Christophe Bouchut : « La course auto, c’est ma vie »
Il a sans conteste l'un des plus beaux palmarès en Endurance. Vainqueur au général des 24 Heures du Mans, 24 Heures de Daytona et 24 Heures de Spa, Christophe Bouchut a été parmi les pilotes les plus en vue de sa génération, aussi bien en prototype qu'en GT.
A 58 ans, Christophe Bouchut n'a pas remisé sa combinaison dans l'armoire et son statut de Silver FIA devrait intéresser des équipes pour rouler à nouveau au plus haut niveau. En attendant un éventuel retour, l'Isérois a roulé en Masters Historic Racing au Mugello sur la Lotus ENSO CLM P1 engagée en WEC dans la classe LMP1-L par Kolles il y a dix ans.
Rouler au Mugello dans la Lotus ENSO CLM P1 était prévu de longue date ?
Pas du tout ! Colin Kolles m’a sorti de ma retraite (rires). Depuis mes derniers essais avec la Vanwall LMH sur une piste d’aéroport puis à Most durant deux jours, j’avais perdu le contact. Colin m’a rappelé et j’ai trouvé l’initiative sympa. J’ai disputé les 24 Heures du Mans à deux reprises pour Kolles.
Une LMP1 reste sympa à piloter ?
J’ai passé deux ans sans rouler en LMP1. Avant de rouler, j’appréhendais un peu car le Mugello n’est pas spécialement le tracé idéal pour une LMP1 avec des courbes à fond de 5e et plus de 290 km/h au bout de la ligne droite. Le vendredi, j’étais content de descendre de la voiture (rires). Ensuite, c’est un peu comme le vélo, les automatismes sont très vite revenus. J’ai décroché la pole, le meilleur tour en course, une victoire en course 1 et une deuxième place dans la suivante suite à un handicap temps de 40’’ à respecter. Nous aurions pu gagner la course 2 mais il y a eu une petite inquiétude sur la consommation de carburant.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Cela reste pour moi une très belle expérience sachant que c’est quelque chose d’inattendu. J’ai pris beaucoup de plaisir à piloter cette Lotus ENSO CLM P1 qui n’a pas connu le moindre souci technique. Elle est rapide et fiable. Je pense que le team a aussi apprécié son déplacement en Masters Historic Racing.
Quel est votre regard sur le championnat ?
La série Masters Historic Racing est fantastique. Le plateau Masters Endurance Legends fait la part belle à l’historique moderne. Le championnat est carré avec des règles logiques comme le fait de ne pas pouvoir dépasser avant la sortie du premier virage. Tout le monde est là pour la compétition mais surtout pour prendre du plaisir. Il y a un vrai esprit d’entraide. Pour le reste, le plateau de Formule 1 est phénoménal et le paddock complet m’a impressionné. On remarque de suite la qualité et le très haut niveau. J’ai été bluffé par l’organisation.
On vous reverra au volant de la Lotus ENSO CLM P1 ?
Colin Kolles souhaite continuer à faire rouler la voiture et cela me plairait de poursuivre l’aventure. Ce n’est pas une mince affaire car cela demande un budget assez conséquent. Il faut tout de même déplacer un staff complet pour faire rouler la voiture. L’avantage est que les circuits empruntés par le championnat sont très beaux. J’en profite pour remercier Colin Kolles de m’avoir sorti de ma retraite même si je suis encore trop jeune pour la retraite. J’allais faire une saison blanche, ce qui ne m’est quasiment jamais arrivé. Des choses peuvent redémarrer à l’avenir. Je suis classé Silver par la FIA, donc prêt à rempiler. La course auto, c’est ma vie. Je m’entraîne physiquement comme quand j’étais pilote officiel pour un constructeur avec une hygiène de vie très saine. Mon poids de forme est le même au kilo près que lorsque j’avais 30 ans.
Commentaires (3)
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VincePepe
24 oct. 2024 • 16:16
Steve McQ
24 oct. 2024 • 21:47
EDIT: je viens de voir une video, c'est bien le Gibson dans l'auto
VincePepe
25 oct. 2024 • 9:09