Classic
Gregor Fisken (part 1) : "Ce jour-là, je me suis dit que je ferais un jour Le Mans !"
6 déc. 2019 • 14:00
Gregor Fisken est très connu dans le monde du Classic. En effet, il possède une entreprise, Fiskens Fine Historic Automobiles, qui vend des voitures anciennes de route comme de compétition. On voit très souvent son imposant stand à Rétromobile. Ce véritable amoureux des voitures (anciennes) a aussi une vraie passion pour les 24 Heures du Mans. Ce que l’on sait peut-être moins, c’est qu’il a disputé la classique mancelle à quatre reprises, sur quatre autos différentes et dans quatre catégories ! Nous avons rencontré le collectionneur britannique au Concours d’Elégance de Chantilly en juin dernier.
Les 24 Heures du Mans a toujours été un de ses rêves, depuis qu’il est gosse. « Quand j’étais enfant, je suis allé aux 24 Heures du Mans avec mon papa à bord d’une Bentley 6.5 litres ! Cette année là, on fêtait un anniversaire lié à la marque. Il y avait une parade Bentley et nous avons fait un tour de circuit avant la course. J’étais à l’arrière avec mon frère, nous adorions cela, on lui disait « go, go, go papa » tandis que ma mère n’arrêtait pas de répéter à mon père de ralentir (rire). Je me rappelle le Tertre Rouge, les arbres dans la ligne droite des Hunaudières, le virage de Mulsanne. C’était fantastique pour moi qui avais déjà lu pas mal de livres sur Le Mans. Ce jour-là, je me suis dit que je ferais un jour cette course. » On dit souvent que les rêves se réalisent. Ce fut le cas pour lui puisqu’un jour, il décide de sauter le pas et d’y participer. Cela se déroule en 2004 sur une Porsche 911 GT3 RSR #81 engagée par The Racers Group. « Je m’en rappelle très bien. Nous étions trois débutants (il était associé à Lars Erik Nielsen et Ian Donaldson, ndlr). Notre but était simple : juste finir. Par contre, nous n’avions pas prévu de passer la ligne d’arrivée à la 18e place au classement général et 6e de notre catégorie GT. Nous avions pris la décision avant le départ de partir avec la boite de vitesses manuelle car nous savions que les Porsche étaient plus sensibles à ce niveau là. Nous pensions aussi que les autres, avec leur boite séquentielle, auraient des soucis, mais ce ne fut pas le cas. Ce fut une édition inhabituelle car peu de voitures ont connu de problèmes (sur les 17 autos de cette classe, seulement 6 ont abandonné, ndlr). Le rythme était vraiment très élevé et je pense que, sur une édition plus classique donc plus cassante, nous aurions été en mesure de monter sur le podium. Mais un Top 6 pour trois rookies, c’était déjà un bel exploit pour nous. Je me rappelle, à une heure de l’arrivée, j’étais dans la voiture et j’ai manqué une vitesse. Il y a eu un surrégime et j’ai demandé à la voiture : « s’il te plait, pardonne-moi, ne casse pas ! » Et nous sommes allés jusqu’au bout. »



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