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Shaun Lynn : "J’essaie de trouver l’équilibre entre le Classic et le Moderne !"

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Tour Auto
7 sep. 2020 • 14:35
par
David Bristol
Shaun Lynn est un habitué des épreuves Classic en particulier celles organisées par Patrick Peter et Peter Auto. On a pu voir le Britannique à Le Mans Classic, entre autres, et Endurance Classic a pu rencontrer cet amoureux des voitures anciennes lors de la dernière édition du Tour Auto, épreuve dont il est l'un des anciens vainqueurs (2014). Il roulait sur la Shelby Cobra 289 #207 de 1963. A noter que Shaun Lynn est le papa d'Alex Lynn, le pilote officiel Aston Martin Racing en WEC...On vous a vu à la fois en course Moderne et en Classic. Quel monde préférez vous ? « Mon amour va au Classic. J’aime les formes, la taille des voitures et le son de leur moteur en particulier les autos des années 60 et 70. J’aime en plus l’Endurance. J’ai des voitures avec appuis aérodynamique comme la Bentley Speed 8 ou une Jaguar XJR-9. J’essaie de devenir plus rapide, meilleur et plus professionnel, c’est pourquoi j’ai aussi fait du Moderne en disputant la Michelin Le Mans Cup en lever de rideau des manches European Le Mans Series. J’ai appris à mieux utiliser la Ligier JS P3 en catégorie LMP3. »Pas de Michelin Le Mans Cup cette année ? Road to Le Mans ?« Je vais disputer Road To Le Mans dans deux semaines (Ligier JS P320 de United Autosports, ndlr), j’ai encore le temps de faire cela. Mais pour le reste, une saison complète en Michelin Le Mans Cup, ce n'est pas possible, je manque de temps et c’est aussi un problème de budget ! J’essaie surtout de trouver l’équilibre entre le Classic et le Moderne. »
Vous étiez engagé au Tour Auto la semaine dernière. Qu’est ce que vous aimez dans cette épreuve en particulier ? « J’aime la France, c’est un pays tellement beau ! je pense qu’à travers mes participations à ce rallye, j’ai vu plus de choses de la France que bon nombre de Français ! J’ai vu tellement de superbes lieux et Patrick (Peter) fait toujours en sorte que nous voyons de magnifiques passages et des endroits superbes comme le Pont du Gard cette année ! Le Tour Auto est mon épreuve préférée dans la saison. Pour moi, c’est devant Le Mans Classic et même Goodwood Revival. Vous passez une semaine avec votre voiture, vous ne faites qu’un avec elle ! C’est vraiment cinq jours exceptionnels. En plus, je connais très bien Ludovic (Caron) qui pilote la même voiture que moi (une Shelby Cobra 289), nous avons déjà eu quelques belles passes d’arme !»
Que pensez-vous de la Shelby Cobra 289 ?
« C’est vraiment une voiture sympa. Je la possède depuis 2003. Ce n’est pas une auto aussi facile qu’une Jaguar Type E, mais on se sent bien avec. Pour résumer, je dirais que c’est une vieille voiture avec beaucoup de chevaux ! Le châssis est vraiment sympa, mais il ne faut pas lui demander trop de choses, trop vite. En tout cas, je prends beaucoup de plaisir et je dirais que c’est l’une des mes autos favorites. »
C’est une voiture un peu « bestiale ». La puissance est-elle facile à gérer ?
« Oui ! C’est vraiment un bon moteur et pour faire une épreuve comme le Tour Auto, vous avez besoin de cela ! Certes, elle a pas mal de puissance mais aussi de couple et, sur certaines étapes, c’est vraiment très utile, en particulier dans les virages serrés ou épingles ! Cependant, il faut en prendre soin de ce moteur. Le Tour Auto, c’est environ 2000 kilomètres, cinq jours de roulage, on doit traverser des villes et des villages, passer par de petites routes parfois inconfortables, rouler en montagne ou sur de grosses artères, vous devez respecter pas mal de choses à commencer par la voiture. A côté de cela, nous avons des étapes chronos et des épreuves sur circuit. Il faut faire attention l’embrayage en particulier, cela ressemble, de par sa longueur, à de l’Endurance ! »
Malheureusement, Shaun Lynn et son copilote Nigel Medcalf ont dû abandonner au début du troisième jour lors de l’Epreuve Spéciale n°6 BEYSSAC - TROCHEVous pilotez des Porsche 962, Jaguar XJR 9 et XJR12, une GT40, une Bentley Speed 8. Vous sentez vous comme un homme chanceux de pouvoir monter dans des voitures aussi légendaires ?
« Tout à fait ! Quand j’étais enfant, j’adorais les motos et les voitures. Peu importe comment se passe mon année, je fais un métier qui peut me permettre d’assouvir ma passion et pouvoir piloter ce genre de voitures. J’essaie toujours de mettre une partie de mon argent dans ces autos. J’adore cela ! »

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