Classic

Philippe Charriol Supersport Trophy, un championnat SRO innovant

29 juil. 2021 • 8:50
par
lmercier
Le Philippe Charriol Supersport Trophy peut être considéré comme l'ancêtre du Lamborghini Super Trofeo. Initié par Stéphane Ratel il y a 25 ans, le championnat faisait la part belle aux équipages Pro-Am et Am avec la possibilité d'acheter ou de louer la voiture. Le dossier de presse de l'époque précisait que Stéphane Ratel devait avoir des pouvoirs surnaturels. Endurance-Classic revient 25 ans en arrière.
Lambo Diablo SV-R

Cela fait maintenant plus d'un quart de siècle que Stéphane Ratel a jeté son dévolu sur le Pro-Am et les Gentlemen. Le Philippe Charriol Supersport Trophy lancé en 1996 était parfaitement dans l'objectif fixé par le patron-fondateur de SRO Motorsports Group avec Lamborghini. Pour l'époque, le concept se voulait innovant. 

 

Trois mois après le lancement du championnat au Salon de Genève, 26 Lamborghini Diablo SV-R étaient engagées en marge des 24 Heures du Mans en partenariat avec Lease Plan. Les clients avaient la possibilité d'acheter un package comprenant l'achat de la Diablo SV-R incluant la participation aux saisons 1996 et 1997 comprenant 7 courses chacune. Pour la saison 1998, il était possible d'acheter la voiture neuve + la saison, d'acheter un modèle 1996 + la saison ou de louer son baquet, voire même louer la voiture.

 

La Lamborghini Diablo SV-R était dérivée de la SV homologuée pour la route. La voiture pouvait donc être reconditionnée après son usage sur circuit. Le calendrier initial était alléchant : Le Mans, Nürburgring, Anderstorp, Brands Hatch, Spa, Nogaro, Vallelunga. 

 

Engagés Lambo
1996 Le Mans

 

Le dossier de presse édité par Lamborghini pour la saison 1996 était à la gloire de Stéphane Ratel : "Cet homme a des pouvoirs surnaturels. Il semble parfois planer bien au-dessus du plancher des vaches mais il ne faut pas s'y fier. Tel Jésus-Christ, il accomplit des miracles et ses disciples sont prêts à le suivre où qu'il aille." 

 

Il est vrai que Stéphane Ratel avait réussi l'exploit de vendre 55 Venturi à des clients qui n'avaient jamais pris part à la moindre course automobile. Le Venturi Gentlemen Trophy était né. La suite, on la connaît... 

 

Lambo Diablo SV-R

 

Pour développer la Diablo SV-R, la marque italienne s'est adjoint les services de l'ingénieur Luigi Marmiroli et Sandro Munari. La Diablo recevait un châssis renforcé, un allègement pour arriver à 1385 kg, des suspensions et des freins adaptés à la course et un moteur V12 5,7 litres de 540 chevaux. 

 

Pour limiter les frais, les voitures étaient réparties dans neuf équipes avec la présence sur les circuits du personnel de Lamborghini. 

 

Pour ce les meetings, plusieurs formats étaient proposés avec une course de 60 à 80 minutes ou deux de 30 à 45 minutes. Sur les courses dites longues, un arrêt d'une minute était obligatoire pour tout le monde, aussi bien les équipages à deux qu'un pilote en solo. Le nombre de mécaniciens était limité à un pour deux voitures en plus d'un team manager. Les pneus fournis par Dunlop étaient limités à un train par épreuve. Seuls les réglages de suspension pouvaient être modifiés pour une meilleure équité entre less concurrents. Les montres Philippe Charriol distribuaient 100 000 francs de prix sur chaque course. 

 

Un quart de siècle plus tard, les bases sont toujours là...

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article