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Marcel Fässler (Sebring 2012) : "L'hybride ouvre de nouvelles perspectives pour l'avenir"

Divers
21 mar. 2020 • 11:06
par
Laurent Mercier
Endurance-Info : 17/03/2012

Tout juste avant la séance qualificative des 12 Heures de Sebring 2012, Marcel Fässler nous confiait son bonheur d'être à nouveau sur un circuit pour y disputer une course et non une séance d'essais. Le Suisse n'a pas été déçu avec la pole décrochée par son coéquipier Andre Lotterer sur l'Audi R18 TDI ultra #1. « Même si j'ai pas mal roulé durant l'hiver, c'est bon d'être enfin sur une vraie course, qui plus est à Sebring » , nous indique Marcel avec le sourire. « Rouler à Sebring, c'est toujours particulier. J'aime le circuit, mais ce n'est pas le tracé le plus facile. Il est quasiment impossible d'y avoir un tour clair et c'est donc compliqué d'avoir toujours le bon rythme. Au Mans il y a plus de lignes droites, ce qui facilite les choses. Ici, tu as beaucoup de virages où tu dois changer de ligne pour les dépassements. Selon moi, c'est encore plus compliqué qu'au Petit Le Mans. Il faut être encore plus prudent qu'ailleurs. Il y a plus de risque d'être touché que de toucher, même si.... »

Le vainqueur des dernières 24 Heures du Mans en a fait la triste expérience lors de la séance de nuit, en allant s'accrocher bien malgré lui avec une Audi sœur : « Je n'ai rien vu venir et pas pu anticiper un seul instant l'accrochage. C'était vraiment de la malchance. J'ai voulu l'éviter, mais ce n'était pas possible. Après coup, on peut dire si j'avais su, j'aurais réagi autrement. C'était encore plus frustrant que c'était avec une autre Audi. »

Si à Sebring, Audi devrait se contenter de dérouler, la pression pourrait bien être différente à Spa pour le deuxième round, qui servira de préparation aux 24 Heures du Mans, avec entre autres l'arrivée de Toyota : « Ici nous savons où nous en sommes. A Spa, il faudra voir ce que va donner la Toyota et nous serons sur un pied d'égalité vu que nous aurons la R18 e-tron quattro. Le système hybride est tout nouveau pour un prototype en compétition et cela demande du temps pour le développer. L'hybride pousse à l'accélération et lorsque ça s'arrête, on a comme l'impression que quelque chose est cassé. Cela fait une sensation bizarre au début, mais on s'y habitue assez vite. C'est assez bluffant ! Il reste encore beaucoup de travail. C'est un tout nouveau challenge et l'hybride ouvre de nouvelles perspectives en sport automobile. Nous avons déjà débuté les tests d'endurance et nous sommes satisfaits du résultat. Tout se déroule sans le moindre accroc, même s'il nous faut encore du temps pour être fin prêt pour Le Mans. Ce défi de l'hybride est très intéressant pour moi, car je me dis que je fais partie des premiers à rouler avec cette nouvelle technologie. »

En parallèle à son programme R18, Marcel pourrait faire quelque piges pour Audi dans le baquet d'une GT : « Rien n'est finalisé pour le moment, et cela me plairait de rouler à nouveau dans une R8 LMS. L'an passé, j'ai eu la chance de rouler pour Belgian Audi Club Team WRT en Blancpain Endurance Series ainsi qu'aux 12 Heures de Sepang. Audi est maintenant concentré sur le World GT1 où deux R8 LMS ultra seront de la partie. Nous verrons bien... »

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