place en GTD. 

La seconde Ferrari 488 GT3, celle de la Scuderia Corsa, a pris la 14e place en GTD.

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