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WEC / Monza - Ferrari doit faire honneur à son histoire

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5 juil. 2023 • 9:55
La firme au cheval cabré a déjà triomphé à cinq reprises sur la manche italienne du Championnat du monde d'Endurance. La dernière fois en 1973, soit il y a 50 ans.
Doublé en 1973 à Monza, avec les 321PB de Ickx/Redman (#1) et Reutemann / Schenken (#3) - © Ferrari

La légende de ce circuit surnommé le Temple de la vitesse s'est construite en 101 ans d'histoire, notamment grâce à une longue tradition de courses d'Endurance. Et ce à commencer par les 1000 kilomètres de Monza, qui ont vu une Ferrari monter sur la plus haute marche du podium à cinq reprises durant les années 1960 et 1970 (1965, 1966, 1967, 1972 et 1973).

 

Comme pour perpétuer la tradition, l'Autodromo Nazionale attend ce week-end (8-9 juillet) les 499P pour la 5e manche de la saison 2023 du WEC, première occasion pour le public d'admirer la LMH italienne depuis sa victoire aux 24 Heures du Mans. Un moment très attendu par les tifosi, d'autant que cela fait maintenant 50 ans que la firme au cheval cabré ne s'est pas produite sur son sol dans la catégorie reine de l'Endurance.

 

Longue aujourd'hui de 5,793 kilomètres, cette piste a été conçue en 110 jours dans le parc de la Villa Reale, à Monza, avant d'être inaugurée en 1922. Tracé le plus populaire de l'autre côté des Alpes, il a accueilli bien des épreuves de notre discipline de cœur, avec une période faste après la Deuxième Guerre mondiale, avec les 1000 km de Monza. Une épreuve appréciée mais également redoutée par les concurrents, qui mettaient à rude épreuve pilotes et machines de par les vitesses élevées qui ont donné ce surnom a circuit.

La 275 P2 de Parkes / Guichet victorieuse de l'épreuve inaugurale des 6 H. de Monza, en 1965 - © Ferrari

Ferrari a inscrit à cinq reprises son nom au palmarès des 1000 kilomètres de Monza, la première fois à l'issue de l'épreuve inaugurale, en 1965, grâce à la 275 P2 pilotée par Mike Parkes et Jean Guichet. Une course achevée en 4h56'08, à 202,611 km/h de moyenne. Une course également marquée par le meilleur tour en course signé par John Surtees en 2'47''2 au volant de la Ferrari 330 P2 à 215,311 km/h de moyenne.

 

Les deux éditions suivantes, comme la première, se sont déroulées sur le circuit de 10 kilomètres combinant le routier et l'anneau de vitesse. En 1966, John Surtees et Mike Parkes s'imposent au volant de la 330 P3 en 6h9'11''6, à 165,939 km/h de moyenne, alors que le Britannique signe une nouvelle fois le meilleur tour en course en 3'26''7. En 1967, en revanche, la plus haute marche du podium est occupée par Lorenzo Bandini et Chris Amon sur 330 P4, après une course de 5h7'43, à 196,934 km/h de moyenne, avec un meilleur tour en course à mettre au crédit de l'Italien en 2'55''8.

La 330 P3 de Surtees / Parkes, victorieuse en 1966 - © Ferrari

Ferrari a également raflé la mise en 1972 et 1973 - sur le tracé de 5,750 km cette fois-ci - avec la 312 PB, dernier prototype fait maison aligné dans la catégorie reine de l'Endurance avant la 499P. Une victoire en 1972 à mettre à l'actif de Jacky Ickx / Clay Regazzoni en 5h52'05''6 (à 170,494 km/h de moyenne), alors que le meilleur tour en course a été signé par Ronnie Peterson en 1'46''1. Un an plus tard, Ickx – cette fois avec Brian Redman – récidivera lors d'une course de 174 tours bouclée en 4h7'34''4, à 242,473 km/h de moyenne.

 

Ces dernières années, le circuit de Monza a fait son retour au calendrier du Championnat du monde d'Endurance. Après avoir été le théâtre du Prologue en 2017, il accueille depuis 2021 les 6 Heures de Monza, sur ce tracé de 5,793 kilomètres et proposant 11 virages.

 

En 2022, les 488 GTE ont terminé 2e et 3e du GTE Pro, avec Antonio Fuoco / Daniel Serra, et le duo Alessandro Pier Guidi / James Calado, deuxième un an plus tôt. Mais après l'avoir emporté aux 24 Heures du Mans, aucun autre résultat ne satisfera le binôme Ferrari / AF Corse sur son sol ce week-end...

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