Focus sur la WM P79/80 des 24 Heures du Mans 1981

L’équipe WM (pour Welter & Meunier, deux ingénieurs et stylistes chez Peugeot) fut fondée en 1969. L’écurie française décide de s’engager aux 24 Heures du Mans 1976 avec une P76 (Guy Chasseuil, Claude Ballot-Léna et Xavier Mathiot). Elle fait face à trois autres voitures dans la catégorie GTP, une Lancia Stratos et deux Inaltera dont une pour Henri Pescarolo. Cette première édition se solde par un abandon à cause d’un souci de réservoir d’essence.

WM prend part aux éditions suivantes sans discontinuer, alignant parfois jusqu’à trois autos. En 1980, Peugeot et Esso apportent leur soutien à l'artisan français. Trois WM P79/80 sont alors engagées. La #7 de Serge Saulnier, Jean-Louis Bousquet et Denis Morin abandonne après 264 tours (suspension après une sortie de piste). La #5 de Guy Fréquelin et Roger Dorchy fait une superbe course et termine 4e au classement général, 2e en GTP. La #6, le modèle qui nous intéresse ici, de Jean-Daniel Raulet et Max Mamers finit 11e.

Notre WM P79/80 est de nouveau engagée aux 24 Heures du Mans 1981 (dans sa livrée actuelle) avec un V6 PRV modifié pour délivrer 500 ch. Quatre autos sont même alignées : deux P81 conformes au règlement du groupe C et deux P79/80. Notre auto porte le n°4 et est emmenée par Denis Moran, Charles Mendez et Xavier Mathiot. Elle termine 2e de la catégorie GTP, 13e du général. La #5 de Guy Fréquelin, Roger Dorchy et Xavier Mathiot ne termine pas, suite à un incendie.

Quant aux deux P81, la #83 de Jean-Daniel Raulet et Max Mamers abandonne suite à un accident. Idem pour la voiture sœur, la #82 de Thierry Boutsen, Serge Saulnier et Michel Pignard, qui sort de la piste dans la ligne droite des Hunaudières, tuant malheureusement un commissaire.

La voiture est désormais la possession de l'Aventure Peugeot Citroën DS. Elle était exposée au Salon Rétromobile 2019.

Photo d'ouverture : Facebook WM