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L'abécédaire des 24 Heures du Mans 2009, de A à L...

27 mar. 2020 • 20:38
par
Laurent Mercier

C'était il y a déjà 11 ans. Retour sur l'abécédaire des 24 Heures du Mans 2009 ! #Memories

A comme Audi : on avait pris l'habitude d'une victoire Audi, tout d'abord avec les Audi R8, puis les R10 TDI, mais cette fois la R15 n'a pas imité ses devancières, la première d'entre elles terminant troisième, alors qu'après la victoire de Sebring, on pouvait penser qu'elles auraient davantage mené la vie dure aux Peugeot 908. Voiture trop jeune, puissance moteur insuffisante ? Revanche l'année prochaine ?

A encore, comme Aston Martin : l'Aston Martin Racing a remporté la catégorie virtuelle des prototypes essence, la Lola Aston Martin Eastern Europe n°007 ayant terminé à une superbe quatrième place, les tchèques Jan Charouz et Tomas Enge ainsi que l'allemand Srefan Mücke ayant toujours figuré aux avant-postes. Les deux autres Lola Aston Martin ont également fait l'actualité de ces 24 Heures 2009, mais pour des raisons moins sportives, la Radical AER Bruichladdich Bruneau et une des Corvette du Luc Alphand Aventures ayant fait les frais de la conduite plus qu'agressive des pilotes AMR.

B comme Brabham : dans la famille Brabham, je demande le frère, David...Après son frère Geoff, vainqueur en 1993, sur...Peugeot 905, David est rentré dans le cercle des vainqueurs des 24 Heures du Mans, pour sa 15ème participation, ce succès venant à la suite de ses victoires en GT1 au Mans en 2007 et 2008 avec une Aston Martin DBR9 de l'Aston Martin Racing.

C comme Corvette : pour son ultime sortie en GT1, le Corvette Racing a frôlé le doublé, mais a fait preuve de panache, les C6.R de Marcel Fässler et de Johnny O'Connell ayant assuré le spectacle en fin de course, se livrant un duel acharné pour la victoire. Ce sont néanmoins deux C6.R qui terminent aux deux premières places, la Corvette LAA de Yann Clairay/Xavier Maassen/Julien Jousse consolant ainsi le team Luc Alphand Aventures du premier abandon au Mans d'une de ses voitures.

D comme Dempsey : l'acteur a drainé l'attention des fans de la série Grey's Anatomy et sa présence au Pesage a déclenché l'hystérie. Sur un plan sportif, son objectif a été atteint, la Ferrari 430GT du team Advance Engineering ayant rallié l'arrivée. Sur un plan caritatif, le but a été également atteint, puisque cette participation aux 24 Heures a permis à Mécénat Chirurgie Cardiaque dont Patrick Dempsey, Don Kitch Jr et Joe Foster portaient les couleurs, de récolter à ce jour 70 000 Euros.

E comme ESCRA : le Prix de l'ESCRA récompensant la meilleure assistance technique a été décerné à quatre mécaniciens en charge de la Porsche RS Spyder du NAVI Team Goh.

E comme équivalence bien sûr : ce sujet a fait l'objet de toutes les exégèses avant la course et après, et le sujet va être débattu avant la fin du mois avec les équipes. A suivre attentivement...

F comme Ferrari : Luca di Montezemolo, le Président de la marque italienne a donné le départ de ces 24 Heures et a pu mesurer l'aura intacte de la firme au cheval cabré auprès des spectateurs. Il a annoncé regarder attentivement les 24 Heures, évoquant un éventuel retour en endurance. A quand un prototype Ferrari de nouveau au Mans ? En attendant, les Ferrari F430 GT ont salué la présence de leur Président de fort belle manière, en trustant les quatre premières places de la catégorie GT2 et en étant huit sur neuf à l'arrivée, seule la Ferrari Hankook-Farnbacher ayant dû abandonner.

F aussi comme Flying Lizard Motorsports : le team californien (qui portait les stickers d'Endurance-Info, tout comme la Porsche de l'Endurance Asia Team), après un podium pour sa première participation en 2005, n'arrive pas à concrétiser sa valeur, maintes fois prouvée en ALMS, dans la Sarthe. C'est encore un incident de course qui a ruiné les espoirs des Lizards, Darren Law, le vainqueur des 24 Heures de Daytona 2009, ayant été victime d'une sortie de route dans la première chicane des Hunaudières. Dès lors, la voie était grande ouverte pour une hégémonie Ferrari en GT2.

G comme Gené : Marc Gené est l'un des trois vainqueurs à la distance de ces 24 Heures du Mans avec la Peugeot 908 HDi FAP n°9. Il a eu le privilège d'être au volant de la voiture pour recevoir le drapeau à damiers et l'Espagnol était très ému en conférence de presse, savourant visiblement sa victoire, confiant qu'il avait même versé quelques larmes dans le dernier tour.

G comme Garcia également : Antonio Garcia a d'ores et déjà réussi son année. Il a remporté, tout comme ses coéquipiers Jan Magnussen et Johnny O'Connell, la catégorie GT1, et ce succès s'ajoute à la victoire au classement général des 24 Heures de Daytona 2009 sur une Riley Porsche du Brumos Racing, réalisant de la sorte un prestigieux doublé.

