Les réactions des pilotes à l'issue de la première journée...

Plus de 8000 voitures sont présentes au niveau des clubs a annoncé Patrick Peter, organisateur de Le Mans Classic, lors d'une conférence de presse publique en plein milieu du village. La plupart viennent d’Europe du Nord en particulier de Grande-Bretagne, de Suisse, de Belgique et de Hollande.Plus de 750 autos de compétition foulent la piste depuis ce matin entre les six traditionnels plateaux traditionnels, plus les Groupe C, l’Endurance Endurance Legends, le Jaguar Classic Challenge et le Porsche Classic Race Le Mans. Pour emmener ces voitures de légende, plusieurs pilotes de renom sont là dont 10 anciens vainqueurs des 24 Heures du Mans. Voici quelques morceaux choisis de leurs réactions.René Arnoux (3 participations aux 24 Heures du Mans) qui a fêté ses 70 ans le 4 juillet dernier : « J’adore quand les autos sont dans leur jus. Là, je pilote une BMW M1 Procar 1979. Je suis ravi d’être là, les plateaux sont magnifiques. Je suis allé il y a peu de temps au Grand Prix de France F1 au Castellet, et je peux dire que je ne m’y suis pas amusé du tout. Ici, au Mans Classic, je sais au moins que ce sera différent ! »

Henri Pescarolo (33 participations, 4 victoires en 1972, 1973, 1974 et 1984) : « Ça m’a fait drôle de piloter ma propre voiture aujourd’hui. Jacques Nicolet a racheté presque toutes mes autos et il m’a permis de monter dans l’une d’entre elles. Je comprends les pilotes que j’avais à l’époque et le plaisir qu'ils avaient. Ce circuit est génial, avec les grandes lignes droites, les courbes rapides et les enchaînements au niveau du Porsche. Je me suis régalé au volant de ces voitures nouvelle génération. »

Stéphane Ortelli (vainqueur en 1998) : « C’est vraiment quelque chose que j’aime faire. Il y a beaucoup de monde lors des 24 Heures du Mans modernes et on peut dire qu’il y a de plus en plus de monde à venir à Le Mans Classic. Je constate que le circuit des 24 Heures est toujours aussi exigeant. J’avoue que c’est spécial pour moi de remonter dans la Porsche 911 GT1 avec laquelle j’ai gagné les 24 Heures du Mans 1998. J’avoue que je prends goût à rouler en historique. Là je suis dans le plateau 4, sur une Porsche 904 Carrera GTS de 1964. En plus, c’est sympa, je roule avec Albert Costa, mon coéquipier sur la Lexus RC F GT3 de Emil Frey Lexus Racing. »

Loïc Duval (vainqueur en 2013) : « Le Mans Classic, c’est magique ! Etre aujourd’hui réuni avec tous ces pilotes de légende sur le même podium, des hommes qui m’ont fait rêver, c’est un drôle de sentiment. C’est sympa de retrouver Romain Dumas aussi car il y a peu, nous étions coéquipiers aux 24 Heures de Daytona. »

Romain Dumas (vainqueur 2010 et 2016) : « Les 24 Heures du Mans, c’est la course qu’il faut gagner dans sa carrière, c’est le rêve de tout pilote. J’ai eu de la chance de les gagner à deux reprises. Je suis impressionné moi aussi d’être parmi tous ces pilotes de légende. Cela me fait penser à 2004 lorsque je courrais chez Freisigner Motorsport. Ralf Kelleners avait été malade, il avait donc fallu que nous roulions tous les deux avec Stéphane (Ortelli). Ca avait été une course difficile et quand je vois tous ces hommes en face de moi qui faisaient à l’époque Le Mans à deux…. C’est impressionnant surtout avec les voitures de l’époque. Je vais piloter la Porsche 917 dans quelques heures et je peux vous dire que je ne fais pas "le fier". A l’époque, c’était dangereux, très dangereux. Je dis que ces hommes étaient courageux. »

Jan Lammers (vainqueur 1988) : « Les 24 Heures du Mans ont toujours une sorte de rêve pour moi. Alors les gagner en 1988 a été fabuleux. Je suis heureux d’être de nouveau ici à Le Mans Classic. Je prends du plaisir à repiloter ces autos surtout qu’il y a trois semaines, j’étais ici pour disputer mes 24e 24 Heures du Mans avec une auto bien plus confortable, avec la direction assistée, les vitesses au volant, etc... Les voitures modernes sont tellement fantastiques à piloter ! » 

Klaus Ludwig (vainqueur en 1979, 1984 et 1985) : « C’est vraiment sympa d’être de retour ici au Mans. Cette course représente 20 ans de ma vie, ce n’est pas rien. J’ai toujours été un peu effrayé par cette piste même si j’y ai gagné à trois reprises. Pour moi, remporter les 24 Heures du Mans, c’est comme gagner Wimbledon au tennis ! »Jurgen Barth (vainqueur en 1977) : « Le Mans, c'est comme une deuxième maison pour moi ! J'y ai passé tellement de temps et c'est même ici que j'ai appris à parler Français. Je tiens à féliciter Peter Auto et l'ACO pour l’organisation du Mans Classic. C'est une superbe manifestation. »Gérard Larousse (vainqueur en 1973 et 1974) : « C'est vraiment super d'être là. Je viens de descendre de la voiture, il fait très chaud. J'ai pris beaucoup de plaisir à rouler de nouveau sur le circuit des 24 Heures. Il a pas mal évolué à tel point que je me suis trompé de sens dans une chicane (rires), j'ai tourné à gauche alors qu'elle était à droite. Ce tracé est juste magnifique et impressionnant même à bord d'une Porsche 911. Je fréquente ce circuit depuis 1958 lorsque je venais voir les frères Rodriguez. Lorsque 15 ans plus tard, j'ai réussi à gagner, j'ai eu l'impression d’accomplir un rêve. »