24H Spa

Les 24H de Spa-Francorchamps en mode Tourisme : 1983 (BMW)

GT World Challenge Europe
9 avr. 2024 • 12:00
par
Fabrice Bergenhuizen

Disputée, une fois n'est pas coutume, dans des conditions idylliques, l'édition 1983 des 24H de Spa-Francorchamps s'est à nouveau assimilée à un duel entre Jaguar et BMW, le constructeur munichois misant désormais sur ses imposants et ô combien mélodieux coupés 635 CSI.

 

Donné sous un joli ciel bleu et une assistance estimée à près de 100 000 spectateurs, le début de course voyait les Jaguar XJS de Walkinshaw-Dieudonné et Calderari-Brundle-Percy prendre les commandes avec un essaim de BMW 635 CSI lancé à leurs trousses. Le peloton restait très compact et les Bavaroises ne tardaient pas à prendre l'ascendant sur les tout aussi mélodieuses XJS.

 

A l'issue de la 1ère heure de course, c'est la BMW 635 CSI/Eggenberger de Kelleners-Grano-Cecotto qui pointait en tête tandis que la bagatelle de 20 concurrents (phénomène rare à l'époque) figurait toujours dans le même tour!

Si le début de soirée n'était guère favorable aux Jaguar qui rencontraient, toutes deux, différents pépins, la BMW 635 CSI/Team Schnitzer Eterna de Stuck-Brun-Grohs  était carrément contrainte à l'abandon suite à une casse moteur.

 

Point de souci, en revanche, pour l'Eggenberger frappée du n°1 qui, après 6H de course, possédait un tour d'avance sur la Juma de Tassin-Heyer-Hahne. La Hartge Motorsport de Voijtech-Enge-Hartge, la Schnitzer de Quester-Winkelhock-Rossi et la seconde Juma de Xhenceval-Bourgoignie-Schlesser se tenant en embuscade.

Bien remise de ses différentes avaries, la Jaguar n°7 de Calderari-Burndle-Percy effectuait une spectaculaire remontée et se hissait en 2e position à seulement  1'20 de la Béhème de tête… avant de concéder, à nouveau, 30 minutes suite à un problème d'alternateur. La voiture sœur de Walkinshaw-Dieudonné devant, quant à elle, abandonner (pont AR cassé), peu après 2H30 du matin, alors qu'elle occupait le 8e rang.

 

1H30 plus tard, c'est la BMW/Juma Bastos de Xhenceval-Bourgoignie-Schlesser qui, victime du même mal, devait à son tour abdiquer. Les rebondissements s'enchaînaient au sommet de la hiérarchie.

 

Ainsi, la BMW/Eggenberger de tête était victime d'une crevaison, ce dont profitait la Schnitzer de Quester-Winkelhock-Rossi pour s'emparer du commandement…avant d'être immobilisée, presque dans la foulée, par un changement de transmission.

 

Très en verve depuis l'entame des débats, la Béhème/Hartge Motorsport des véloces Tchèques Voijtech-Enge devait jeter l'éponge (cardan cassé).

Pour la Jaguar de Calderari-Brundle-Percy c'était également le chant du cygne, une fuite d'huile la contraignant à l'abandon.

 

Désormais nantie de 4 tours d'avance sur sa plus proche rivale, la BMW/Eggenberger de Kelleners-Grano-Cecotto semblait s'acheminer vers la victoire (la 2e pour Kelleners après celle conquise en… 1968!), lorsque, à la surprise générale, elle ralentissait subitement devant les stands avant de s'immobiliser, sur le coup de 11H10, avec un différentiel bloqué.

 

S'en suivait une lutte acharnée entre la Schnitzer de Carlo Rossi et la Juma de Thierry Tassin pour la conquête du graal. Le combat épique tournait cependant court, Rossi et ses acolytes devant lever le pied en raison d'un embrayage récalcitrant.

 

Thierry Tassin, Hans Heyer et Armin Hahne ne demandaient pas leur reste et offraient, du coup, une 2e victoire consécutive à la formation Juma Bastos de Julien Mampaey.

 

Finissant à l'agonie, à …8 tours de sa cousine victorieuse, la BMW/Schnitzer de Quester-Winkelhock-Rossi n'en engrangeait pas moins un résultat de choix qui permettra d'ailleurs au premier-cité d'être couronné champion d'Europe en fin de saison.

 

Superbe 3e place de la très régulière  Rover 3500 Vitesse de Jeff Allam-Peter Lovett, laquelle précédait  la vaillante Ford Capri de Semoulin-De Dryver-Pirenne et la BMW 635 CSI de Cipriani-Toffoli-Sienna.

 

Associés à Vince Woodman sur la Ford Mustang Belga n°23, les frères Jean-Michel et Philippe Martin n'ont guère connu de réussite, une sortie de route causée par une perte de roue mettant fin à leurs espoirs de bon résultat lors de la 9e heure de course.

 

Engagé sur une originale Mercedes 450 SLC à transmission automatique, le trio De Deyne-Duez-Regout était en passe de s'offrir un splendide Top 5 lorsque le pont AR de la belle Allemande a lâché à trois heures à peine de l'arrivée .Rageant!

Brillante 6e du général, l'Alfa Romeo GTV6 n°41, préparée par Autodelta, de Drovandi-Brancatelli-Zapico  remportait haut la main la division 2 tandis que la Toyota Corolla n°68 de Holvoet-Van Heurck-Jacquemin, classée quant à elle 15e, s'adjugeait la division 1.

 

 

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