H comme Hall : Stuart Hall, le pilote de la Lola Aston Martin n°009, a été, événement rarissime, exclu de la course. Cette exclusion ne souffre aucune discussion, le pilote britannique ayant proprement sorti de la piste la Radical AER du malheureux Tim Greaves avant l'entrée dans les virages Ford, prenant sa trajectoire comme si la Radical n'existait pas, celle-ci finissant sa course dans le mur avec des dégâts impressionnants, Greaves étant heureusement indemne, tandis que Hall devait laisser Harold Primat et Peter Kox se répartir les relais restants.

I comme Ickx : Vanina Ickx était la seule femme au départ et a rallié l'arrivée avec la Creation Judd n°4. La CA07 après un départ prudent a réussi à remonter jusqu'à la 17ème place, mais une série d'arrêts dus notamment à des problèmes de suspension ont rejeté la Blue Rocket à la 24ème place, tandis que Vanina, comme à son habitude, a fait une course régulière dans un bon tempo.

J comme Jousse : Julien Jousse, pilote de la Corvette C6.R n°73 du Luc Alphand Aventures, a reçu le Prix Jean Rondeau récompensant le meilleur jeune pilote français au Mans. Julien Jousse, 23 ans, succède ainsi à Nicolas Lapierre, lauréat en 2007, et à Loïc Duval, primé en 2008.

J encore comme JLOC : cela a été le grand flop du week-end, avec une participation erratique de la Lamborghini Murcielago n°68 de Apicella/Yogo/Yamagishi. La Lamborghini a justifié son appellation espagnole de "chauve-souris", puisqu'elle n'a pas vu le jour, et encore moins la nuit, n'ayant même pas fait un tour complet de circuit en course. Elle n'avait pas réalisé de chrono pendant les essais libres de mercredi et bouclé 18 tours lors des essais qualificatifs de jeudi, dont le meilleur en 4'21"812, à 27 secondes (!) du meilleur chrono de la catégorie GT1 et à 8 secondes de la 54ème et donc avant-dernière voiture sur la grille de départ....

K comme Kristensen : Tom n'a pu ajouter un nouveau chapitre victorieux à sa saga mancelle. Le pilote danois a néanmoins réalisé un nouveau podium, le dixième en treize participations, ce qui constitue le nouveau record, Tom K étant jusqu'à présent à égalité avec Emanuele Pirro, auteur de neuf podiums consécutifs (dont cinq victoires) entre 1999 et 2007, et Jacky Ickx, neuf podiums également entre 1969 et 1983. L'Audi R10 que Kristensen partageait avec Dindo Capello et Allan McNish a été la seule à inquiéter quelque peu les Peugeot 908 et les déclarations de Tom après la course démontrent que sa soif de victoires n'est pas étanchée !

K aussi pour Karthikeyan : Narain Karthikeyan aurait dû être le premier pilote indien (même si Neel Jani est né de père indien), à prendre le départ des 24 Heures du Mans. C'est même lui qui aurait dû prendre le premier relais à bord de l'Audi R10 Kolles n°14. Cependant, l'annonce de son remplacement impromptu fit d'abord penser à un malaise. Il n'en était rien, puisque Karthikeyan s'est blessé en franchissant le muret séparant la piste des stands, ce qui le laissa avec une épaule en vrac. De ce fait, André Lotterer et Charles Zwolsman ont fait une course "à l'ancienne", se partageant la conduite de la R10 pendant les deux tours d'horloge et l'amenant à une remarquable septième place dans ces conditions, Lotterer -très rapide- et Zwolsman réalisant une superbe prestation. K donc pour Kolles aussi: les R10 TDI, même si elles ont connu leur première défaite au Mans, ont montré que Le Mans était leur terrain de jeux favori et que leur fiabilité n'était pas une légende, les deux R10 terminant dans le Top 10.

K encore comme Plamen Kralev : premier pilote bulgare des 24 Heures du Mans, il a troqué sa livrée de pilote contre celle du mécanicien samedi en fin d'après-midi pour réussir à faire repartir la Porsche n°75 de l'Endurance Asia Team après qu'elle ait été immobilisée pendant 1h20 au poste 63, respectant scrupuleusement et efficacement les instructions qui lui étaient données par le team.

L comme Luhr : Lucas Luhr est un de ceux qui peuvent remercier la solidité des coques carbone. Sa sortie de route samedi après-midi au poste 115 a été très impressionnante et, bien que la R15 ait été très touchée en tapant le mur, il est sorti indemne de ce violent crash.

L comme Lola : trois des sept voitures du constructeur britannique sont à l'arrivée, toutes trois dans le top 15. La Lola AMR n°007 a frôlé le podium, ce qu'a en revanche réussi le Speedy Racing Sebah avec la deuxième place en LMP2 de la Lola Judd n°33.

L aussi comme Lamy : Pedro Lamy a été le premier leader des 24 Heures 2009 avec la Peugeot 908 n°7, avant de perdre cette première place dans les stands après l'accrochage avec la Peugeot Pescarolo de Jean-Christophe Boullion lors de son premier arrêt ravitaillement.

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