Les Classic Days vont célébrer les 85 ans de Talbot Lago
Divers
1 fév. 2020 • 17:00
par
Claude Foubert
Les Classic Days célébreront cette année les 85 ans de la création de Talbot-Lago, un nom bien connu des amateurs d'endurance puisque Talbot-Lago est l'un des neuf constructeurs français à avoir remporté les 24 Heures du Mans, les autres étant par ordre chronologique Chenard & Walcker, vainqueur de la première édition en 1923, Lorraine Dietrich (1925 et 1926), Bugatti (1937 et 1939), Delahaye (1938), Matra Simca (1972, 1973 et 1974), Renault Alpine (1978), Rondeau (1980) et Peugeot (1992, 1993 et 2009). Talbot-Lago avait remporté les 24 Heures 1950, avec la Talbot-Lago T26 Grand Sport de Louis Rosier et son fils Jean-Louis. Louis Rosier n'avait cédé le volant à son fis que pendant deux tours et avait piloté pendant 23h10 !! Cette même année 1950, Talbot-Lago avait même fait le doublé, la Talbot-Lago ex-Monoplace décalée de Pierre Meyrat et Guy Mairesse ayant terminé deuxième, à deux tours de la T26 GS. Cette ex-Monoplace Décalée est une des vedettes du Mans Classic, dans le plateau d'avant-guerre, sous les mains expertes de Gareth Burnett ou de Christian Traber (ce dernier ci-dessous, vainqueur du Plateau 1 en 2016).
Un peu d'histoireAvant de s'appeler Talbot-Lago, la firme s'est tout d'abord appelée Clément Talbot, à la suite de l'association à la fin du XIXème siècle -une vieille histoire donc- entre un français, Adolphe Clément et Charles Chetwynd-Talbot, authentique Comte de Shrewsbury & Talbot , passionné d'automobile. Les premières Clément Talbot furent produites en 1904.La marque se lança dans la compétition, avec parmi les pilotes Albert Clément -le fils d'Adolphe- qui se tua lors d'essais en vue du Grand Prix de l'ACF en 1907. Le fils aîné du Comte de Shrewsbury & Talbot fut tué pendant la Première Guerre Mondiale et les deux associés, durement touchés par la perte de leurs fils, vendirent leur société à la firme britannique Darracq & Co.Ltd, ce qui donna naissance au groupe Talbot Darrracq.L'origine de Darracq & Co.Ltd était l'oeuvre d'un français, Alexandre Darracq qui avait fondé auparavant Automobiles Darracq SA. En difficulté financière, Darracq céda son entreprise en 1912. Darracq & Co.Ltd achetait donc Clément Talbot en 1919, le nouveau groupe s'appelant désormais Talbot Darracq.
La société produisait des voitures de luxe notamment dans son usine française de Suresnes-, mais également des voitures de compétition dont une des plus célèbres est la Talbot des années 1930, dont on peut voir plusieurs exemplaires lors des éditions du Mans Classic où elles ont remporté plusieurs victoires (ci-dessous la Talbot 105 de Gareth Burnett, deuxième du Mans Classic 2016).
Talbot Darracq s'associa ensuite avec Sunbeam , fabriquant toujours des voitures de grand luxe mais la grande crise économique de 1929 portait un coup dur aux constructeurs et fragilisait fortement leur santé financière.Talbot LagoLa société, en péril, fut sauvée par un Italien, Anthony Lago, qui était entré chez STD (Sunbeam Talbot Darracq) en 1933. Il voulait se dégager de la tutelle de STD et racheta l'usine de Suresnes, la société prenant le nom de Talbot Lago.Passionné de compétition, Anthony Lago orienta la production vers des voitures sportives, avec une liaison étroite entre la compétition et la série. La Seconde Guerre Mondiale marqua un coup d'arrêt dans la production, mais dès 1946 sortait la Talbot Lago Record, puis la Talbot Lago Grand Sport et la Talbot Lago Baby. Le point d'orgue de Talbot Lago fut la victoire de la Talbot Lago T26 GS dans les 24 Heures du Mans 1950 (ci-dessous).
Cependant, Talbot Lago vendait peu de voitures. Celles-ci étaient des voitures d'exception, mais d'un prix très élevé. Les difficultés financières s'accumulèrent et Talbot Lago était racheté par Simca, la dernière Talbot Lago étant construite en 1960 avant l'arrêt de la production.
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