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Gérard Lopez : "La Lola est un marteau, l'Alpine un scalpel"

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27 nov. 2018 • 10:00
par
Laurent Mercier
Fidèle à Daytona Classic, Gérard Lopez comptait mixer historique et moderne le week-end dernier avec une nouvelle participation de sa Lola T70, mais aussi l'Alpine A460 victorieuse de la catégorie LMP2 aux 24 Heures du Mans 2016. De quoi rouler sur deux prototypes de deux générations différentes. Le début de week-end de la Lola T70 a été pour le moins très compliqué avec la casse du moteur dès le vendredi.Au classement cumulé, l'Alpine A460 s'est classé 7e de son plateau. "C'est plutôt rare de voir une Alpine à Daytona", nous a confié Gérard Lopez. "J'avais déjà roulé ici-même sur une Matra. C'est donc une chance pour moi de piloter à Daytona sur deux autos françaises. Malheureusement, le tracé de Daytona n'est pas le plus propice à l'Alpine."
Partager un week-end entre une Lola et une Alpine permet d'avoir des sensations différentes : "Le plaisir n'est pas le même. Avec la Lola, possibilité est donnée de gagner la catégorie. L'Alpine ne nous permet pas de jouer le général même s'il y a toujours moyen de faire quelque chose de bien. C'est un grand écart avec des autos qui n'ont strictement rien à voir. La Lola va plus vite, mais son côté négatif reste le freinage. On est sur une voiture qui date de la fin des années 60. La Lola, c'est un peu un marteau, il faut être très fin à son volant. L'Alpine est plus un scalpel qui demande de la précision. Il est quasiment impossible d'aligner le même chrono au fil des tours avec la Lola. L'électronique présente sur l'Alpine facilite la vie, il n'y a pas à penser à l'embrayage et au passage des vitesses. C'est l'équivalent d'une Corvette C7.R en termes de confort de pilotage. La Lola est pensée pour l'endurance, ce qui est aussi le cas de l'Alpine qui peut faire un sprint de 24 heures."
"Ces autos du type de la Lola ne sont pas faites pour les grands", sourit Gérard Lopez du haut de ses 1m90. "A l'époque, les pilotes étaient plus petits. Cependant, je ne peux pas me plaindre car il y a pire comme souffrance. Dans la Lola, je pilote les deux genoux du côté gauche, ce qui fait que la combinaison a la marque du volant. Il faut juste trouver la bonne position. Si je prends l'exemple de la Jaguar XJR-11, je suis obligé de rouler la tête penchée..."

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