FFSA GT

Vécu - Vingt ans de Coupes de Pâques à Nogaro

FFSA GT
29 mar. 2024 • 14:00
par
Laurent Mercier, noces de porcelaine avec Nogaro

Déjà 20 ans de Coupes de Pâques ! En deux décennies, le sport auto a évolué et forcément j'ai aussi pris 20 ans. Je ne vais pas faire le vieux con en vous disant que c'était mieux avant. C'était juste différent. 

 

En 2004, Endurance-Info n'existait pas encore et les réseaux sociaux n'étaient pas ce qu'ils sont actuellement. Il y avait bien quelques sites sur la toile mais bien moins fournis qu'actuellement. 2004 marque ma première visite au Circuit de Nogaro pour les Coupes de Pâques du 9 au 12 avril. 

Les photos de 2004 sont ICI

Il y a 20 ans, j'étais encore novice et je dois ce déplacement à Jérôme Mugnier et Virages.net pour l'accréditation. C'était l'occasion pour moi d'être accrédité sur un meeting sans finalement travailler car je n'ai pas le souvenir d'avoir fait la moindre interview. Je ne connaissais personne et personne ne me connaissait. Une visite en mode touriste... C'était encore l'époque des anciens stands puisque le bâtiment actuel est arrivé bien plus tard. 

A cette époque, la Supersérie FFSA regroupait pas moins de 9 championnats pour 400 pilotes et 9 courses. Avec 40 autos, le GT était le fleuron du meeting où l'on trouvait également la Formule Renault, la Porsche Carrera Cup France, la Formule Campus, la Renault Clio Cup, la Peugeot RC Cup, le Trophée 206 CC, la Formule France et le Supertourisme. Pour la petite histoire, SRO Motorsports Group était déjà promoteur de l'événement et Pirelli le partenaire au même titre que Motul Carte Aurore, Actéon et Sport+. 

 

J'ai le souvenir d'avoir pris la route vers Nogaro en sortant de boite de nuit. J'avais planté ma copine de l'époque pour me rendre à Nogaro, un circuit où j'étais passé une seule fois en coup de vent avec mes parents quand j'étais bien plus jeune en revenant de vacances dans les Pyrénées. Je m'en souviens car Erik Comas était en essais . 

 

Quatre heures de route plus tard, hello Nogaro, son foie gras, son canard et surtout son circuit. 2004, c'est encore l'époque des belles GT1 : Chrysler Viper GTS-R, Saleen S7-R, Ferrari 550 Maranello. N'oublions pas les Porsche 993 GT2, 996 bi-turbo, Toyota Supra bi-turbo, Lamborghini Diablo GTR, Porsche 996 GT3 RS, Porsche 996 GT3 Cup. De quoi faire un beau plateau GT. 

 

Je l'avoue, mon truc, c'était déjà le GT et l'avantage de la Supersérie FFSA était de pouvoir approcher les voitures et les acteurs, pass média autour du cou. Une chose qui était déjà le cas en 2004 et qui l'est encore 20 ans plus tard, c'est mon indéniable talent de photographe proche du...néant. Il fallait avoir son appareil-photo pour immortaliser les concurrents car à cette époque, le téléphone portable servait seulement à téléphoner et envoyer des sms.

Je ne vais pas vous refaire le meeting sachant en plus que toutes les équipes ont disparu. Tout le monde se souvient pourtant de Force One Racing, Red Racing, Ruffier Racing, DDO, Larbre Compétition, Nourry Compétition, Mirabeau Compétition, Autovitesse, PSI, Wieth Racing, VBM, First Racing, Pilotage Passion ou encore IMSA. Des noms clinquants avec le temps qui passe.

 

La course 1 revenait à la Ferrari 550 Maranello/Larbre Compétition de Patrice Goueslard et Olivier Dupard, la seconde à la Chrysler Viper GTS-R/VBM de Patrick Bornhauser et Olivier Thévenin. Toute une époque ! 

 

C'est assez marrant car en 2004, je n'avais pas l'habitude de voir ces pilotes de près alors que 20 ans plus tard, je suis amené à les côtoyer même si certains d'entre eux ne roulent plus. Tous ont des histoires à raconter qu'il faudrait en écrire un livre. Je me souviens d'un gars qui roulait en Porsche 996 GT3 Cup du Nourry Compétition et qui m'avait impressionné en remportant les deux courses de la classe Cup 1. Son nom ? Fred Mako. Il faisait équipe avec un autre Fred, Dedours. Je m'étais dit que lui il irait loin. J'étais loin de m'imaginer que 9 ans plus tard, je partagerai un vélo avec lui au Japon et des dizaines d'autres anecdotes. 

Le plateau Tourisme n'était pas en reste et tous les regards étaient portés sur les Peugeot 406 Silhouette de Pescarolo Sport emmenées par Soheil Ayari et Eric Hélary. Normal, tout le monde voulait approcher Henri. Les Jean-Luc Beaubelique et Eric Debard étaient là eux aussi en 406 Silhouette.Quand on dit qu'ils font partie des fidèles des séries nationales, ce n'est pas usurpé. La Toyota Supra était déjà là mais en version biturbo avec Trans Euro Route.

J'ai aussi le souvenir d'un gars qui n'arrêtait pas de gesticuler sur la grille et qui passait un savon à celui qui ne respectait pas ses ordres. J'ai vite compris que lui, fallait pas le faire chier. C'était André Diviès, le maître des lieux, un passionné comme on en fait peu de nos jours et qui vivait pour son circuit. Bon, quand tu ne le connaissais pas, tu ne faisais pas le malin.  

 

Quand on y regarde de plus près, 2004 ou 2024, on a du GT, du Tourisme, de la monoplace et de la coupe monomarque. On y trouvait même une série roulant au Diester, un biocarburant extrait du colza. La formule globale n'a pas changé. Vingt ans plus tard, les Coupes de Pâques sont toujours là, la Supersérie FFSA s'appelle Championnat de France des Circuits et je me retrouve à commenter les courses GT. En 2004, j'aurais payé pour faire partie de ces paddocks. En 2024, j'y suis à plein temps. 

Commentaires (2)

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denis47

29 mar. 2024 • 16:02

J'y étais aussi déjà,et même en 2003.
J'y serais demain,au plaisir de te revoir

Pierre V.

30 mar. 2024 • 7:36

IMSA n'a pas disparu, disons que le champs d'action a évolué depuis le rachat des concessions par le groupe Schumacher ; IMSA Performance est bien là avec 3 voitures engagées (997R, 991 phase 1, 992) en Sprint Cup Challenge et donc sur ces coupes de Pâques.