WEC - Il y a 13 ans, Peugeot s’imposait à Imola en ILMC ; Sébastien Bourdais se souvient

La deuxième manche de la saison 2024 du WEC se tient ce week-end à Imola, un tracé jamais arpenté par le Championnat du monde d'Endurance depuis sa renaissance en 2012. Quant à son prédécesseur, le World Sportscar Championship, il y a fait escale pour la dernière fois le 16 septembre 1984, soit il y a 40 ans. La victoire était revenue à la Porsche 956 du Brun Motorsport de Hans Joachim Stuck et du regretté Stefan Bellof, qui coiffera la couronne deux mois et demi plus tard.

Mais un autre championnat planétaire d'Endurance de renom est passé par l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari plus récemment : l'ILMC, ou Intercontinental Le Mans Cup, qui donnera naissance au WEC en 2012. C'était en 2011, et l'ACO avait d'ailleurs profité de son escapade en Émilie-Romagne pour lever le voile sur l'identité du premier directeur de son nouveau championnat du monde d'Endurance de la FIA : Gérard Neveu, qui avait quitté peu de temps auparavant la direction du Circuit Paul-Ricard.

Peugeot, qui s'apprête à faire débuter en compétition sa 9X8 2024, a un excellent souvenir de ce meeting. Et pour cause, trois semaines seulement après son revers pour 13''854 aux 24 Heures du Mans face à Audi, la firme au lion s'était offert une deuxième victoire avec sa 908.

Le triomphe était complet puisque à son succès, le duo Sébastien Bourdais / Anthony Davidson avait ajouté la pole (1'31''736) et le meilleur tour en course (1'33''112) grâce respectivement au Britannique et au Français, alors que la paire Franck Montagny / Stéphane Sarrazin avait permis au constructeur tricolore de signer un doublé, en terminant à 1'06''688 de la voiture sœur.

« Ce fut un grand week-end et une grande année, se souvient le pilote officiel Cadillac Sébastien Bourdais, qui ne sera pas de la partie ce week-end puisque retenu à Long Beach (Californie), théâtre de la troisième manche de la campagne 2024 de l'IMSA. La Peugeot s'était montrée performante dès les premiers Essais Libres et Anthony nous avait permis d'avoir une bonne position au départ. La voiture était parfaite et l'équipe avait fait un sans-faute côté stratégie. »

Et s'il y en a bien un qui sait à quoi les concurrents du WEC doivent s'attendre ce week-end, c'est bel et bien lui. « Imola est circuit exigeant, qui n'offre pas de répit, avec beaucoup de vibreurs dont il faut se servir, poursuit-il. Et la gestion du trafic est compliquée, car celui-ci bouge sans cesse d'un côté à l'autre de la piste. Et c'est plus difficile encore à l'amorce des chicanes. Elles sont, de surcroît, très exigeantes pour les freins, et je pense que cela fera parler durant la course. Je me rappelle qu'Audi en avait fait les frais et que nous étions nous-mêmes, chez Peugeot, à la limite. Entre le nombre de voitures et les caractéristiques de la piste, ce devrait être un week-end difficile. Mais c'est un endroit vraiment sympa, surtout quand vous êtes à fond en qualifications. Quand vous parvenez à mettre tout bout à bout, c'est très gratifiant. »

Certainement tout autant qu'entre les murs de Long Beach, où Sébastien Bourdais a maintes fois brillé durant sa carrière et où il tâchera, ce samedi, de s'offrir un premier succès en 2024. Mais peut-être qu'avant de prendre la direction de la Californie, prodiguera-t-il quelques conseils avisés à Earl Bamber et Alex Lynn, avec lesquels il a partagé le volant de la Cadillac V-Series.R n°2 au Qatar. Mais avec, cette fois-ci, l'objectif de faire tomber Peugeot !