Classic

Quand Jean-Marie Balestre promettait une Super Licence à François Fillon

6 aoû. 2018 • 14:21
par
Laurent Mercier

En 1993, Peugeot partait en quête d'un second succès consécutif aux 24 Heures du Mans avec sa 905. A cette époque, le modèle routier haut de gamme de la marque au Lion était la 605. François Fillon, passionné de sport automobile s'il en est, était alors ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mais également président du conseil général de la Sarthe et du syndicat mixte du Circuit du Mans.

 

Il n'en fallait pas moins pour que François Fillon embarque avec lui sur le grand circuit René Monory, président du Sénat, Michel Cosson, président de l'ACO, et Jean-Marie Balestre, président de la FIA. Cette escapade à haute vitesse, moins d'une heure avant le départ de la 61e édition des 24 Heures du Mans, n'était pas prévu dans le protocole. "Je prends le volant et vous montez avec moi", s'exclamait François Fillon. 

 

De quoi impressionner ses passagers, notamment le président de la FIA : "J'ai pris toutes ses coordonnées. Dès lundi, je lui délivre une Super Licence." "J'ai conduit au maximum de mes possibilités", lâchait François Fillon à l'issue de son tour de piste mené tambour battant. "Je me suis bien amusé en prenant tous les vibreurs. Par moment, je voyais René Monory, assis à mes côtés, qui freinait du pied."

 

L'ancien président du Sénat était un passionné de sport automobile, comme il le confiait en 1993 : "Pour moi, être au Mans, c'est un peu un retour aux sources. quand j'étais jeune, je venais souvent au Mans. J'aurai même dû, une année, prendre le départ de cette course (sur une DB, ndlr). J'ai disputé des rallyes et je suis toujours autant passionné de mécanique. J'en ai cassé aussi, comme les pilotes qui sont ici."

 

Même si Jean-Marie Balestre était sérieux, l'histoire ne dit pas si François Fillon a bien reçu une Super Licence qui lui aurait alors permis de rouler en Formule 1...

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