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Henri Leconte : "Faire une saison complète en VdeV l'année prochaine !"

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10 oct. 2018 • 10:00
par
David Bristol
Henri Leconte était le week-end dernier au Mans dans le cadre du meeting VdeV. Il pilotait pour l'occasion une TVR Griffith 200 avec son compère, Eric Van de Vyver. Lors de la première course, ils terminent 11e (4e en GT) tandis qu'en Course 2, le vainqueur de la Coupe David 1991, associé à Patrick Brossard, finit 8e et monte sur la deuxième marche du podium GT. Après une première interview sur sa passion du sport automobile, nous l'avons rencontré pour faire le point sur son expérience mancelle.
Comment avez-vous préparé cette course de VHC ?« Je suis allé faire du karting à côté de chez Eric (Van de Vyver) avec mon fils, au Paris Kart Indoor à Wissous, grâce à Dominique Bouley et son équipe. J’ai fait entre 70 et 80 tours pour me remettre dans le bain. Le karting est vraiment une super école, et encore plus quand on ne roule pas beaucoup comme moi. Ça remet en tête les trajectoires, les freinages. Ce qu’on perd le plus, à mon avis, c’est la vision. La chose la plus importante c’est de prendre son temps ! »Quelles sont vos premières sensations au volant de la TVR 200 Griffith ?« Déjà, c’est une belle voiture. Je suis très fier qu’Eric me fasse confiance pour rouler avec car elle n’est pas facile à dompter. C’est une auto de 1964, avec un V8 de 450 chevaux. Elle a beaucoup de couple, de puissance et, en plus, elle freine très mal. Il faut donc faire très attention, y aller doucement, mais c’est une bonne voiture pour retrouver son pilotage. Je suis heureux, je reprends doucement et, plus je fais des tours, plus je suis en confiance. »
Y-a-t-il des objectifs fixés ou ce n’est que pour le plaisir ?« Que pour le plaisir ! Le but est de reprendre contact avec le pilotage et la compétition. Nos objectifs avec Eric sont plus pour 2019 : rouler plus avec lui ce qui pourrait passer par une saison complète, faire davantage connaître le VdeV, dynamiser tout ça et pourquoi ne pas faire venir d’autres sportifs. »Vous pourriez vous engager en VHC ou en moderne ?« Si je roule un peu mieux, nous pourrions être amenés à faire les deux ! Cependant, je veux rester à ma place. J’ai fait et connu tellement de choses dans ma vie qu’il faut savoir rester humble. »
Vous avez vraiment l’air d’apprécier le VdeV...« C’est un championnat fantastique. On se fait plaisir, on peut organiser pas mal de choses autour du circuit pour les gens et nos partenaires. Surtout, c’est accessible et il y règne une super ambiance, à l’image du patron ! On fait partie d’une famille, on partage et ce n’est pas parce qu’on est connu que l'on est à part. Bien au contraire, je me suis baladé dans le paddock ce week-end, j’ai vu pas mal de gens, on a discuté, on s'est marré. En plus, on se fait plaisir au volant de ces autos tout en étant en toute sécurité, c’est ça le plus important ! »   Pour finir, changeons complètement de sujet. Dans quelques semaines aura lieu la finale de la Coupe Davis entre la Croatie et la France à Lille. Un pronostic ?« La France est favorite, elle doit normalement gagner. Mais attention à Marin Cilic (6e mondial) et Bernard Coric (19e) qui est un vrai joueur de Coupe Davis. C’est d’ailleurs lui qui a qualifié son pays lors de la demi-finale contre les Etats-Unis au prix d’un match extraordinaire. Le seul point d’interrogation est de savoir qui jouera en Equipe de France. Lucas Pouille est actuellement blessé, on a Richard Gasquet qui joue bien en ce moment et pour Jo Wilfried Tsonga, c’est fini, ce ne sera que l’année prochaine. La seule certitude : nous aurons une superbe équipe de double, mais il nous faut un bon numéro deux ! Avec la chance de Yannick (Noah), car il a une chance monumentale (rire), il serait capable de tirer son épingle du jeu. Sérieusement, ce serait juste extraordinaire de gagner la Coupe David une deuxième fois consécutivement. »
Henri Leconte vu par Eric Van de Vyver : « J’ai roulé par la première fois avec Henri en 1999. Ce que j’ai trouvé d’exceptionnel chez lui, c’est que c’est déjà un sportif de très haut niveau et il en a aussi l’intelligence. Ce week-end, il s’est mis au niveau de la voiture car je lui ai dit qu’elle était compliquée à piloter. Il n’a jamais brûlé les étapes, je lui ai confié cette auto et il s’en sort bien. Henri respecte la mécanique, il est à l’écoute de ce qu’on lui dit, il progresse. A la fin, il va aussi vite que moi et on se marre ! Je suis extrêmement content qu’Henri puisse revenir avec moi car on va faire de très bonnes choses ensemble. Je suis certain que dans une voiture plus moderne, il ferait aussi des étincelles. »

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