Les Classic Days -les 29 et 30 août prochains sur le circuit de Nevers Magny-Cours- auront un programme très copieux que ce soit sur la piste ou dans les paddocks.Le meeting célébrera les 85 ans de la fondation de Talbot. 2020 coïncide également avec le 70ème anniversaire de la victoire aux 24 Heures du Mans 1950 de la Talbot-Lago T26 GS de Louis Rosier et Jean-Louis Rosier, Louis Rosier ayant pratiquement bouclé les deux tours d'horloge seul, ne laissant que quelques tours à son fils Jean-Louis. La marque française avait même fait un doublé, avec la deuxième place de la Talbot-Lago ex Monoplace Décalée de pierre Meyrat et Guy Mairesse (voir notre article ICI).Pour une parfaite célébration de l'anniversaire de la marque, les Classic Days accueilleront la Talbot-Lago T26C, modèle 110053, une Formule 1 qui disputa le Championnat du Monde en 1950, le premier Championnat du Monde de F1 de l'histoire. Plusieurs T26C étaient engagées avec, pour pilotes, entre autres, Louis Rosier, Raymond Sommer, Pierre Levegh ou encore Philippe Etancelin. Louis Rosier -au volant de la T26C 110001- se classa quatrième du classement pilotes, derrière le Champion du Monde Giuseppe Farina, Juan Manuel Fangio et Luigi Magioli, en ayant fait trois podiums.
Avant le dépôt de bilan de Talbot, Louis Rosier acheta cette T26 110053 et fit toute la saison 1951 des Grand Prix de F1. Les résultats furent moins concluants, le pilote français prenant seulement la treizième place du classement pilotes.Louis Rosier acheta ensuite une Ferrari, remportant le Grand Prix d'Albi, une des nombreuses courses de Formule 1 hors Championnat et laissa le volant de la 110053 à plusieurs pilotes parmi lesquels Maurice Trintignant. Le passage des F1 à 2,5 litres scella l'arrêt de carrière des Talbot T26C, à l'exception d'une sortie en 1955 à Montlhéry pour la Coupe de Paris.En mars-avril, les organisateurs des GP nationaux, devant le risque de plateaux Formule 1 insignifiants à présenter au public, se tournent un à un vers la Formule 2. La rutilante Ferrari 375 et les deux Talbot doivent se contenter de disputer les rares courses de Formule 1 maintenues.À partir de 1954, l’apparition de la nouvelle F1 à 2,5 litres accélère la mise à la retraite des F1 de l’ancienne formule. 110053 entre alors logiquement dans l’ombre des ateliers de Rosier. Contrairement à beaucoup d’autres monoplaces 4,5 litres qu’on n’en voit jamais sur les circuits, elle a pourtant la chance de ressortir encore pour courir. C’est en avril 1955 à Montlhéry pour la Coupe de Paris.Après 1955, la 110053 sera ensuite rarement aperçue sur les circuits jusqu’en 1975 où elle fera sa première participation à la Coupe de l’Age d’Or-Le Mans puis en 1977 aux Coupes de l’Age d’Or-Montlhéry.
Depuis cette date, on a rarement vu en piste cette voiture, sauf à quelques reprises dans les Coupes de l'Age d'Or à Montlhéry.
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