Classic Days 2020 : un final en beauté à Magny-Cours ; MAJ
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30 aoû. 2020 • 23:03
par
Claude Foubert
Le rideau est tombé ce soir sur l'édition 2020 des Classic Days, la treizième depuis la création de ce meeting dédié à l'Historique. Initialement, concurrents et public avaient rendez-vous à Magny-Cours au mois de mai, mais la pandémie du Covid-19 a modifié ce calendrier, le meeting ayant heureusement pu être reporté en cette fin du mois d'août.Des plateaux très copieux...Les spectateurs n'ont pas connu beaucoup de temps morts, avec, des plateaux très musclés quantitativement, et aussi de grande qualité.On décernera peut-être la palme au Plateau Monoplace (Formule 3, Formule Renault, Formule Ford, Formule France, MEP et autres.
Le plateau d'Avant-Guerre ne lui cédait en rien, avec des autos somptueuses -Talbot bien sûr, mais aussi Bugatti, MG, Riley, pour n'en citer que quelques-unes, avec peut-être une prime pour l'ERA Grand Prix de 1936, sans faire injure aux deux Talbot, magnifiques elles aussi- et qui tournent toujours aussi bien.
Même le plateau des Protos, des F1 et des F3000, sans atteindre le nombre pléthorique du Plateau Monoplaces, était bien garni, avec des Porsche 917, une Porsche 962, une Ford P68, une Lola T298, une ACE, une Moynet LM75, des F3000 et F5000, et d'autres.Le Mans bien présent...Deux répliques de GT40 rendaient hommage à la victoire de Ford : une Ford #2 aux couleurs de la voiture victorieuse de Bruce McLaren et Chris Amon, en 1966 (ci-dessous, devant une Lola T70 Spyder.
La Ford verte #62, rendait hommage à l'année 1967. Cette GT40 a été totalement mise en conformité avec la GT40 #62 que pilotaient au Mans en 1967 Brian Redman et Mike Salmon, les patronymes des deux pilotes étant même inscrits sur les portières de la GT40.
Quelques petit tracas pour les « anciennes »...La Talbot T26 CG victorieuse des 24 Heures du Mans était une voiture biplace mais elle n'offrait guère de confort pour un éventuel passager. De plus, les voitures ne disposaient pas de ceintures dé sécurité, ce qui explique la position de la passagère de la Talbot bleue 1953, voiture authentique, le même modèle que celle qui a gagné dans la Sarthe en 1950, qui s'accroche avec mes moyens du bord, c'est la cas de le dire....
Les plus récentes ont aussi leurs petits soucis, comme par exemple la Ford P68. Le proto ne possède pas de rétroviseurs extérieurs, aussi le pilote doit se concentrer sur son miroir intérieur, et comme la taille de ce dernier est très modeste, le pilote doit se contorsionner pour surveiller ses arrières -même si dans le cas de cette Ford, au vu de ses performances en piste, il a dû être rarement dépassé, si même il l'a été....Un timing respecté...Avec huit plateaux différents, tous très fournis, se succédant toutes les 25 minutes, avec 5 minutes seulement d'intervalle, on pouvait craindre une difficulté à respecter les horaires prévus d'autant que la météo du samedi était quelque peu hésitante. En fait, il n'en a rien été, et les interruptions de séance aux feux rouges n'ont pas été très nombreuses.Si quelques sorties de route sont quand même parfois survenues, aucun incident grave n'a été à déplorer....
Voitures historiques, mais bien entretenues (peu d'autos, telle cette superbe réplique d'Alfa Romeo Tipo 159) ont été voir si l'herbe était verte. Pas de pilotes professionnels en piste, mais des amateurs très éclairés.Henri Pescarolo toujours très populaire...Henri Pescarolo s'est prêté de bon gré à une séance d'autographes et on a pu vérifier, si besoin était que le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans n'avait rien perdu de sa popularité.Il est également toujours très efficace en piste et a fait mener grand train à sa March 721. Il nous a confié le plaisir de piloter à nouveau cette F1, une F1 qui a été remises aux couleurs de sa saison 1972, mais qui hormis cela est strictement d'origine.
Parade...La traditionnelle parade des Classic Days, le dimanche midi, a réuni en piste le nombre plus qu'appréciable de 701 voitures...(avec en première ligne Alain Ferté, Jacques Laffite et Ari Vatanen).Dévêtue...ou habillée?Les Classic Days n'étant pas l'élection de Miss France, nous pouvons publier une photo déshabillée de la Gorbon Brillié SS 002 de 1903 sans porter préjudice au propriétaire de la voiture!
Vous constaterez aisément qu'à l'aperçu de cette vénérable centenaire dépourvue d'une partie de sa carrosserie, l'automobile a connu quelques changements en un siècle. En-dessous, la même Gorbon Brillié revêtue de tous ses atours.
Masqué...mais coquet!Le pilote de cette fabuleuse Ford Speedster 1930 a poussé la coquetterie jusqu'à assortir son masque à damier (celui-ci étant sûrement plus pour se protéger du vent que du coronavirus!) à la calandre de son auto!
Une 13ème édition très réussie, dans le respect des règles sanitaires auxquelles tout le monde, y compris le public, a parfaitement adhéré.
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