Trois autos, trois époques, trois ambiances pour Iconic Racing à Daytona Classic
Fidèle à Daytona Classic avec plusieurs succès à la clé, Iconic Racing est de retour cette année en Floride. Pour cette édition 2025, toujours sous la gouvernance de l’IMSA, cette manche du championnat Historic Sportscar Racing (5/9 novembre) fait office de pénultième meeting avant la finale de Sebring en décembre.
La structure luxembourgeoise dirigée par Florent Moulin a la particularité de faire le déplacement outre-atlantique avec trois autos qui ont la particularité d’avoir roulé en compétition aux Etats-Unis.
La plus ancienne est une Lola T70 MkIII B de 1969, la deuxième une Dodge Viper GTS-R de 2000 et la troisième une Cadillac DPi de 2019. Trois générations, trois ambiances, trois façons de prendre du plaisir en piste. Florent Moulin, Marcel Fässler et Gérard Lopez sont les trois pilotes qui portent les couleurs Iconic Racing à Daytona. Endurance-Info va vous proposer un article par châssis.

Commençons par la plus récente, à savoir la Cadillac DPi aux couleurs Mustang Sampling. Vous pourriez nous dire que voir un prototype qui n’a que six ans courir en historique est un peu « too much » comme disent les Américains. Sauf que pour eux, tout ce qui n’est plus accepté en moderne est éligible en historique. Voilà pourquoi on retrouve deux Cadillac DPi et une Acura ARX-05 sur la liste des engagés. Il est vrai qu’il vaut mieux voir ces autos sur la piste qu’à l’abri dans une collection. Florent Moulin nous parle de cette Cadillac DPi qui semble ravir tous les pilotes qui en prennent le volant.
« La Cadillac DPi est une auto exceptionnelle, a-t-il confié à Endurance-Info. Elle est facile à piloter et Marcel Fässler, qui a pourtant piloté de très belles autos d’endurance dans sa carrière, en dit le plus grand bien. Elle a de l’aéro, un très bon freinage, du couple et un moteur digne de ce nom. Il n’y a pas ce côté frustrant d’une voiture hybride. La Cadillac DPi permet de s’amuser à son volant et elle reste plus facile à piloter qu’une LMP2. »

La Cadillac DPi, qui tire son châssis de Dallara à l’image du prototype GTP, est celle qui précède la V-Series.R qui roule actuellement en WEC et IMSA. « La voiture a été achetée directement à JDC-Miller fin 2022, précise Florent Moulin. J’avais anticipé qu’elle deviendrait la reine des meetings historiques aux Etats-Unis. Je la trouvais très belle dans sa livrée Mustang Sampling, sans oublier une victoire aux 12 Heures de Sebring 2021 avec trois pilotes français à son volant. »
Cette année-là, Sébastien Bourdais, Tristan Vautier et Loïc Duval s’imposent pour 1’’435 sur une Mazda RT24-P et 2’’614 sur une Acura ARX-05. Une édition de la classique floridienne de printemps qui restera dans les mémoires.

En juin dernier, Marcel Fässler, triple vainqueur des 24 Heures du Mans sur une Audi, était déjà au volant de la Cadillac à Watkins Glen dans le cadre du meeting Historic Sportscar Racing. « Sur un tracé comme Watkins Glen, la Cadillac dévoile son plein potentiel, sourit Florent Moulin. En rythme de course, elle est deux secondes plus rapides d’un prototype GTP actuel sur le même tracé à une semaine d’intervalle. Ce qui est intéressant, c’est que la définition technique d’une DPi est relativement simple. »
Est-ce que cela peut inciter Iconic Racing à faire rouler une GTP moderne à l’avenir ? Florent Moulin a la réponse : « Pour en faire quoi ? Il faudrait déjà bien plus de monde pour la faire rouler et je ne suis pas certain que le plaisir soit le même. »
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